Tracers (2015) : le test complet du Blu-ray

Simple coursier, Cam a du mal à joindre les deux bouts et croule sous les dettes. Un jour, il renverse à vélo Nikki. Il tombe instantanément sous le charme de cette fille séduisante et complexe. Nikki fait partie d’un gang des rues qui pratique le parkour. Mais au-delà des aptitudes athlétiques et des prouesses, le gang a d’autres activités parfaitement illégales. Fasciné par la jeune femme, Cam la suit bientôt dans son monde de dangers. Le parkour va l’entraîner vers des territoires où il ne s’était jamais aventuré, et Cam va bientôt décrocher un job qui peut lui rapporter gros en bossant pour le chef du gang, Miller. Mais les limites sont de plus en plus floues… S’il ne veut pas y laisser sa peau, Cam va devoir trouver comment se sortir de cet univers inimaginable et inattendu.

Tayloy Lautner est découvert en 2005 dans le rôle-titre du film de Robert Rodriguez Les Aventures de Shark Boy et Lava Girl. Trois ans plus tard, il devient une icône pour les adolescentes en rut grâce à l’horrible saga Twilight, dans lequel il interprète Jacob Black, un adolescent capable de se transformer en loup malodorant, rien de grave puisqu’il arbore des tablettes de chocolat sous son T-shirt qu’il n’a de cesse de retirer pour vérifier si elles sont bien là. Après le dernier épisode (ouf !) de cette pauvre franchise, la question était comment allait rebondir le dit Taylor, foutu comme un chippendale imberbe (pléonasme) mais à la tête de collégien et au charisme inexistant…

Tracers va justement lui permettre de rebondir un peu partout puisque ce petit film d’action se focalise sur une bande de jeunes traceurs, adeptes de l’art du déplacement, le parkour, qui utilisent leur don pour réaliser quelques menus larcins et braquages de plus en plus ambitieux.

Taylor Lautner interprète Cam, un jeune coursier dans la caille, sur qui tous les malheurs du monde se sont abattus - la séquence où il se confie à sa nana vous fera rouler par terre - et qui se découvre un talent de free-runner. Afin de régler tous ses problèmes, il intègre l’équipe des casseurs-coureurs, mais c’était sans compter sur la présence d’une jeune fille qui en pince instantanément pour lui.

Honnêtement, on a déjà vu pire. La plupart des productions Europa par exemple. Si le fait de prendre la Grosse Pomme comme terrain de jeu aux exploits physiques - toujours impressionnants - de ces sportifs qui défient la loi de la gravité, Tracers a bien quinze ans de retard. Par ailleurs, le nanar Yamakazi d’Ariel Zeitoun date déjà de 2001 ! On a tout d’abord peur que le film copie l’excellent Course contre la mort (Premium Rush) de David Koepp avec son coursier cascadeur qui file entre les bagnoles dans les rues encombrées de New York, mais très vite Tracers trouve un ton, anodin et efficace, entre un humour attachant qui tombe à plat, des scènes d’action bien filmées et au montage visible (on est loin des purges Banlieue 13 et le remake Brick Mansions), des acteurs sans saveur mais qui font le boulot.

Si Taylor Lautner ne transparaît rien à l’écran (une huître sous stéroïdes), on ne pourra pas lui reprocher son investissement physique et de ce point de vue là le minet se donne à fond pour être à la hauteur de ses partenaires, pour la plupart de véritables professionnels du parkour. L’histoire rappelle un peu Point Break, c’est plutôt fun, bien emballé, divertissant, oublié dès la fin du générique, les clauses du contrat sont donc respectées.

Le test du Blu-ray de Tracers, édité chez Metropolitan, a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est animé et musical.

Afin de convaincre les producteurs de sa vision de Tracers, le réalisateur Daniel Benmayor a filmé une petite séquence de démonstration (2’) durant laquelle quelques traceurs font preuve de leur discipline pendant une séquence de braquage. Efficace.

Nous trouvons également un making of promotionnel (11’) composé d’interviews de toute l’équipe (comédiens, réalisateur, producteurs, coordinateurs des cascades) et d’images de tournage. L’ensemble revient principalement sur la préparation des acteurs, plus particulièrement celle de Taylor Lautner, afin d’apparaître crédible en tant qu’adepte du parkour. Sympa, sauf quand tout le monde s’attarde à dire que le film est avant tout un drame centré sur les personnages, du coup on rit un peu.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Pour le master HD de Tracers, Metropolitan livre un petit bijou technique flattant constamment la rétine. Tous les partis pris esthétiques sont littéralement ennoblis sur support Blu-ray (1080p, AVC). La colorimétrie est vive et étincelante, le transfert est solide comme un roc, les détails sont légion aux quatre coins du cadre large et un grain cinéma sensible se fait ressentir sur certaines séquences, notamment en basse lumière, qui demeurent plus douces. N’oublions pas le piqué tranchant comme une lame de rasoir, la concision des contrastes et la clarté souvent blafarde des scènes en extérieur.

Les pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 5.1, logées à la même enseigne, instaurent d’excellentes conditions acoustiques et font surtout la part belle à la musique de Lucas Vidal (Fast & Furious 6, Les Ames silencieuses). Les basses ont souvent l’occasion de briller, les ambiances naturelles sont bien présentes, les effets sont toujours saisissants (les quelques fusillades et poursuites) et le rendu des voix est sans failles. De quoi bien décrasser les frontales et les latérales. L’éditeur joint également une piste française Audiodescription, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Temple Hill Entertainment, Melbarken, Freerunning