Fast & Furious 7 (2015) : le test complet du Blu-ray

Furious Seven

Blu-ray + Copie digitale - Édition boîtier SteelBook

Réalisé par James Wan
Avec Vin Diesel, Paul Walker et Jason Statham

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 14/08/2015
Critique

Fast & Furious 7

Dominic Toretto et sa « famille » doivent faire face à Deckard Shaw, bien décidé à se venger de la mort de son frère.

Depuis 2001, la franchise Fast & Furious est devenue une des franchises les plus lucratives de l’histoire du cinéma. Le phénomène est assez rare pour être signalé, depuis le quatrième opus en 2009, chaque opus aura fait plus de recette que le précédent, le cinquième épisode ayant engrangé plus de 600 millions de dollars à travers le monde et le sixième près de 800 millions. Même chose concernant les budgets qui se sont littéralement envolés entre le premier, réalisé à l’époque pour seulement 38 millions de dollars, le septième étant estimé à 190 millions, voire 250 millions en raison de l’arrêt de la production suite à la mort accidentelle de Paul Walker et de la reprise du tournage quelques mois plus tard. Il faut dire que l’arrivée de Dwayne Johnson dans l’équipe aura aidé la saga à trouver un nouvel élan, tout en attirant de nouveaux spectateurs.

Fast & Furious 7 ou Furious 7 devrait-on dire, est l’épisode qui amorce une nouvelle « trilogie » et qui se place chronologiquement après le troisième épisode, opus un peu à part dans la franchise, Fast & Furious : Tokyo Drift, que les scénaristes ont réussi à replacer à la fin du sixième. Nous voici donc devant l’exceptionnel Fast & Furious 7, l’épisode de tous les records et de tous les superlatifs, devenu aujourd’hui le cinquième plus grand succès du cinéma de tous les temps, pile-poil entre les deux premiers Avengers, avec une recette internationale d’1,5 milliard de dollars, soit le double de l’épisode précédent !

Fast & Furious 7

Ce septième « Rapides et Dangereux » - comme ils disent au Québec - est cette fois signé James Wan, réalisateur et scénariste sino-malaisien, qui remplace Justin Lin (après quatre épisodes) qui avait su amorcer un nouveau virage à la saga. L’auteur de Saw, Insidious et Insidious : Chapitre 2, Conjuring : Les Dossiers Warren, prend donc le relais et signe un fantastique divertissement, peut-être l’un des plus grands spectacles décontractés de ces dix dernières années. Fast & Furious 7 est un film d’action phénoménal, marqué par des séquences de poursuites hallucinantes à bord de véhicules en tous genres, des scènes de fusillades et de bastons dantesques et décalées (The Rock Vs Statham, Diesel Vs Statham, Rodriguez Vs Ronda Rousey, Paul Walker Vs Tony Jaa), d’explosions, de cascades stupéfiantes repoussant sans cesse les limites de l’entertainment, avec ici un ton résolument cartoonesque et proche de l’univers de Tex Avery sous stéroïdes croisé avec Mission Impossible et L’Agence tous risques.

Du point de vue des acteurs, rien ne bouge, ou presque : Vin Diesel parle toujours comme Terminator, roule des mécaniques en faisant la moue boudeuse, Michelle Rodriguez fait son retour habillée en débardeur et porte tout aussi bien la robe quatre étoiles, Dwayne Johnson se prend toujours pour G.I. Joe et pulvérise un drone avec une ambulance, Tyrese Gibson et Chris « Ludacris » Bridges rivalisent de vannes potaches, Jordana Brewtser fait plutôt ici de la figuration et ne participe pas du tout à l’action, Elsa Pataky fait coucou, Djimoun Hounsou incarne un méchant de pacotille, Kurt Russell fait l’apologie de la bière belge et démontre qu’il est toujours bad-ass avec les flingues en pogne (il devrait faire son retour dans F&F 8), Nathalie Emmanuel est une bien charmante recrue, mais ce qui fait le sel de cet épisode est bien entendu la présence au générique de Jason Statham, qui interprète ici le frère d’Owen Shaw, méchant de l’épisode précédent incarné par Luke Evans, qui ne pense qu’à une seule chose, foncer dans le tas pour venger son petit frère. Tout est alors prétexte pour transformer l’acteur en char d’assaut humain, en fait un tueur à gages des opérations spéciales britanniques, qui tire sur tout ce qui bouge et fracasse tout ce qui lui barre la route, y compris The Rock himself qu’il envoie à l’hôpital ! Bien sûr, n’oublions pas Paul Walker, dont le décès tragique et brutal à l’âge de 40 ans, suite à un accident de voiture en novembre 2013 a stoppé net le tournage qui avait alors débuté durant l’été. Le comédien devait encore tourner quelques scènes importantes. Après quelques hésitations, le scénario a donc été repris, bricolé en fonction des séquences déjà filmées par Paul Walker et les prises de vues ont finalement repris en janvier 2014 avec l’aide des frères de l’acteur disparu comme doublures.

