Le Projet Atticus (2015) : le test complet du Blu-ray

The Atticus Institute

Réalisé par Chris Sparling
Avec Rya Kihlstedt, William Mapother et Harry Groener

Édité par M6 Vidéo

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Le 28/05/2015
Critique

Photo Le Projet Atticus

Fondé en 1976 par le Dr Henry West, l’Institut Atticus était spécialisé dans l’étude de personnes développant des capacités paranormales : parapsychologie, voyance, psychokinésie, etc. Des centaines de personnes présentant ce genre d’aptitudes ont été étudiées par les chercheurs de l’institut et de nombreux articles annonçant leurs résultats ont été publiés. Mais aucun cas étudié jusque-là n’avait préparé le Dr West et son équipe à l’arrivée de Judith Winstead…

Scénariste du formidable Buried (2010) de Rodrigo Cortés, qui enterrait vivant Ryan Reynolds pendant 1h30, Chris Sparling passe derrière la caméra avec Le Projet Atticus. Tourné en 15 jours avec un budget restreint, un décor quasi-unique et avec des comédiens peu connus, Le Projet Atticus prend la forme d’un «  documenteur  », mêlant des images issues d’expériences menées sur des phénomènes paranormaux en 1976, avec des entretiens récents de témoins. Supposé s’attacher au «  seul cas de possession démoniaque reconnue par le Gouvernement américain  » comme l’indique le dossier de presse, Le Projet Atticus joue au malin, mais se perd d’entrée de jeu dans le piège du found footage avec des effets aussi «  effrayants  » que dans un épisode de Paranormal Activity, la saga qui voudrait faire peur avec une bougie qui vacille.

Ce premier long métrage ne parvient jamais à créer une tension quelconque puisque les effets fantastiques sont aussitôt avortés par un témoignage et du blabla interminable. Du coup, on se demande quel est l’intérêt de cette entreprise… Pour le réalisateur, «  le but était de créer une illusion de réalité pour le spectateur, qu’il ait l’impression de regarder un véritable documentaire en zappant dessus à la télévision  ». Donc si on comprend bien, Chris Sparling a envisagé Le Projet Atticus pour sa diffusion sur le petit écran. Autant dire que l’intérêt est relatif, d’autant plus que le personnage de Judith Winstead, interprété par la charismatique Rya Kihlstedt, passe le plus clair de son temps à l’écran en train de se tordre dans tous les sens et en poussant des hurlements devant les scientifiques et savants. Mouais.

Photo Le Projet Atticus

Présentation - 4,0 / 5

Le test du Blu-ray du Projet Atticus, édité par M6 Vidéo, a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est efficace, animé et musical. Le visuel de la jaquette de ce DTV est attractif.

Bonus - 2,0 / 5

Pas grand-chose à se mettre sous la dent dans cette section… Les scènes coupées (7’) prolongent essentiellement quelques (faux) témoignages à l’instar d’un procès survenu à la fin des années 80. Les autres séquences (l’histoire de l’institut, les séances de thérapie du Dr West…) ne sont guère intéressantes.

Le making of (9’) apporte un peu d’eau à notre moulin quant à la production du Projet Atticus. Le réalisateur Chris Parling, ses comédiens et le producteur Peter Safran reviennent sur la genèse du film, ses partis pris formels et sur l’impact des films de genre sur les spectateurs.

Image - 4,0 / 5

Le Projet Atticus s’apparente est ce qu’on appelle vulgairement un «  documenteur  » croisé avec un found footage. Des (fausses) interviews sont croisées avec des images «  filmées  » par des caméras de sécurité qui surveillaient le laboratoire et les couloirs, tandis que les manifestations sont supposées être filmées par des caméras Super 8 ou en vidéo. Ces partis pris, adoptés afin de créer une illusion de réalité pour que le spectateur ait l’impression de regarder un véritable documentaire, ont été réalisés à partir d’images filmées avec des caméras HD modernes, et toutes les «  images d’archives  » ont ensuite subi un subtil processus de dégradation en post-production. L’apport HD pour Le Projet Atticus est donc très limité puisque les plus belles images s’avèrent les entretiens avec les témoins. Le reste des images est effectivement plus complexe à critiquer puisque le rendu volontairement «  sali  » n’a rien de subjuguant pour les mirettes. Ce Blu-ray au format 1080p (AVC) n’est donc pas franchement indispensable pour ce titre, même si les partis pris sont savamment respectés.

Son - 4,5 / 5

Que votre choix se soit porté sur la version française ou la version originale DTS-HD Master Audio 5.1., le confort acoustique est total et la piste anglaise l’emporte du point de vue homogénéité des voix et des effets annexes. Le pourvoir immersif des deux mixages est fort plaisant. Toutes les enceintes sont intelligemment mises à contribution, les effets sont souvent percutants, la musique est systématiquement spatialisée. La balance frontale et latérale est constante et riche, le caisson de basses souligne efficacement les séquences du film les plus agitées, tandis que les dialogues et commentaires restent fluides et solides. Deux pistes Stéréo sont également au programme, incisives, saisissantes, elles contenteront largement celles et ceux qui n’auraient pas encore investi dans des enceintes arrière.

Photo Le Projet Atticus

Crédits images : © SND

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 22 avril 2015
Un énième found-footage qui se croit malin en prenant la forme d'un "documenteur". Rien ne fonctionne malheureusement dans cette histoire de possession par le démon, et les amateurs de frissons risquent de trouver le temps long au bout d'un quart d'heure...

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