Le Hobbit : La bataille des Cinq Armées (2014) : le test complet du Blu-ray

Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les Nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lac-ville. A présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien, convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La bataille des cinq armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances obscures de Sauron.

CLAP DE FIN

Cette fois, c’est vraiment la fin… La mise en image par Peter Jackson de la Terre du Milieu, univers créé par J.R.R. Tolkien, avec son Hobbit et sa trilogie de l’Anneau, est bel et bien terminée. Trois films pour l’Anneau, trois films pour le Hobbit et des versions cinéma et longues pour chacun… le voyage s’arrête là, pour Peter Jackson, pour les acteurs, pour la colossale équipe de production et pour les spectateurs qui se retrouvent avec 20h45 de films !

On l’a déjà évoqué, mais la production du Hobbit fut une expérience très particulière pour Jackson qui a dû prendre le relais de Guillermo del Toro initialement attaché au projet qui tenait alors sur deux films. Pas aussi préparé que pour l’Anneau, Jackson a parfois navigué à vue, ce qui peut sans doute expliquer les différences de rythme très marquées entre les 3 Hobbits.

Quoiqu’il en soit, que l’on apprécie ou pas les chemins pris au final par Peter Jackson pour porter à l’écran un livre qui ne représente que la moitié d’un seul des tomes de la trilogie de l’anneau, il faut lui reconnaître une fois de plus le talent de faire apparaître devant nos yeux un univers graphique époustouflant et une capacité à orchestrer des séquences hautement spectaculaire alliées à une bonne dose d’émotion et d’humour.

Cette version longue du Hobbit : La bataille des Cinq Armées vient justement et brillamment clôturer cette oeuvre avec un film au rythme soutenu, à l’intrigue équilibrée et aux scènes de batailles aussi gigantesques qu’hallucinantes, avec en prime, une bonne dose d’éléments narratifs qui viennent parfaitement se coller à la trilogie de l’Anneau. De fait, on peut désormais enchaîner sans problème les deux trilogies dans l’ordre historique (les événements du Hobbit se passent avant la trilogie de l’Anneau) et non forcément chronologique de production des films.

De la sortie en salles du premier Seigneur des Anneaux à la sortie de cette version longue du Hobbit : La bataille des Cinq Armées, 14 ans se sont écoulés et c’est une tranche indélébile de cinéma que Peter Jackson nous lègue.

Concernant les versions longues du Hobbit, on pourra dire que Warner a maintenu un cap éditorial impeccable et cohérent. Ce dernier opus présente le même type de packaging avec un fourreau carton épais et fenêtré qui laisse apparaître le visuel imprimée sur papier métallisé. Le boîtier Blu-ray noir accueille le Blu-ray du film, les deux Blu-ray des bonus et les deux DVD du film, logés sur des intercalaires. Le leaflet de la copie digitale (VF ou VO sans sous-titre) est glissé dans le boîtier.

Les menus nous accueillent cette fois sur fond de décors abandonnés et enneigés et toujours sur fond de grimoire pour les bonus.

C’est également la fin des fameuses Annexes (ou Appendices), collection de suppléments démarrée elle aussi avec le premier Seigneur des Anneaux. Les 11ème et 12ème parties occupent ici un Blu-ray chacune et complètent les quelques 30 heures de bonus rien que pour la trilogie du Hobbit.

La 11ème partie intitulée La tempête menace - Le Hobbit, Chroniques - 3ème partie clôture, comme son nom l’indique la série de documentaires chronologiques sur la production du film de mai 2011 à juillet 2013. Beaucoup de joie, de fatigue, beaucoup d’émotion, et aussi le fameux aveux de Peter Jackson d’avoir parfois avancé au radar… Tout ça est à prendre à chaque fois dans son contexte et surtout avec beaucoup d’humilité et de respect face à cette production pharaonique réalisée avec le plus grand soin et le plus grand investissement de chaque membre de l’équipe. C’est aussi l’occasion de voir feu Christophe Lee donner ses dernières répliques.

La 12ème partie, Ici, à la fin du voyage, est elle composée d’éléments plus disparates avec trois gros documentaires sur différents aspects de la production, un module plein d’émotion sur « la fin du voyage » et aussi un hommage à Andrew Lesnie, le directeur photo des deux trilogies, décédé début 2015, à qui l’on doit évidemment une grande partie de l’identité visuelle de ces univers cinématographiques.

Une fois de plus, Peter Jackson aura livré tout son savoir faire et tout son enthousiasme aux caméras des coulisses, un précieux témoignage, honnête et complet.

Le Blu-ray du film contient pour sa part la troisième et dernière partie du reportage/publicitaire pour la Nouvelle-Zélande qui prête ses somptueux paysages à la Terre du Milieu ; mais aussi le dernier commentaire audio (VOST) de Peter Jackson et Philippa Boyens. Dernière occasion de visionner le film en même temps que son réalisateur et sa co-scénariste qui livrent une foule d’anecdotes de tournage ou de détails techniques.

La dernière claque visuelle HD du Hobbit est toujours aussi impressionnante. La captation numérique (caméras RED) et les talents conjugués du directeur photo Andrew Lesnie et des artistes de toute l’équipe de production font de ces images un régal visuel de chaque seconde. Le master impeccable et l’encodage AVC délivrent le tout en un spectacle irréprochable et immersif.

Comme pour le deuxième opus, VF et VOST partagent le même lit DTS-HD Master Audio 7.1 et quel lit ! Même si l’on peut reprocher une fois de plus un mixage des dialogues un peu trop en avant pour la VF, tout le reste n’est qu’immersion dans des effets virevoltants, des basses enveloppantes à souhait et une musique au mixage impeccable. Le soin apporté à la bande sonore du film est à la hauteur de celui apporté aux images et le résultat est proprement scotchant.

Crédits images : © New Line Cinema, MGM, WingNut Films