Les Mots pour lui dire (2014) : le test complet du Blu-ray

The Rewrite

Réalisé par Marc Lawrence
Avec Hugh Grant, Marisa Tomei et J.K. Simmons

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 08/02/2016
Critique

Les mots pour lui dire

Courtisé par Hollywood pour ses talents de scénariste, marié à une femme superbe, Keith avait la vie idéale. Mais c’était il y a quinze ans. Aujourd’hui, il est divorcé, désargenté et n’a écrit aucun film depuis bien longtemps. Son agent lui trouve un poste temporaire dans une université pour donner des cours de scénario. Keith accepte à contre-coeur cette proposition. Mais sur le campus, il fait la connaissance de Holly, une mère monoparentale obligée de cumuler les emplois pour s’en sortir. Grâce à elle, sa vision du monde va pouvoir changer. Peut-être est-il temps de prendre un nouveau départ.

Entre Hugh Grant et le réalisateur Marc Lawrence, c’est une affaire qui dure et qui marche ! Les Mots pour lui dire, The Rewrite en version originale, est en effet la quatrième collaboration entre le comédien et le cinéaste-scénariste, après L’Amour sans préavis (2002), Le Come Back (2006) et Où sont passés les Morgan ? (2009). Et c’est un nouveau petit bijou que nous a concocté Marc Lawrence. Génialement interprété par Hugh Grant donc, mais aussi solidement épaulé par la superbe et lumineuse Marisa Tomei, les indispensables J.K. Simmons et Allison Janney (C.J. Cregg de la série À la Maison Blanche), cette comédie élégante et brillamment écrite n’a malheureusement pas connu de sorties dans les salles françaises malgré les scores plus qu’honorables des trois films susmentionnés.

Les Mots pour lui dire est un titre français quelque peu trompeur puisqu’il ne s’agit pas d’une comédie romantique, mais plutôt une comédie sur la deuxième chance. Comme le personnage principal est un scénariste, le film parle du cinéma, de la façon dont les spectateurs s’emparent d’une oeuvre populaire. Ce qui fait le succès du scénariste, ici l’auteur d’un drame qui a ému la terre entière, est aussi son fardeau puisque toutes ses histoires écrites depuis quinze ans ont été refusées car trop éloignées du film qui a fait sa renommée et qui lui a valu l’Oscar.

Les mots pour lui dire

Hugh Grant incarne merveilleusement ce scénariste en manque de boulot mais pas d’idées, qui accepte d’enseigner temporairement l’écriture de scénarios sur un campus paumé sur la côte est des Etats-Unis. Avec son flegme british, son air blasé, ses yeux tombants, il quitte donc Los Angeles et arrive désabusé et déjà fatigué de la tâche. S’il prend d’abord sa mission à la légère et choisissant ses élèves grâce à leur photo de profil plutôt que sur la qualité de leurs scripts, quelques rencontres risquent d’être déterminantes, notamment celle avec Holly.

Holly n’est pas une étudiante comme les autres puisqu’elle a près de 50 ans. Elle cumule plusieurs boulots pour subvenir aux besoins de son fils. Cette situation va lui permettre de faire un point sur sa propre vie, et pourquoi pas lui donner les clés pour en commencer une nouvelle. Vers la maturité. D’où le titre en version originale, The Rewrite.

Véritable bouffée d’air frais, Les Mots pour lui dire est donc largement conseillé, indispensable même pour les cinéphiles amateurs de divertissements intelligents, finement écrits et irrésistiblement interprétés.

Les mots pour lui dire

Édition - 7 / 10

Le test du Blu-ray des Mots pour lui dire a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est fixe, musical, mais prend la forme d’une page de scénario. Une petite idée plaisante, notamment au niveau du choix des langues avec «  I like feet  » pour la version originale et «  J’aime les pieds  » pour la piste française.

Dommage, nous n’avons pas grand-chose à nous mettre sous la dent. L’éditeur joint tout de même un petit reportage (8’) qui croise à la fois les images de tournage, du plateau et les propos de l’équipe (sauf Marisa Tomei). Nous trouvons également quelques bouts de scènes coupées (3’), dont visiblement un gimmick comique entre Hugh Grant et un gardien de parking qui ne lui dit jamais bonjour. L’interactivité se clôt sur la bande-annonce.

Le master HD édité par Metropolitan restitue habilement la photo du film en conservant un petit grain cinéma, des couleurs à la fois froides et chaudes, des contrastes denses ainsi qu’un relief constamment palpable. Ces volontés artistiques entraînent certes une image parfois plus douce, une légère perte de la définition sur les séquences nocturnes, mais ce serait vraiment chipoter car la compression AVC consolide l’ensemble avec brio, les détails sont légion sur le cadre large, le piqué aiguisé et la copie éclatante.

Le spectacle est largement assuré par les mixages DTS-HD Master Audio 5.1, en anglais comme en français. La spatialisation musicale bénéficie d’une large ouverture de l’ensemble des enceintes, les dialogues sont solidement plantés sur la centrale, même si l’action latérale demeure finalement limitée.

Les mots pour lui dire

Crédits images : © Metropolitan Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm