La Maison de Dracula (1945) : le test complet du Blu-ray

House of Dracula

Combo Blu-ray + DVD

Réalisé par Erle C. Kenton
Avec Lon Chaney Jr., John Carradine et Martha O'Driscoll

Édité par Elephant Films

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Le 07/03/2016
Critique

La maison de Dracula

Dracula frappe nuitamment à la porte du Dr. Edelman : il aimerait ne pas avoir à passer toutes ses journées enfermé dans un cercueil au fond d’une crypte. Peu après, Larry Talbot s’annonce : il souhaiterait être guéri du mal qui le transforme en lycanthrope à chaque nuit de pleine lune. Plus tard, la créature de Frankenstein, trouvée en état de mort apparente, se retrouve dans la salle d’attente.

La Maison de Dracula est réalisé en 1945 par Erle C. Kenton, auteur de plus de 130 films, dont près de 80 tournés au temps du muet. Son chef-d’oeuvre est, sans nul doute, L’Île du Docteur Moreau (Island of Lost Souls, 1932), une autre production Universal (qu’on trouve un peu partout en Europe, mais toujours pas en France), avec un Charles Laughton inoubliable sous la blouse du Docteur Moreau.

La Maison de Dracula s’inscrit dans la longue liste des films dans lesquels Universal réchauffe à toutes les sauces ses monstres, tenus de répondre « présent ! » à toutes les réunions auxquelles on les prie d’assister… tous ensemble autour de la table ! L’union fait la force, dit-on. Sur le champ de bataille, probablement. Mais l’accumulation de créatures dangereuses dessert les scénarios plus qu’elle ne leur profite, même quand, pour faire bonne mesure, on n’appelle pas à la rescousse Abbott et Costello comme dans Deux nigauds contre Frankenstein (Charles T. Barton, 1948).

La maison de Dracula

La Maison de Dracula, riche en monstres, pêche par un scénario pauvre en idées et manquant d’unité : les trois aberrations de la nature se retrouvent, par le hasard du calendrier, chez le Docteur Edelman, qui pour pouvoir profiter du soleil sans risquer de se réduire à un tas de cendre, qui pour mettre fin à une malédiction qui le transforme en égorgeur à chaque pleine lune. Le troisième, lui ne demande rien : la pauvre créature de Frankenstein a été retrouvée dans un coma dépassé au tréfonds d’une grotte.

La Maison de Dracula qui vient enrichir le catalogue d’Elephant Films dans sa collection Cinéma Monster Club, a, néanmoins, quelques atouts : sa photographie, avec des éclairages souvent remarquables jouant avec les ombres inquiétantes projetées sur les murs, les maquillages de Jack Pierce, Lon Chaney Jr en loup garou et l’entrée en scène d’un nouveau Comte Dracula, John Carradine (qui allait léguer au cinéma pas moins de quatre fils) et son visage émacié annonçant probablement l’arrivée sur les écrans du plus vampire de tous les vampires, Christopher Lee.

La maison de Dracula

Édition - 8 / 10

La Maison de Dracula (89 minutes), tient sur un Blu-ray (BD-25), proposé dans l’édition combo avec un DVD-9 (une édition simple DVD est également disponible). Le beau menu animé et musical, dans le style de la collection Cinéma Monster Club, offre le choix entre version originale (avec sous-titres optionnels) ou doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 2.0 mono.

On trouve aussi dans le boîtier un livret illustré de 12 pages avec un article de Damien Aubel intitulé Les Lois du sang qui fait une présentation amusante, mais succincte, des trois films sortis le 24 février : Le Fils de Dracula, La Fille de Dracula et La Maison de Dracula.

En supplément, Dracula, par Jean-Pierre Dionnet (10’). Nous remontons aux origines, à Vlad III Basarab (1431-1475), empereur de Moldavie, alias Vlad Țepes (Vlad l’empaleur) qui aurait inspiré plusieurs écrivains britanniques, à commencer par John William Polidori (1795-1821) auteur d’une nouvelle, Le Vampire, parue en 1819. Puis Sheridan Le Fanu (1814-1873) publie en 1872 Carmilla, l’histoire d’une femme vampire et de ses amours saphiques. Mais c’est Bram Stoker (1847-1912), dans son roman Dracula, publié en 1897, qui codifiera la mythologie du vampire. Jean-Pierre Dionnet passe enfin rapidement en revue les apparitions du vampire sur les écrans, avec le Nosferatu, une symphonie de l’horreur de F.W. Murnau (1922), puis l’arrivée en 1931 de Bela Lugosi dans le Dracula de Tob Browning, etc. Ce supplément, bien qu’annoncé sur le Blu-ray, n’est disponible que sur le DVD !

La maison de Dracula

Suit la présentation du film (8’) : Jean-Pierre Dionnet rappelle les films Universal dans lesquels apparaissent, conjointement, Dracula, le Loup garou et la Créature de Frankenstein, donne un coup de chapeau à L’Île du Docteur Moreau d’Erle C. Kenton, salue John Carradine…

Pour finir, une galerie de 28 photos et les bandes annonces de sept autres films de la collection Cinéma Monster Club.

L’image 1.33:1 laisse apparaître quelques minuscules imperfections, griffures ou taches blanches, suffisamment discrètes pour se faire vite oublier. Dans l’ensemble, la restauration a fait un assez bon travail, en rétablissant de solides contrastes.

Le son DTS-HD Master Audio 2.0 a la sonorité au spectre étroit des films de son temps et tend à saturer dans certains passages musicaux. Il a été soigneusement nettoyé et est pratiquement exempt de souffle.

La maison de Dracula

Crédits images : © Universal Pictures

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
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Philippe Gautreau
Le 7 mars 2016
La Maison de Dracula, c’est une rencontre de plus entre les monstres les plus célèbres des studios Universal. Dracula, le loup garou et la créature de Frankenstein se retrouvent dans la salle d’attente du docteur Edelman. Mais trop de créatures maléfiques dans le même film, n’est-ce pas courir le risque de gaspiller la marchandise ?

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