Réalisé par Antoine Fuqua
Avec
Jake Gyllenhaal, Rachel McAdams et Forest Whitaker
Édité par M6 Vidéo
Billy Hope, champion du monde de boxe, vit dans l’opulence avec sa femme Maureen et sa fille Leila, 11 ans. Tout bascule lorsque Maureen est tuée accidentellement. Exclu de l’univers de la boxe pour des violences à l’encontre d’un arbitre, Billy ne peut plus assumer ses dettes. Sa maison et tous ses biens sont saisis et la garde de sa fille lui est retirée. Après une descente aux enfers, Billy convainc Tick Willis, un entraîneur, de l’aider à remonter sur le ring.
La Rage au ventre (le titre original, Southpaw, désigne un boxeur gaucher), une des dernières réalisations d’Antoine Fuqua, mêle les genres.
L’aspect documentaire-fiction sur la boxe est convaincant, en raison du sérieux entraînement auquel s’est soumis Jake Gyllenhaal et, surtout, de la qualité de la photo et du montage des combats, très adroitement mis en scène dans une succession de plans larges et de gros plans, certains pris en caméra subjective. Un impressionnant travail qui enchantera les amateurs de ce sport et qui confortera l’hostilité des autres, tant il expose sa brutalité.
Le second aspect de La Rage au ventre, annoncé par l’avertissement sur l’affiche, « son plus grand combat se joue hors du ring », c’est un mélodrame à faire pleurer Margot qui gâte malheureusement la sauce : l’effondrement du père qui a perdu, non seulement la garde, mais aussi l’amour de sa fille. La reconquête de cet amour sera l’essentielle motivation du boxeur déchu. Definitely too much!
On remarquera toutefois la courte prestation de Rachel McAdams dans le rôle de Maureen et le talent naissant de la toute jeune Oona Laurence dans le rôle de Leila. Pas grand risque à parier qu’on la reverra souvent sur les écrans.
La Rage au ventre (124’) sort en deux éditions, une sur DVD-9 et, celle testée, sur Blu-ray (BD-50), livrée dans un SteelBook, non fourni pour le test effectué sur un check disc. Un beau menu animé et musical, en noir et blanc avec le titre en rouge, propose le film en version originale, avec sous-titres français imposés, ou dans un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 5.1.
L’intérêt des suppléments (VOST) n’est pas à la hauteur de leur durée, d’un peu plus d’une heure. Des scènes coupées (22’), techniquement impeccables, ont dû être exclues au dernier moment du montage final, à bon escient : le film n’aurait rien gagné à durer plus longtemps. Un making of (21’) donne l’occasion au réalisateur, au scénariste Kurt Sutter, créateur de l’excellente série Sons of Anarchy (2008-2014), et aux acteurs d’échanger des compliments. Puis, un entretien avec Jake Gyllenhaal (8’) nous donne un assez bon aperçu de l’entraînement auquel il s’est soumis pendant cinq mois. Ensuite, un entretien avec la distribution (19’) réunit sur la scène cinq acteurs et un animateur devant un parterre de journalistes et délivre son lot de banalités. Pour finir, l’entraînement de Jake Gyllenhaal et Antoine Fuqua (4’) montre, sans commentaires et sur fond de rap, que l’interprète de Billy Hop n’a pas ménagé sa sueur dans la salle de gym.
L’image (2.35:1, 1080p, AVC) est impeccable avec des couleurs vibrantes soigneusement étalonnées, des contrastes solides, des noirs denses et une définition qui révèle les moindres détails des visages pris en gros plans.
Le son (DTS-HD Master Audio 5.1 pour la VO et la VF) mérite les mêmes éloges : il restitue avec clarté les dialogues et procure une impressionnante immersion dans l’ambiance sonore des combats. Les dialogues du doublage en français manquent toutefois de conviction.
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