Réalisé par Richard J. Lewis
Avec
Jim Caviezel, Michael Emerson et Kevin Chapman
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Harold Finch, un mystérieux milliardaire, a mis au point un logiciel de surveillance que lui a commandé le gouvernement pour lutter contre le terrorisme. « La Machine », à partir du rapprochement de toutes sortes de bases de données, d’enregistrements des déplacements par des caméras de surveillance, des communications téléphoniques, d’échanges d’e-mails, d’une intrusion dans les systèmes informatiques, permet de déceler les risques de meurtres et d’intervenir à temps pour les prévenir. Mais les autorités n’utilisent « La Machine » que contre les menées terroristes. Harold Finch, lui, décide de s’en servir à New York, en secret, pour lutter contre le « crime ordinaire ». Il a recruté pour l’assister John Reese, un ancien de la CIA, présumé mort, et s’est assuré la collaboration de deux détectives du NYPD, Joss Carter et Lionel Fusco.
Person of Interest, une série diffusée aux USA par CBS et produite par J.J. Abrams, est la création du jeune frère de Christopher Nolan, Jonathan Nolan dont on attend avec curiosité la sortie prochaine, mais pas encore datée, de sa seconde création, la série Westworld, inspirée du fameux film éponyme (Mondwest (Westworld), chez nous) réalisé par Michael Crichton en 1973.
La saison 4 confirme l’excellente tenue de la série, avec un ancrage dans l’actualité depuis la divulgation par Edward Snowden de l’emprise du système de surveillance progressivement mis en place par la NSA depuis le 11 septembre 2001.
Person of Interest possède plusieurs vertus : l’inventivité sophistiquée d’un récit solidement articulé autour d’un arc narratif principal, des dialogues bien écrits et, surtout, un rythme soutenu par de nombreuses scènes d’action, parfois très violentes.
Une solide distribution s’appuie sur des points forts avec, dans le rôle de Finch, le cerveau de l’opération, l’étrange Michael Anderson (le Ben Linus de Lost) et dans celui de Reese, le bras de la justice, Jim Caviezel. Deux femmes, aussi charmantes que redoutables, sont entrées dans la ronde au cours de la saison 2, Caroline Tuting, dite « Root », interprétée par Amy Acker et Sameen Shaw, par Sarah Shahi.
N’oublions pas un autre atout de la série, la musique de Ramin Djawadi, également compositeur de l’accompagnement musical de Prison Break, de FlashForward, de Breakout Kings (à quand une édition française ?), de The Strain (sortie annoncée, mais toujours attendue) et, last but not least, de Game of Thrones (Le Trône de Fer) !
Person of Interest partage une caractéristique avec le bon vin : une tendance à s’améliorer au fil des années. Pourtant, la baisse d’audience n’incitera pas les producteurs à dépasser le terme convenu au lancement de la série : le rideau tombera inexorablement sur le dernier des treize épisodes de la saison 5.
La saison 4 de Person of Interest (22 x 42 minutes) tient sur quatre Blu-ray double couche (6 DVD-9 pour l’édition DVD) logés dans un boîtier bleu de 14 mm glissé dans un étui. Le menu animé et musical typique de la série propose le choix entre la série originale, au format DTS-HD Master Audio 5.1 et trois doublages, dont un en français (Dolby Digital stéréo).
Sous-titres en cinq langues, dont le français. Anglais et allemand pour malentendants.
Copie digitale (Ultraviolet) offerte.
En supplément, une carte assez frugale. Music of Interest (18’). Ce module, le plus intéressant du lot, montre le soin apporté à la musique, non seulement par son auteur, Ramin Djawadi, mais aussi par le créateur et les producteurs qu’on voit se concerter avec le compositeur pour fixer les grandes lignes de l’accompagnement musical d’un épisode en cours de tournage. Suit Going Underground (5’) sur l’extraordinaire décor d’une station de métro désaffectée, devenue le discret repaire de Finch. Puis un bêtisier (3’), pas indispensable. Pour finir, Person of Interest au Comic-Con de 2014 (29’) : Jonathan Nolan, le producteur Greg Plageman et les cinq acteurs principaux sont interrogés par un animateur avant d’être exposés au feu des questions du public.
L’image (1.78:1, 1080p, AVC) est bien définie, avec des couleurs agréablement saturées et bien étalonnées, y compris pour les tons de peau, et solidement contrastée dans toutes les conditions d’éclairage, avec des noirs d’une bonne densité.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale, avec une bonne dynamique, un spectre ouvert, une utilisation pertinente des voies latérales s’impose sur la version française, désavantagée par un doublage peu inspiré et par les performances limitées du Dolby Digital stéréo.
Crédits images : © Kilter Films, Bad Robot, Warner Bros. Television