Réalisé par Shane Abbess
Avec
Daniel MacPherson, Luke Hemsworth et Grace Huang
Édité par Seven7
Au XXIIIe siècle, les ressources de la Terre se sont épuisées. Les Terriens doivent s’approvisionner ailleurs dans l’univers. Une équipe de sauvetage doit se rendre dans une lointaine colonie minière - Infini - pour sauver Whit Charmicael, l’unique survivant d’une épidémie biologique inexpliquée.
Infini est le deuxième film réalisé à ce jour par l’Australien Shane Abbess, après Gabriel (2007) sur la lutte du fameux archange pour ramener la lumière… au purgatoire ! Il reste à ce réalisateur quelques efforts à faire pour se faire connaître en France, ses deux films nous étant arrivés directement en vidéo.
Infini s’ouvre sur une notice préliminaire nous expliquant que les hommes voyagent désormais dans l’espace par le procédé du » slipstream » : ils sont transformés en données numériques et transmis sous forme de signal, avant de reprendre leur forme humaine une fois arrivés à destination. Mais seulement si tout se passe bien : beaucoup meurent et il arrive que des données soient corrompues lors du processus.
Voilà un mode de téléportation inédit de nature à stimuler la curiosité des amateurs de science-fiction en les poussant à imaginer d’inquiétantes métamorphoses ! Il leur faudra pourtant déchanter : la bonne idée ne sera jamais exploitée.
Une fois arrivés à destination, les secouristes trouvent une base ravagée, privée d’énergie, et des cadavres congelés à la température ambiante de -55° centigrades. De plus, une forme de vie inconnue contamine les humains, ce qui aboutira à faire ressembler Infini plus à un film d’horreur qu’à une oeuvre de science-fiction.
Les quelques personnages, prisonniers d’un espace clos, errent dans un sens et dans l’autre, le long de tunnels débouchant sur quelques salles éclairées d’une lumière aussi glauque que le scénario, tentant désespérément de survivre à une contamination mortelle qui les rend agressifs.
Un twist final inexplicable (et qui restera inexpliqué) nous amène au dénouement. À chacun d’imaginer, à condition qu’il soit assez motivé pour en faire l’effort, ce qui a bien pu se passer.
Infini, édité en France par Seven7, est proposé dans le traditionnel boîtier Blu-ray sous une jaquette assez réussie en camaïeu de bleus. Le menu animé et musical offre le choix entre la version originale ou un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 5.1.
Aucun supplément.
L’image au format particulier (2.66:1, 1080i, AVC) laisse grandement à désirer : sombre, avec des arrière-plans flous, des contrastes faibles et des noirs poreux, tirant sur le verdâtre et tendant à se boucher.
Le son manque de précision, avec, pour la version originale, des voix assourdies par trop de réverbération. Les basses sont fortes, mais manquent de fermeté. Les voies surround sont souvent sollicitées, mais pas toujours de façon cohérente.
Crédits images : © Infini/Seven 7