Réalisé par Jack Smight
Avec
Charlton Heston, Karen Black et George Kennedy
Édité par Elephant Films
Afin d’éviter l’épaisse masse de brouillard qui recouvre Los Angeles, le Boeing 747 de la Columbia Airlines s’apprête à atterrir à Salt Lake City. Alors que le commandant Stacy entame sa descente vers l’aéroport, le pilote d’un petit avion de tourisme est victime d’une crise cardiaque et se crashe dans le cockpit du 747. Plusieurs membres de l’équipage du Boeing sont tués sur le coup. Le pilote est grièvement blessé, incapable de tenir les commandes. Avec l’aide des aiguilleurs du ciel, la chef de cabine Nancy va tenter de maintenir l’avion en vol…
747 en péril est l’un des fleurons du genre catastrophe qui a envahi les salles durant les années 1970. Même si sa sublime et cultissime parodie Y a-t-il un pilote dans l’avion ? des ZAZ fait que l’on ne peut plus regarder le film de Jack Smight (La Bataille de Midway) sans rire (mention spéciale à la religieuse qui prend la guitare pour distraire une petite - Linda Blair - qui doit se faire greffer un rein), cet Airport 1975 demeure une vraie référence et n’a pas trop pris de rides. Quatre ans après le triomphe d’Airport, l’adaptation du roman d’Arthur Hailey réalisé par George Seaton, avec un casting de haut vol (ah ah) composé de Burt Lancaster, Dean Martin, Jacqueline Bisset, George Kennedy, Jean Seberg devant la caméra, les studios Universal remettent le couvert avec 747 en péril.
Seul George Kennedy reprend son rôle et donne cette fois la réplique à Charlton Heston (tout en mâchoires serrées), Karen Black (formidable), Roy Thinnes, Sid Caesar et Gloria Swanson dans son propre rôle. Avec des moyens plus conséquents, ce nouvel opus s’avère le meilleur de la saga Airport. Les personnages - passagers, équipage, aiguilleurs du ciel, sauveteurs - sont bien installés et sont tous attachants, la mise en scène est dynamique, le rythme soutenu, le cadre très classe, les effets spéciaux ont certes pris pas mal de rides avec des transparences déjà médiocres pour l’époque, mais les rebondissements et le suspense fonctionnent toujours.
747 en péril est édité en combo par Elephant Films, avec un joli fourreau cartonné et un boîtier plastique contenant le Blu-ray et le DVD du film. Le visuel de la jaquette est vraiment très élégant, tout comme le menu principal, animé et musical.
Les amateurs de suppléments seront déçus d’apprendre que la section Bonus est vide, en dehors d’un lot de bandes-annonces et une galerie de photos.
La copie restaurée du film de Jack Smight est livrée dans un écrin Blu-ray au format 1080p. La photo signée par le grand chef opérateur Philip H. Lathrop (Qu’as-tu fait à la guerre, papa ?, On achève bien les chevaux, La Panthère rose) est ici respectée avec des couleurs très affirmées (teintes pourpres, oranges, rouges), une clarté plaisante et une patine appréciable. L’image a été savamment nettoyée, la copie est vraiment très propre, l’ensemble est stable, le cadre large ne manque pas de détails même si la carnation des personnages tire parfois sur le rosé. Le piqué doux demeure agréable pour les mirettes, les contrastes sont élégants, bien que les séquences truquées (avec transparences) soient moins définies avec des noirs qui manquent un peu de fermeté. Dans l’ensemble, ce Blu-ray est très beau.
747 en péril est disponible en version originale et française DTS Master Audio HD Dual Mono. La première instaure un confort acoustique plaisant avec une délivrance suffisante des dialogues, des effets annexes convaincants et surtout une belle restitution de la musique. La piste française se focalise souvent sur les voix (parfois grinçantes) au détriment des ambiances environnantes, même si le doublage est particulièrement réussi. Les deux options acoustiques sont propres et dynamiques.
Crédits images : © Elephant Films, Universal Pictures