La Rançon de la gloire (2014) : le test complet du Blu-ray

Vevey, une petite ville au bord du lac Léman, 1977. Tout juste sorti de prison, Eddy est accueilli par son ami Osman. Ils ont tous deux convenu d’un marché. Osman héberge Eddy, en échange de quoi celui-ci s’occupe de sa fille de sept ans, Samira, le temps que sa femme Noor subisse des examens à l’hôpital. Mais en cette veille de Noël, le manque d’argent se fait cruellement sentir. Aussi, lorsque la télévision annonce la mort du richissime comédien Charlie Chaplin, Eddy a une idée : subtiliser le cercueil de l’acteur et demander une rançon à la famille !

La Rançon de la gloire partait d’une idée originale, tirée d’un fait divers : kidnapper, non pas une célébrité, mais son cadavre (c’est quand même un peu plus facile !), pour extorquer de l’argent à la famille.

Seulement voilà, une bonne idée ne suffit pas.

On s’ennuie beaucoup au long des presque deux heures que dure le film, au point de regarder plusieurs fois sa montre. C’est définitivement trop long, ça manque de rythme, le récit et les dialogues sont laborieux, lourds de clichés.

Benoît Poelvoorde et Roschdy Zem semblent, eux aussi, s’ennuyer dans des rôles de laissés pour compte, des caricatures ratées de Charlot le  » Tramp « . Peter Coyote campe un personnage aussi inutile que ridicule. Et l’accompagnement musical emphatique de Michel Legrand, en décalage avec le récit, n’arrange rien. Reste un hommage maladroit à Charles Chaplin et au cirque.

Plutôt revoir deux autres films de Xavier Beauvois : Le Petit lieutenant et Des hommes et des dieux, testé pour vous à sa sortie.

Test effectué sur check disc. Le Blu-ray est logé dans le boîtier bleu standard. Sur la jaquette, un montage photographique moins réussi que la belle affiche du film. Le menu, musical et animé, propose des sous-titres pour malentendants et une piste d’audiodescription.

En supplément, rien sur le film, mais Charlot fait une cure (25’), interprété et réalisé par Charles Chaplin en 1917 à l’époque des Mutual Comedies, avec deux comparses habituels : Edna Purviance et Eric Campbell, l’irascible barbu goutteux sur les pieds duquel Charlot n’arrête pas de marcher.

L’image (2.35:1, 1080p, AVC) est de bonne qualité dans les scènes de jour, moins dans les scènes de nuit, affectées par des noirs poreux.

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 n’appelle pas de réserve. Il utilise discrètement les possibilités du multicanal, le film n’étant pas propice à des effets spectaculaires. Si certaines bribes de dialogues peuvent vous échapper, n’en faites grief ni à la prise de son, ni à l’encodage.

Crédits images : © Mars Distribution