Fast & Furious 7

Comme les cinquième et sixième films l’avaient démontré, la saga a su évoluer en même temps que les spectateurs qui la suivent depuis le début en se concentrant dorénavant sur l’action pure et simple dans la droite lignée d’une bande dessinée grâce à un montage percutant, mais heureusement toujours fluide, limpide, lisible. Il faut voir comment le metteur en scène s’amuse avec ses personnages, à leur faire défier les lois de la gravité, sauter de plusieurs mètres et se relever sans une égratignure, le sourire toujours aux lèvres, une bonne vanne prête à être dégainée, à l’instar de la séquence sensationnelle de nawak en Azerbaïdjan avec les bagnoles qui volent ou la poursuite finale mettant en cendres le centre de Los Angeles. Comme une adaptation live du dessin animé MASK, rien n’est réaliste dans Fast & Furious 7 et c’est pourquoi le spectateur est amené à prendre un pied - devrait-on dire un gros kiff ? - pendant ces 135 minutes menées tambour battant…jusqu’au très bel hommage rendu à Paul Walker dans la dernière bobine qui arrache facilement quelques larmes.

Les personnages ? On les connaît, on les fait évoluer un peu, suffisamment pour mettre en route le huitième épisode, mais en attendant, comme des figurines dans des petites voitures, on les place derrière leur volant et on leur fait faire des pirouettes, des tonneaux, on les fait voler, on sort la grosse artillerie et on fait joujou avec des drones, on fait dévaler des montagnes pour rigoler, on traverse les buildings de plusieurs centaines de mètres à Abou Dabi. C’est ça la franchise Fast & Furious, véritablement à part dans le cinéma et l’on est toujours éberlué de voir comment un petit film « à la mode » et sans prétention est devenu aujourd’hui une immense entreprise de divertissement, LA référence du genre action, généreux, jusqu’au-boutiste, qui donne aux spectateurs TOUT ce qu’il désire à en avoir la mâchoire pendante, les tympans crevés et les yeux révulsés.

On ne sait pas ce que les scénaristes nous réservent pour le huitième volet. Vu comme c’est parti, on imagine très bien Toretto et sa « famille » rouler sur la Lune. C’est peu dire qu’on a hâte de connaître la suite, surtout que l’action serait délocalisée à New York avec le retour pressenti d’Eva Mendes. On en salive d’avance !

Fast & Furious 7

Présentation - 5,0 / 5

Universal sort la grosse artillerie ! Le Blu-ray de Fast & Furious 7 repose dans un boîtier Steelbook rutilant et argenté. Le menu principal est animé, musical et plonge directement dans l’univers du film. Au choix : la version cinéma (2h17) ou la version « longue » (2h20) qui n’apporte strictement rien.

Bonus - 4,5 / 5

Plus d’1h30 de suppléments à se mettre sous la dent. Les fans vont être ravis. En revanche, ce qui manque ici est un commentaire audio. Jusqu’à maintenant, tous les films étaient accompagnés des commentaires du réalisateur. Mais rassurez-vous, James Wan apparaît dans quasiment tous les bonus. En revanche, n’espérez pas un module qui explique comment Paul Walker a été « recréé » en images de synthèse ou remplacé par ses deux frères après sa mort, ou même un bonus qui lui serait entièrement consacré. Il n’y a pas ça ici.

On commence par 6 minutes de scènes coupées. Quatre séquences laissées sur le banc de montage et qui auraient très bien pu être intégrées au cut final ou dans la pseudo-version longue. Nous y voyons Letty aller à la recherche de son passé, en l’occurrence à la clinique où elle a été admise après son accident. C’est ici l’occasion de voir la belle Gal Gadot apparaître dans un flashback. Une infirmière vient ensuite en aide à Letty et lui apprend dans une autre scène qu’elle a été admise sous le nom de Letty Toretto. Les deux autres séquences prolongent quelque peu le séjour à Abou Dabi avec un échange entre Ramsey et Dom, ainsi que l’apparition de Letty en robe de soirée qui laisse l’équipe baba.

La pièce-maîtresse de cette interactivité s’avère le segment intitulé A propos de Fast (32’). Le réalisateur James Wang est installé devant une console avec laquelle il fait joujou et revient sur quelques scènes clés du film. Il se voit ensuite relayer par ses comédiens (Michelle Rodriguez, Jordana Brewster, Tyrese Gibson, Chris « Ludacris » Bridges) toujours heureux de parler de la « famille » de Fast & Furious depuis son apparition au cinéma. La disparition de Paul Walker est brièvement évoquée lors des prises de vues de la scène finale où on apprend qu’il s’agit de la voiture personnelle du comédien qui a été utilisée. De très nombreuses images de tournage et du plateau viennent illustrer l’ensemble, tandis que James Wan, bondissant et le sourire jusqu’aux oreilles, s’amuse en expliquant comment il a voulu d’emblée marquer la franchise de sa griffe.

Fast & Furious 7

Nous trouvons ensuite un supplément centré sur le personnage de Jason Statham, qui fait son entrée fracassante dans la franchise (Retour à la case départ, 12’). Cette fois encore, les images de tournage et les propos de l’équipe légendent ce module.

S’enchaînent alors cinq suppléments consacrés à la scène des voitures parachutées (6’), à celle de la poursuite en Azerbaïdjan (8’), à celle du saut de la bagnole entre les deux tours à Abou Dabi (7’), un autre centré sur les voitures utilisées sur le film (11’) et enfin le dernier qui se focalise sur les Race Wars (7’). Les amateurs seront aux anges car chacune de ces séquences se voit brillamment disséquée à travers des images de tournage aussi spectaculaires que le résultat final, notamment celle du largage des voitures puisque celle-ci a tout simplement été réalisée dans les conditions réelles avec des cascadeurs-parachutistes équipés de caméras qui filmaient les bagnoles au plus près dans les airs. Les comédiens ont ensuite été incrustés pour le résultat à l’écran. Il en est de même pour la séquence du bus durant laquelle le cascadeur était suspendu à 45 mètres.

Un des intérêts de Fast & Furious 7 est évidemment la réunion à l’écran de quelques bulldozers du cinéma d’action. Nous avons donc 4 petits documentaires (11 minutes au total) consacrés au tournage des bastons entre Dwayne Johnson et Jason Statham, Vin Diesel et Jason Statham, Michelle Rodriguez et Ronda Rousey, Chris « Ludacris » Bridges contre… un vigile à Abou Dabi. Répétitions, mise en place, prises de vue, tout y est.

Petit plus, Universal nous gratifie du making of de l’attraction (8’) tirée de la franchise Fast & Furious (« Supercharged »), réalisée pour Universal Studios pour laquelle les comédiens principaux de la saga ont participé.

L’interactivité se clôt sur le vidéoclip See you again (4’) par Wiz Khalifa et Charlie Puth.

Fast & Furious 7

Image - 5,0 / 5

Nous n’en attendions pas moins ! Le master HD de Fast & Furious 7 est éblouissant et s’inscrit instantanément dans la liste des disques de démonstration. Le piqué et le relief sont renversants, les contrastes léchés, de jour comme de nuit tout est magnifiquement restitué et les détails abondent aux quatre coins du cadre large avec une profondeur de champ abyssale. Les carrosseries sont divinement lustrées, l’apport HD reste omniprésent, d’autant plus que James Wan s’est équipé de toute une armada de caméras numériques en tous genres, la clarté est aveuglante, la colorimétrie est riche et bigarrée avec une prédominance de teintes bleutées et les noirs sont denses. Vive le Blu-ray !

Fast & Furious 7

Son - 5,0 / 5

Sans surprise, dès l’apparition du logo Universal, le fracassant et immersif mixage DTS-HD Master Audio 7.1 anglais exploite les latérales dans leurs moindres recoins, et ce jusqu’à la fin du film avec la séquence de chasse à l’homme avec drone interposé en plein centre de Los Angeles. C’est peu dire que Fast & Furious 7 met à mal toute installation acoustique digne de ce nom. La musique de Brian Tyler (Fast & Furious 3,4,5) bénéficie d’une spatialisation percutante et systématique, les effets, explosions, tôles froissées, déflagrations et ambiances annexes foisonnent sans jamais noyer les dialogues. Les moteurs rugissent de partout. A titre de comparaison, la piste française DTS 5.1 fait pâle figure face à son homologue du point de vue homogénéité car trop rentre-dedans et manque singulièrement de finesse. Les rares séquences calmes jouissent d’un beau traitement de faveur. N’oublions pas le caisson de basses qui ne tient pas en place sur le sol et fait vibrer les murs pendant plus de deux heures. Le chaos ! Top démo si vous désirez épater la galerie !

Fast & Furious 7

Crédits images : © Universal Pictures

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Moyenne

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Franck Brissard
Le 12 juillet 2015
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ouioui
Le 30 mai 2015
Pas de commentaire.

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