Hacker (2015) : le test complet du Blu-ray

Blackhat

Blu-ray + Copie digitale

Réalisé par Michael Mann
Avec Chris Hemsworth, Wang Leehom et Wei Tang

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 21/08/2015
Critique

Hacker

À Hong Kong, la centrale nucléaire de Chai Wan a été hackée. Un logiciel malveillant, sous la forme d’un outil d’administration à distance ou RAT (Remote Access Tool), a ouvert la porte à un autre malware plus puissant qui a détruit le système de refroidissement de la centrale, provoquant la fissure d’un caisson de confinement et la fusion de son coeur. Aucune tentative d’extorsion de fonds ou de revendication politique n’a été faite. Ce qui a motivé cet acte criminel reste un mystère. 
Un groupe de hauts gradés de l’APL (Armée populaire de libération chinoise) charge le capitaine Dawai Chen, spécialiste de la défense contre les cyberattaques, de retrouver et de neutraliser l’auteur de ce crime. 
À Chicago, le Mercantile Trade Exchange (CME) est hacké, provoquant l’inflation soudaine des prix du soja. 
Carol Barrett, une agente chevronnée du FBI, encourage ses supérieurs à associer leurs efforts à ceux de la Chine. Mais le capitaine Chen est loin de l’idée qu’elle s’en était faite. Formé au MIT, avec une parfaite maîtrise de l’anglais, l’officier chinois insiste pour que ses homologues américains libèrent sur le champ un célèbre hacker détenu en prison : Nicholas Hathaway.

Mais qu’est-ce qui s’est passé ? C’est pas possible Michael ! C’est pas toi qui a fait ça ?! Six ans après le déjà médiocre Public Enemies où Johnny Depp incarnait un John Dillinger qui s’endormait durant ses répliques, le réalisateur des mythiques Heat et Le Solitaire revient avec Hacker, un cyber-thriller complètement has-been (il y a longtemps que l’on sait que les systèmes informatiques sont vulnérables), éculé (les méchants hackeurs qui peuvent faire sauter le monde en appuyant sur la touche Enter), porté par un Chris Hemsworth - dans la peau d’un hacker emprisonné pour crime informatique qui est libéré pour collaborer avec le FBI afin de mettre la main sur des pirates informatiques - dépassé (comme Mann par son sujet), mauvais comme un cochon, qui livre une prestation neurasthénique (comme précédemment avec Depp et Farrell), à l’image du film.

Il faut le voir pour le croire. Dès la première séquence, Mann nous fait du David Fincher période Panic Room où la caméra s’immisce à travers les réseaux comme une caméra subjective d’une menace non identifiée et immatérielle qui court d’un point A à un point B. Des effets spéciaux d’un autre temps, laids, risibles, indignes d’un tel cinéaste. Ensuite ? Rien. Ou presque. Comme si Michael Mann venait de découvrir internet, le cinéaste tente de s’emparer d’un sujet qu’il ne maîtrise jamais et arrive bien après la bataille puisque rappelons-le, Traque sur internet, petit thriller bien emballé par Irwin Winkler avec Sandra Bullock a déjà vingt ans ! L’enquête n’a absolument rien de passionnant, la mise en scène fait du surplace, l’immersion dans le «  milieu  » ne fonctionne jamais, les séquences de fusillades sentent le déjà-vu, les acteurs ont tous l’air d’avoir été drogués, les personnages ne sont pas incarnés d’autant plus qu’ils courent après une menace «  invisible  », tout est mou, rien n’interpelle, pas même les séquences d’action vues et revues, comme si Mann devait remplir un cahier des charges en s’inspirant de ce qu’il avait fait auparavant dans sa carrière.

Une virtuosité parodique avec des personnages insipides, tandis que Mann se contente de reprendre la même recette que Miami Vice - Deux flics à Miami, sauf que ses ingrédients ont cette fois un sérieux goût de périmé et que la chair, l’empathie et l’âme manquent à l’appel. Il y a des limites à l’abstraction. Ce thriller informatique tourné en 66 jours entre Los Angeles, Hong Kong, Kuala Lumpur et Jakarta est l’un des plus grands fours au box-office de l’année 2015 avec dix millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de plus de 70 (hors promo). En dépit de quelques fulgurances subliminales, il est évident que l’échec est cette fois justifié. C’est peut-être parfois beau à regarder, mais qu’est-ce que c’est chiant ! Personne n’est parfait, pas même Michael Mann.

Hacker

Présentation - 4,0 / 5

Le Blu-ray de Hacker, édité chez Universal, repose dans un boîtier classique de couleur bleue, glissé dans un surétui cartonné. La jaquette reprend le visuel de l’affiche française du film. Le menu principal n’est guère recherché, fixe et musical.

Bonus - 2,5 / 5

Trois modules au programme de cette interactivité. La cyber-menace (13’), Sur les lieux de tournage autour du monde (10’) et Créer la réalité (17’). Point d’originalité, les propos de l’équipe (réalisateur, comédiens, consultants en informatique et en cyber-criminalité), les images de tournage, du plateau et des répétitions s’enchaînent et donnent un sympathique aperçu de la production. Michael Mann tente d’expliquer pourquoi il a voulu se pencher sur ce sujet (sans trop y croire apparemment), les acteurs reviennent sur la méthode de travail du cinéaste.

Hacker

Image - 4,5 / 5

Un très bel objet que ce master HD de Hacker. L’image bénéficie d’un codec AVC de haut niveau, renforçant les contrastes, ainsi que les détails aux quatre coins du cadre. Certains plans nocturnes sont magnifiques et tirent entièrement parti de cette élévation en Haute Définition. Les gros plans peuvent être analysés sans problème puisque la caméra numérique de Michael Mann colle parfois au plus près des personnages, les ombres et les lumières s’accordent parfaitement avec des scènes ambrées en extérieur et plus froids dans les extérieurs, notamment à Hong Kong avec les buildings éclairés aux néons. En dépit de quelques légers fléchissements, ce Blu-ray est évidemment une franche réussite technique et restitue les beaux partis paris esthétiques du talentueux chef opérateur Stuart Dryburgh (La Vie rêvée de Walter Mitty, Killing Fields).

Son - 4,5 / 5

Comme pour l’image, l’éditeur a soigné le confort acoustique et livre un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 anglais, souvent percutant dans les scènes d’affrontements secs que dans les séquences plus calmes. Les quelques pics de violence peuvent compter sur une balance impressionnante des frontales comme des latérales, avec les balles qui environnent le spectateur. Les effets annexes sont présents et dynamiques. Seuls les dialogues auraient mérité d’être un peu plus relevés sur la centrale. De son côté, le caisson de basses souligne efficacement chacune des actions au moment opportun, notamment durant la scène de l’assaut. La spatialisation est en parfaite adéquation avec le ton du film. En revanche, la piste française, proposée en DTS 5.1, fait tout ce qu’elle peut pour arriver à la cheville de la version originale, mais s’avère moins percutante.

Hacker

Crédits images : © Universal Pictures

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
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Franck Brissard
Le 16 août 2015
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