Spartacus (1960) : le test complet du Blu-ray

Édition 55ème anniversaire - Blu-ray + Copie digitale - Boîtier SteelBook

Réalisé par Stanley Kubrick
Avec Kirk Douglas, Laurence Olivier et Jean Simmons

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 06/11/2015
Critique

Spartacus

Ils l’ont entraîné à tuer pour leur plaisir, mais ils l’ont trop bien entraîné… L’Empire Romain en 69 avant Jésus-Christ. Une révolte de gladiateurs a lieu dans l’école de Capoue dirigée par Batiatus. Un esclave de Thrace, Spartacus, en a pris la tête. Aimé par Varinia, entouré d’amis fidèles comme Antoninus, Spartacus et son armée se replient sur les flancs du Vésuve. Envoyée pour les attaquer, la garnison de Rome commandée par Glabrus, est décimée par l’armée des esclaves…

Spartacus, Kirk Douglas : deux noms qu’on associe immédiatement. Titulaire du rôle-titre, Kirk Douglas fut aussi le producteur du film. Et il tînt ce rôle avec fermeté, puisqu’il licencia Anthony Mann après l’avoir embauché comme réalisateur, et le remplaça par Stanley Kubrick qu’il avait pu jauger pendant le tournage, trois ans plus tôt, du film Les Sentiers de la gloire. Stanley Kubrick était libre : Marlon Brando venait de le virer pendant la préparation du tournage de La Vengeance aux deux visages (One-Eyed Jacks).

C’est Kirk Douglas, également, qui choisit Dalton Trumbo, encore sur la liste noire du sénateur McCarthy et exilé au Mexique, pour l’écriture du scénario. Écarté de la liste noire peu avant la sortie du film, son nom apparaîtra finalement au générique de Spartacus, comme à celui d’Exodus(Otto Preminger, 1960).

Spartacus a sa place sur le podium des superproductions hollywoodiennes réussies, de ces inoubliables fresques populaires, aux côtés d’Autant en emporte le vent de Victor Fleming, George Cukor et Sam Wood (1939), Les Dix commandements de Cecil B. DeMille (1956), Ben-Hur de William Wyler (1959), La Conquête de l’Ouest de John Ford, Henry Hathaway, George Marshall et Richard Thorpe (1962) et Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz, Rouben Mamoulian et Darryl F. Zanuck (1963).

Kirk Douglas est particulièrement bien entouré, par son compatriote Tony Curtis qui lui donnait déjà la réplique dans Les Vikings de Richard Fleischer (1958), mais surtout par des acteurs britanniques, les monstres sacrés de l’époque outre-Manche : Laurence Olivier, Charles Laughton, Peter Ustinov et Jean Simmons, qui sortait du tournage avec Burt Lancaster de Elmer Gantry, le charlatan de Richard Brooks.

Spartacus

Présentation - 4,0 / 5

Spartacus a les honneurs d’un boîtier métallique, plus modeste toutefois que celui de l’Ultimate Edition de Ben-Hur que nous avions testée à sa sortie en octobre 2011. On retrouve le menu à pictogrammes cher à Universal, un peu spartiate, mais assurant une navigation sans écueil.

Cette nouvelle édition propose le film après une toute récente restauration de l’image par un scan en résolution 4K du négatif original avec un nettoyage et un remixage du son en DTS-HD Master-Audio 7.1 pour la version originale. Le menu animé et musical propose aussi pour le film (196’) quatre doublages en français, allemand, espagnol ou italien (DTS 5.1). Sous-titres en 14 langues, dont le français et l’anglais pour malentendants.

Un bandeau sur la jaquette proclame :  » version longue avec 12 minutes additionnelles « . En réalité, toutes les éditions sur disque optique, dès la première sortie en 2000, ont la même durée (196 minutes sur Blu-ray et 189 sur DVD) depuis que quelques scènes coupées ont été reprises lors d’une reconstruction opérée à l’occasion d’une restauration en 1991.

Copie digitale du film offerte au format UltraViolet.

