Streets of Fire (Les rues de feu) (1984) : le test complet du Blu-ray

Streets of Fire

Réalisé par Walter Hill
Avec Michael Paré, Diane Lane et Rick Moranis

Édité par Wild Side Video

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Le 31/08/2015
Critique

Streets of Fire

Ellen Aim, une chanteuse de rock est kidnappée par Raven et son gang de motards. Son ancien amant Tom Cody arrive en ville pour la libérer, ce qu’il fait rapidement. Raven et son équipe se lancent alors à leur poursuite…

Produit par Joel Silver, réalisé en 1984, Streets of Fire (Les Rues de feu) demeure l’un des films les plus atypiques du cinéaste américain Walter Hill. Après Le Bagarreur, Driver, Les Guerriers de la nuit, Le Gang des frères James, Sans retour et 48 heures, le réalisateur habitué aux polars et au western, livre avec Streets of Fire (Les Rues de feu) un film presque inclassable, entre romance, film musical, western urbain et polar nocturne.

Pour résumer et comme l’indique un panneau en introduction, Streets of Fire (Les Rues de feu) est une «  fable rock’n’roll qui se situe en d’autres temps, en d’autres lieux  ». Ainsi «  libéré  » de contraintes réalistes, Walter Hill place son histoire dans une ville imaginaire, un patchwork de Detroit, Chicago et des Studios Universal, avec une atmosphère digne d’un roman-graphique (les effets de transition renforcent cette impression), qui distille quelques éléments du passé, des années 30,40 et 50, dans un contexte contemporain. Ce cadre rétro-moderne convient parfaitement à l’histoire de Streets of Fire (Les Rues de feu), certes kitsch aujourd’hui, mais qui reste un film complètement à part, entre Wanda’s café, Cry Baby et China Girl.

Objectivement, Streets of Fire (Les Rues de feu) a évidemment pris pas mal de rides avec sa B.O. pop-rock à la Laura Branigan, ses costumes en vinyle et ses décors tout droit tirés du clip Beat It de Michael Jackson. Il faut donc être indulgent en regardant cette oeuvre que Walter Hill lui-même qualifie «  potache  ». Il faut aussi accepter un rythme en dents de scie, surtout une première partie plutôt décevante après un post-générique pourtant génial. Toute la partie où les personnages se mettent à la recherche de la chanteuse enlevée est un peu assommante, on a même souvent l’impression qu’ils s’amusent à faire le tour du pâté de maisons, mais heureusement les comédiens, Michael Paré (un peu fade et qui s’endort pendant ses répliques), Diane Lane (déjà sublime), Willem Dafoe (génial avec sa gueule déjà taillée à la serpe), Rick Moranis (mais que devient-il ?) et Amy Madigan (excellente sidekick) assurent le boulot et du coup nous embarquent dans cette épopée rétro - entre échappées de motards, virées dans les bars enfumés et éclairés aux néons par le chef opérateur Andrew Laszlo (Rambo, L’Aventure intérieure) - teintée de chansons complètement dépassées mais rigolotes, reliées entre elles par la composition de mister Ry Cooder. Les quelques faiblesses du film sont rattrapées par un dernier acte plus violent et plus emballant, notamment un combat entre Paré et Dafoe, qui s’affrontent avec un marteau de forgeron.

Initialement prévu pour être le premier volet d’une trilogie, Streets of Fire (Les Rues de feu) ne connaît aucun succès sur le sol américain et annule les suites envisagées. Cela n’empêche pas le film de Walter Hill d’être un succès en Europe et surtout au Japon où il est toujours considéré comme l’un des plus cent plus grands films de tous les temps.

Streets of Fire

Présentation - 3,5 / 5

Le test du Blu-ray de Streets of Fire (Les Rues de feu), disponible chez Wild Side, a été réalisé sur un check-disc. Le visuel de la jaquette est chiadé et très attractif. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 4,0 / 5

Wild Side nous joint un formidable documentaire rétrospectif sur Streets of Fire (Les Rues de feu) d’une durée impressionnante d’1h20 ! Composé d’interviews récentes ou issues d’archives (sur le plateau) du réalisateur Walter Hill, des comédiens Michael Paré et Amy Madigan, ainsi que du directeur artistique James Allen, ce module revient sur tous les aspects du film, de la genèse du projet, en passant par le casting, les thèmes, les chansons et la musique, l’aspect visuel, la photographie, les décors (recouverts d’une immense bâche noire), le tout illustré par des images des prises de vues, du plateau, et des anecdotes de l’équipe.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce et les credits.

Streets of Fire

Image - 4,0 / 5

Précédemment édité chez Universal, le film de Walter Hill fait peau neuve chez Wild Side et en Blu-ray s’il vous plaît ! Streets of Fire (Les Rues de feu) se caractérise par une omniprésence de néons de couleurs baroques (bleu, vert, rose) merveilleusement rendus avec ce master HD restauré et nettoyé de toutes défectuosités. Mis à part un générique un poil tremblant et des fourmillements, les contrastes du chef opérateur Andrew Laszlo, retrouvent toute leur richesse et les ambiances froides épousent parfaitement les teintes plus ambrées des néons bigarrés. Les bars enfumés se distinguent avec un aspect cotonneux idéalement rendu, doublé d’un grain cinéma infime fort attrayant, parfois peut-être plus appuyé sur les séquences en basse lumière. Les nombreux points forts de cette édition demeurent la beauté des gros plans, la propreté immaculée du master et le relief des scènes d’extérieur. Quelques fléchissements de la définition restent inhérents aux conditions de prises de vues originale, notamment sur diverses séquences musicales. Enfin, le film est proposé dans son format d’origine 1.85.

Son - 4,0 / 5

Montez le volume, car le spectacle est garanti sur les scènes musicales ! Le (re)mixage anglais DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle particulièrement ardent. Les frontales et les latérales sont dynamiques, les chants sont exsudés avec force, la spatialisation est fort appréciable et le caisson de basses participe parfois à ce spectacle. Pas de souffle constaté. La piste française disponible en DTS Master Audio Stéréo 2.0 est évidemment plus «  plate  », mais s’en sort avec les honneurs. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale, et le changement de langue impossible à la volée.

Streets of Fire

Crédits images : © Wild Side

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 17 août 2015
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