Réalisé par Dominique Farrugia
Avec
Kad Merad, Franck Dubosc et Alexandra Lamy
Édité par EuropaCorp
Patrice est gynéco, marié, une fille. Éric, fauché, court le jupon. Ils sont amis depuis leur enfance. Un soir, passablement éméchés, ils vont se réapprovisionner dans la cave de la maison de Patrice quand l’escalier cède sous leur poids. La chute les ramène en 1986, l’année du bac. Une occasion pour changer de vie ?
Bis, le cinquième long métrage de Dominique Farrugia, reprend un thème plusieurs fois utilisé au cinéma, celui du rajeunissement soudain, récemment exploité par Noémie Lvovsky dans Camille redouble.
Le côté très beauf des deux héros, interprétés par Kad Merad et Franck Dubosc, annonce la couleur : Bis ne va pas faire dans la dentelle. Les espoirs ne seront pas déçus : les clichés s’accumulent et dialogues sont d’une épaisse vulgarité.
Personnages et situations sont stéréotypés, prévisibles, les gags ressassés plus de deux fois, au-delà de ce qu’aurait laissé espérer le titre : celui du téléphone retenu à sa prise par un fil est servi quatre fois !
Le scénario tire tant sur le ressort des anachronismes qu’il perd vite de sa force. De plus, ce comique daté ne dira pas grand-chose aux spectateurs nés après les années 70.
Quelques inspirations, pas si mauvaises, pourtant, viennent à Éric et Patrice : vendre des idées de scénarios de film à un producteur. Par exemple, celle d’un directeur des postes de Salon de Provence muté dans une petite du Nord… Mais tout ça est déballé sans finesse, lourdement.
Et, pour conclure, l’inévitable retour au présent dégouline de bons sentiments.
Présenté dans le classique boîtier bleu, le disque (BD 50) est sérigraphié dans le style de la jaquette, elle-même dans le style du film. Le menu animé et musical propose une version audiodescription.
Sous-titres pour malentendants.
En supplément, L’interview Bis/pas Bis (3’) où réalisateur et acteurs répondent à la question « Si c’était à refaire, le referiez-vous ? » Eh bien, devenez quoi ? Une suite à Bis est plébiscitée. Espérons que cela restera un gag !
Suivent un bêtisier (3’) pas plus drôle que le film et Les coulisses (4’), un teaser promotionnel.
L’image (2.39:1, 1080p, AVC) garantit une bonne résolution et des contrastes satisfaisants, sauf dans quelques scènes d’intérieur en basse lumière avec des noirs poreux.
Le son (DTS-HD Master Audio 5.1) est centré sur les voies avant ce qui n’est pas gênant pour un film fait d’un enchaînement de dialogues. Les enceintes surround sont toutefois appelées à la rescousse pour la scène tournée dans une discothèque qui ressuscite La Main Jaune. Piste d’audiodescription DTS-HD MA 2.0.
Crédits images : © 2014 Few - EuropaCorp - TF1 Films Production / Roger Arpajou