Alexandre Astier - L'Exoconférence (2015) : le test complet du Blu-ray

Alexandre Astier revient à la scène en s’aventurant là où on ne l’attend pas : il pose la question de la vie extraterrestre. L’Exoconférence lève le voile sur le phénomène le plus mystérieux de notre civilisation et dresse enfin la synthèse définitive et irrévocable du mythe extraterrestre.

UN SPECTACLE AU GOÛT DE GALAXIE… c’est à dire framboise

Le sous-titre du spectacle d’Alexandre Astier L’Exoconférence Réglons la question de la vie extraterrestre annonce clairement la couleur : il est question de vraiment lui régler son compte.

Grace à la verve mordante et acérée qu’on lui connaît, Astier démonte avec un panache ponctué d’hilarité, diverses croyances et applique une logique impitoyable sur des faits pourtant admis par la « sagesse populaire » voire même certains scientifiques.

Incarnant un conférencier un brin « show off », il informe et souligne l’absurdité de certaines théories et religions en illustrant certains passages de sketches indépendants où il incarne une galerie de personnages tous plus délirants, excités ou inquiétants les uns que les autres.

En fil rouge, Alexandre Astier ne manque pas non plus de tailler un costard à certaines faiblesses de la technologie par le biais d’un dialogue mouvementé avec l’interface informatique qui gère la diffusion de sa conférence.

Mise en scène dynamique, rythme soutenu, texte riche et digne de Desproges (pour son ironie extrême) qui aurait fusionné avec De Funès (15 mimiques à la seconde) pour le délivrer, L’Exoconférence est une véritable invitation à ne pas se prendre la tête, à lever le nez vers les étoiles et à rire de notre ridicule présence dans ce vaste univers. Nous n’y sommes certainement pas seuls, mais comme une rencontre du troisième type est aussi improbable qu’une nouvelle victoire de la France à l’Eurovision ou que la sortie d’une intégrale Blu-ray de Kaamelott (oui je taquine), autant en rire !

C’est en édition limitée que se présentent les premiers exemplaires de L’Exoconférence. Le packaging est un digibook vertical, glissé dans un fourreau, largement illustré et contenant 10 fiches tirées du carnet de travail d’Alexandre Astier. Ces fiches recto/verso proposent des textes hilarants sur des thèmes plus ou moins (voire pas du tout) abordés lors du spectacle, ce qui en font des extensions parfaites. Le fan avide de détails sera ravi d’apprendre que les illustrations de ces fiches sont l’oeuvre des filles d’Alexandre Astier. Comme quoi, le talent peut migrer dans les gènes…

À l’introduction du Blu-ray, le logo Universal est détourné comme pour Que ma joie demeure !, mais cette fois dans une version space opéra qui glisse vers le menu abrité dans une base secrète et affiché sur des dossiers secrets… Un complot ? Quel complot ?

On reste un peu sur sa faim côté bonus, même si ils réussissent la double mission d’être drôle et instructif.

Le premier module s’attarde sur la mise en scène du spectacle par Jean-Christophe Hembert (vous aurez reconnu le Karadoc de Kaamelott), et plus particulièrement sur l’explosion d’un Brie de Meaux. Des heures de recherches nécessaires et le sacrifice d’un certain nombres de roues de Brie, paix à leur croute…

Dans le second module, les scientifiques qu’Alexandre Astier est allé questionner pour préparer son spectacle passent de l’autre côté du micro et posent à leur tour une série de questions à Astier sur ce qu’il a appris, compris et absorbé lors de ces recherches. Une façon supplémentaire de réfléchir avec attention à certaines questions soulevées ou soulignées par le spectacle lui-même.

Comme dans la majorité des cas pour les spectacles et concerts, l’image proposée est en définition 1080i. Ce n’est pas gênant et detectable uniquement sur les lignes horizontales affichées par l’écran vidéo de fond de scène. Le résultat global est très précis et permet justement d’afficher les animations de l’écran sans perte. Le contraste de la captation est impeccable et présente une balance parfaite entre noirs et lumières, une nécessité pour la mise en scène qui joue beaucoup sur cette dualité.

Deux pistes en DTS-HD Master Audio assurent le spectacle sonore. L’une en 5.1 pour une ambiance de salle de spectacle plus immersive et des effets sonores et musicaux plus amples. L’autre est en 2.0 et raccourcit forcément le champ sonore sur le devant. Les deux pistes sont mixées à merveille et délivrent les textes d’Alexandre Astier avec une grande clarté.

Crédits images : © Regular - 2015