Jurassic World (2015) : le test complet du Blu-ray

20 ans après les événements dramatiques du premier Jurassic Park, le rêve de John Hammond est enfin réalisé : un parc à thème où les visteurs pourraient s’émerveiller devant les dinosaures en chair et en os. Jurassic World accueille des dizaines de milliers de personnes mais une présence inquiétante se cache derrière les attractions du parc : l’Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, féroce et imprévisible… Quand il parvient à s’échapper et disparaît dans les profondeurs de la jungle, le chaos éclate sur l’Île. Owen, dresseur de vélociraptors, et Claire, directrice des opérations du parc, essaient de restaurer l’ordre alors que la visite du parc se transforme pour tous en une vraie lutte pour la survie.

PLATONIC PARK

Ce synopsis présent sur les boîtiers vidéo du film est à l’image de la bande-annonce de Jurassic World : il en raconte trop. Pourquoi Hollywood s’obstine dans cette direction qui consiste à vouloir rassurer le spectateur que oui, il va trouver dans le film de quoi s’extasier et sentir quelques frissons ? Le problème, c’est qu’une fois en possession de ces informations et de ces images, il n’est même plus nécessaire de voir le film tant l’effet « wouaou ! » est éventé. Et ce n’est pas la base scénaristique à huit mains extrêmement poussive et calibrée qui viendra enrichir l’expérience…

À mi-chemin entre remake et hommage au premier Jurassic Park, Jurassic World ne trouve pas son identité propre et se résume à un film de créatures dont seule la dernière demi-heure réveille le spectateur assommé par trop de poncifs et de clins d’oeil à son modèle pas toujours réussis.

La mise en scène de Colin Trevorrow notamment, manque singulièrement de magie et cantonne ce qui devrait être le premier élément d’une nouvelle trilogie à du pop-corn movie que l’on aura totalement oublié dans quelques mois.

Les acteurs ne semblent pas non plus vivre grand chose d’authentique et délivrent leurs dialogues d’une façon tout à fait mécanique, jusque dans les moments d’émotion forcées comme cet apatosaure agonisant sous les yeux de Chris Pratt et Bryce Dallas Howard, hommage appuyé mais sans âme aux animatroniques du premier film…

Jusque dans la musique de Michael Giacchino qui reprend des thèmes entiers de John Williams mais en les entourant d’un score sans personnalité, Jurassic World n’est finalement qu’une resucée maladroite de ce qui fut et reste encore l’un des meilleurs films de Steven Spielberg. Si nouvelles suites il y a, espérons qu’elles sauront vraiment innover…

Cette édition limitée est proposée dans un SteelBook vernis au rendu métallisé. Les chipoteurs auraient souhaité un traitement plus mat et un peu d’embossage, surtout au niveau du logo qui s’y prête bien.

Les menus Universal restent similaires à tous les Blu-ray de l’éditeur avec navigation sur la gauche et à base d’icônes sur fond d’images et de musiques du film.

Le leaflet UltraViolet joint, permet de récupérer la copie digitale du film, malheureusement et désespérément toujours disponible uniquement en VF.

75 minutes de bonus au compteur de cette édition qui propose des modules variés et éloignés juste ce qu’il faut des modules promotionnels habituels.

Les 5 scènes coupées, proposées en HD et VOST, ne révèlent rien de capital, mais complètent assez bien le visionnage du film.

Chris & Colin dominent Jurassic World est un sympathique jeu de questions/réponses entre le réalisateur et l’acteur principal. Il s’agit plus ici d’expériences personnelles que d’infos sur le film.

Bienvenue à Jurassic World est le morceau de choix de ces suppléments avec une petite demi-heure de making of richement illustré d’images du tournage et des effets spéciaux.

Les dinosaures errent à nouveau s’attarde encore un peu plus sur les coulisses de certaines scènes impliquant les dinosaures et notamment l’intégration des effets visuels.

Jurassic World : Pass VIP est une courte collection de featurettes au ton plus commercial qui présente peu d’informations originales.

Enfin, dans Visite du centre de la découverte avec Chris Pratt, l’acteur joue les guides ignares dans l’un des décors du film que la production a voulu le plus réaliste possible, comme s’il s’agissait d’un véritable parc d’attraction de nos jours.

Tourné en grand partie sur pellicule (35 et 65mm), Jurassic World a au moins le mérite de proposer une image plutôt douce qui évite de transformer les dinosaures en créatures de téléfilms. La définition est pour autant tout à fait au rendez-vous et permet de profiter de la moindre ride sur la peau des bestioles à grandes dents. L’encodage AVC de ce Blu-ray emballe le tout dans un spectacle visuel sans défauts.

Pour qui a une installation compatible, les encodages 7.1 qui deviennent de plus en plus fréquents, proposent désormais un spectacle vraiment à part du traditionnel 5.1. La piste VOST DTS-HD Master Audio 7.1 de Jurassic World en est un digne représentant. Son mixage profite pleinement et finement des deux canaux arrière supplémentaires pour plonger le spectateur au coeur de l’action. Pas de Jurassic Park sans basses profondes et là aussi, le caisson aura largement de quoi s’occuper de la première à la dernière minute du film.

La VF en DTS 5.1 standard supporte difficilement la comparaison. Même si son mixage est efficace, il sonne plus sec et plus restreint.

Crédits images : © Universal Pictures, Amblin Entertainment, Legendary Pictures, China Film Co.