Bonus - 3,5 / 5

Deus bonus inédits, réalisés en 2015 :

I Am Spartacus, une conversation avec Kirk Douglas (10’), qui va dans un mois souffler ses… 99 bougies ! L’élocution difficile, mais les idées sont bien en place et l’oeil pétillant, Kirk Douglas rappelle les conditions de tournage et dit combien ce film lui tient toujours à coeur, au point qu’il a tenu à raconter l’épopée du tournage dans un livre publié en 2012, I Am Spartacus, édité en France par Capricci et récompensé en 2013 par le Prix du meilleur livre étranger du Syndicat Français de la Critique de Cinéma.

Restauration de Spartacus (9’) présente, en ne faisant qu’effleurer le sujet, le travail de restauration entrepris pour l’édition 2015, après celui effectué en 2009 : réétalonnage des couleurs, effacement des taches et griffures. Ces restaurations ont été précédées par une reconstruction du film élaborée en 1991 pour réintégrer des passages qui avaient été coupés, notamment dans les scènes de bataille, jugées trop réalistes.

Viennent ensuite les bonus repris de l’Édition limitée 100ème anniversaire Universal, sans le livret qui l’accompagnait :

Des scènes coupées (4 d’une durée cumulée de 8’), notamment deux sur la première rencontre de Spartacus et Varinia, puis un entretien avec Peter Ustinov (3’) qui nous dit aimer son personnage, un méchant avec du coeur, et saisit l’occasion pour se livrer à quelques pitreries, suivi d’un entretien avec Jean Simmons (4’), un peu intimidée d’avoir à donner la réplique à ses illustres collègues britanniques et à Kirk Douglas.

Dans les coulisses du tournage (5’) montre la préparation du plateau des scènes de l’école des gladiateurs. Cinq bandes d’actualités (5’) évoquent la première du film à Londres, à New York et en Californie, et l’accueil de Kirk Douglas sur le Walk of Fame où l’on a figé dans le ciment de Hollywood Boulevard l’empreinte de ses pieds et de son menton à l’étrange fossette !

Suit une galerie d’images avec des photos du film, des croquis de la direction artistique, des dessins de costumes, un magnifique storyboard des scènes de bataille par Saul Bass, le célèbre créateur de génériques et un lot d’affiches.

Pour finir, une bande-annonce.

Spartacus

Image - 5,0 / 5

L’image (2.20:1, 1080p, AVC) au format du négatif original 35 mm Technirama (procédé qui permettait de doubler la résolution) est magnifique. Stable, sans une tache, sans une rayure, avec des couleurs parfaitement étalonnées et une définition surprenante qui permet, notamment, de distinguer tous les détails des arrière-plans des scènes de bataille aux mille figurants, sans compromettre le grain argentique originel.

Son - 5,0 / 5

Le son (DTS-HD Master Audio 7.1) est, lui aussi, d’une impeccable propreté, pratiquement exempt de souffle malgré ses 55 ans ! Mieux encore, il donne à la musique d’Alex North une surprenante présence, notamment pour les percussions, mais aussi aux bruits d’ambiance, notamment au choc des armes dans les scènes de bataille. Les dialogues sont d’une irréprochable clarté. Les voies arrière ne sont que timidement sollicitées par un remixage respectueux de l’oeuvre : elles servent surtout l’accompagnement musical.

La comparaison de cette nouvelle édition avec celle de novembre 2000 permet d’apprécier l’exemplarité de la restauration. Stupéfiant !

Spartacus

Crédits images : © Universal Pictures

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
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amis
Le 29 mai 2022
j'avais la version Blu-ray de 2012 mais quelle différence d'image le jour et la nuit,surtout n'hésitez pas a acheter
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Mattmaxfr
Le 1 octobre 2020
Pas de commentaire.
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Philippe Gautreau
Le 7 novembre 2015
Spartacus, une impressionnante superproduction, un chef d’œuvre du cinéma, dans une édition magnifiquement restaurée. Indispensable dans toute vidéothèque !

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