Réalisé par Ridley Scott
Avec
Matt Damon, Jessica Chastain et Kristen Wiig
Édité par 20th Century Studios
Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. À 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.
Dans l’espace, personne ne vous entendra cultiver des patates…
Adapté du livre éponyme d’Andy Weir par Drew Goddard (Lost, World War Z), Seul sur Mars, possède un ton tout à fait particulier au sein des films à catastrophes en cascades grâce à un réalisme scientifique assez poussé et une mise en scène au dynamisme qui emporte le spectateur dès les cinq premières minutes du film. On a même rapidement l’impression de se trouver devant un biopic, comme si le film, à l’instar d’Apollo 13, se basait sur une histoire vraie, ce qui a pour effet immédiat de scotcher viscéralement le spectateur au destin du « héros » interprété par Matt Damon (impeccable et juste de bout en bout).
À mi-chemin entre Seul au monde et Gravity, Seul sur Mars mélange avec bonheur des réflexions humaines très concrètes sur le voyage spatial et même l’omniprésence des médias, ainsi qu’une série de catastrophes dont même MacGyver aurait eu du mal à se sortir.
Entre deux Prometheus, Ridley Scott nous renvoie avec frissons dans l’espace pour une aventure humaine aux proportions vertigineuses et aux effets spéciaux d’autant plus réussis qu’ils sont souvent indédectables.
Un Blu-ray techniquement presque parfait logé dans une édition à l’effort éditorial très basique. Boîtier standard, menus travaillés façon interface de véhicule spatial et une poignée de bonus assez décevants. Pour un aspect plus collector, il faudra se diriger vers l’édition SteelBook.
Même la copie digitale se la joue cheap avec une piste française et pas de VOST.
On a beau s’appeler Ridley Scott et délivrer un superbe film truffé d’effets spéciaux et de trouvailles visuelles, ça ne suffit pas à faire tilter l’éditeur qui se contente de recycler les contenus web promotionnels du film et d’y ajouter deux très courtes featurettes sur les coulisses du film.
Afin de promouvoir la sortie du film, une campagne virale avait été lancée sur une chaîne YouTube dédiée qui accueillait des fausses vidéos sur la mission Arès du film. C’est ainsi pas moins de 6 clips que l’on retrouve ici et où les acteurs reprennent leurs rôles dans des interviews, des publicités, ou même des règlements de compte croisés sur certains ressorts du film. Si l’on peut apprécier fortement l’aspect documentaire du film, ces vidéos viennent un peu faire retomber le soufflé en insistant lourdement et en déployant trop d’artifices.
Pour du making of, il faudra donc se contenter de deux featurettes qui s’attardent sur l’écriture, la réalisation et l’aspect costumes/décors du film. C’est bien évidemment trop court ! Le bêtisier vient à peine nous consoler avec quelques chutes du tournage pas extrêmement drôles.
Accompagné du directeur de la photographie Dariusz Wolski (Dark City, Le Mexicain, Pirates des Caraïbes, Prometheus, Exodus : Gods and Kings), Ridley Scott délivre des images au réalisme frappant et rend l’atmosphère martienne tout à fait palpable. Filmées en 100% numérique entre caméra RED et GoPro pour les images des caméras de sécurité de la station martienne, les images de Seul sur Mars sont éclatantes de détails et vibrent de teintes parfaitement maîtrisées par l’encodage AVC de ce Blu-ray qui peut passer directement sur l’étagère des disques de démonstration.
Côté son, le grand spectacle vient bien évidemment de la piste VOST DTS-HD Master Audio 7.1 et de son grand pouvoir immersif grace à des effets maîtrisés, des basses profondes et des dialogues très nets, le tout dans un mixage d’une grande finesse qui ne trahit jamais la position des enceintes. La VF en DTS standard 5.1 s’en sort assez bien avec le mixage global et donne de beaux effets également, mais sans HD, sans les canaux supplémentaires arrières et avec le doublage français, l’ensemble devient tout de suite plus brutal et perd son côté réaliste.
Crédits images : © 2015 Twentieth Century Fox Film Corporation.