Réalisé par Stiles White
Avec
Olivia Cooke, Ana Coto et Daren Kagasoff
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Après que Debbie ait tenté d’appeler les esprits à l’aide de la planche spirite, le » ouija « , on la retrouve pendue. Et des événements étranges se succèdent. Ses cinq amis cherchent à communiquer avec elle pour savoir ce qui est arrivé…
Ouija est le premier film réalisé par Stiles White, qui fut coordinateur d’effets spéciaux, avant de devenir scénariste. On dit parfois » coup d’essai, coup de maître « . Mais pas cette fois.
La faute au scénario mal cousu, coécrit par Stiles White, et à une réalisation trop banale. Mais c’est surtout l’enchaînement de procédés à trois sous pour faire sursauter (les » jump scares « ) qui ne tarde pas à agacer : personnage qu’on n’a pas entendu venir et qu’on découvre en se retournant, lampes qui vacillent en crépitant, portes qui claquent, bruits bizarres dans la maison, fantômes grimaçants qui surgit de l’obscurité dans laquelle la maison a été opportunément plongée, etc., tout ça sur accompagnement musical où dominent de longues vibrations dans les graves.
Seul le joli minois et le naturel d’Olivia Cooke, découverte dans la série Bates Motel, aide à lutter contre un demi-sommeil dont peineraient même à vous tirer les bruits les plus forts de la bande-son. On remarque aussi à ses côtés Douglas Smith, un des (nombreux) enfants du Mormon Bill Paxton/Henrickson dans la saga Big Love.
Ouija a pourtant rapporté vingt fois la mise : plus de 100 millions de dollars d’entrées pour un prix de revient de 5 millions ! Il a même décroché un prix, celui du pire film de l’année 2015 décerné par les Fangoria Chainsaw Awards, ravissant la première place à Annabelle.
Test effectué sur check disc. Présenté dans un boîtier bleu, le BD-50 s’ouvre sur un menu fixe et musical qui propose pour le film de 89’ le choix entre la version originale au format DTS-HD Master Audio 5.1 et un doublage en français au format DTS 5.1. Sous-titres en français, en néerlandais et anglais (pour malentendants). Copie digitale UltraViolet offerte.
Trois courts suppléments en VOST. La planche spirite : une évolution (4’) où l’on nous dit que la planche a été inventée au XIXe siècle pour communiquer avec l’esprit des disparus. Puis dans S’adapter à la peur (4’), on nous raconte que le film peut faire peur si l’on croit qu’il y a dans l’univers des » énergies » positives et négatives. Enfin, dans Icône de l’inconnu (4’), un historien collectionneur de ouijas (ça ne doit pas prendre beaucoup de place dans un placard) nous donne trois raisons de croire à la pertinence du dispositif : l’effet » idéomoteur » (l’inconscient commande le mouvement des mains qui tiennent la planchette sur la planche), la télépathie et, pourquoi pas, beaucoup plus simplement, l’intervention directe de l’esprit des morts !
L’image (2.40:1, 1080p, AVC) est d’assez bonne qualité, sauf dans les scènes d’intérieur peu éclairées qui manquent de précision avec des noirs légèrement poreux tendant à se boucher.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale, assez dynamique, avec une belle ouverture du spectre, procure un effet d’immersion satisfaisant. Mais les voix sont souvent affectées d’une réverbération rappelant l’acoustique d’une salle de bains. À l’inverse, dans le doublage en français, moins percutant, elles sont beaucoup trop mates.
Crédits images : © Universal Pictures