Réalisé par Robert Schwentke
Avec
Shailene Woodley, Theo James et Jeff Daniels
Édité par M6 Vidéo
Au XXIIIe siècle, après une apocalypse nucléaire, la révolte gronde à Chicago. Une partie de la population s’est rangée dans la résistance contre le pouvoir dictatorial d’Evelyn. Tris, Four et trois autres jeunes décident de fuir la ville pour découvrir ce qui se cache derrière le haut mur d’enceinte et y trouver, peut-être, le moyen d’éviter un affrontement dévastateur…
You saved the city. Help me save the world!
Voilà la phrase-clé du film : la mission de Tris, l’adolescente qui a sauvé Chicago de l’anéantissement, s’élargit urbi et orbi, de la ville au monde !
Divergente 3 : au-delà du mur (Allegiant) est le troisième volet de la saga adaptée des romans de science-fiction de Veronica Roth, réalisé, comme le second, Divergente 2 : L’insurrection, par Robert Schwentke. Il avait fait, en 2002, une entrée remarquée par les amateurs de films d’horreur avec Tattoo (DVD paru au Royaume Uni) sur la traque d’un tueur en série collectionneur de tatouages.
Divergente 3 : au-delà du mur a d’indéniables atouts, enrichis dans cette troisième livraison. D’abord, ses décors, allant des ruines à une nouvelle architecture futuriste, celle du Bureau, une organisation secrète, cachée au-delà du mur. Ensuite, ses accessoires, particulièrement les nouvelles navettes spatiales, les Bullfrogs, vaisseaux blindés, armés pour le combat, et le Bubbleship, réservé aux déplacements du président du Bureau.
Les idées ne manquent pas dans la saga : la division de la société en plusieurs castes, la découverte, derrière le mur, d’un curieux espace, The Fringe (la marge), où survit une population dans la précarité d’un labyrinthe de tentes. Une bonne idée, également, pour entretenir l’ambiguïté, d’avoir placé le Bureau, un superpouvoir aux visées démoniaques, sous l’autorité de Jeff Daniels, habitué aux rôles de gentils.
Pourtant, la relative déception suscitée par les deux premiers chapitres se confirme : le scénario est toujours aussi mince et superficiel, avec des personnages dont le charme peine à compenser le manque d’épaisseur.
Dommage que l’attention des trois scénaristes n’ait pas été à la hauteur de celle portée aux splendides effets visuels ! La suite, Ascendant, dont la sortie sur les écrans est annoncée pour juin 2017, relèvera-t-elle la barre ?
Divergente 3 : au-delà du mur (121 minutes, dont un générique de fin de 10 minutes !) et ses bonus tiennent sur un Blu-ray double couche logé dans un boîtier standard, non fourni pour le test, effectué sur un check disc.
Sont sorties simultanément une édition DVD et une édition combo Blu-ray + DVD.
Le menu animé et musical propose le choix entre version originale, avec sous-titres optionnels, et doublage en français, les deux bénéficiant des mêmes options audio, DTS-HD Master Audio 7.1 et 2.0 stéréo.
Piste audiodescription DTS 2.0 stéréo et sous-titres pour malentendants.
L’édition M6 Vidéo reprend tous les maigres bonus (sauf un) de l’édition Lionsgate sortie à la même date en région A.
Au-delà du mur : du livre au film (5’) nous informe que le troisième livre, Allegiant, a été divisé en deux films. On nous dit, également, que le Bureau était peu décrit par le livre, laissant le champ libre à l’imagination des créateurs des décors.
Combat dans le Bullfrog (4’) est la scène d’action la plus spectaculaire. Elle est filmée dans une réplique du vaisseau placée sur quatre bras télescopiques articulés pour simuler les soubresauts d’un vol très agité.
Découverte du futur : les coulisses des effets spéciaux (10’). À l’intérieur d’un studio aux murs tapissés de bleu, plusieurs machines sophistiquées sont entreposées, dont une sorte de grue conçue pour transformer le Bubbleship en attraction foraine en le faisant pivoter à 360°, dans tous les plans.
Pour finir, Les antagonistes (6’) qui n’apporte rien en commentant le rôle de certains personnages et Prochain chapitre : acteurs et personnages (7’) …qui ne lève aucun coin du voile sur la suite !
Tous ces bonus, à la tonalité promotionnelle, sont en HD, avec sous-titres français incrustés, placés trop haut sur l’image.
En plus, un commentaire du film, assez informatif, par deux producteurs (DTS 2..0 stéréo, VO sous-titrée).
L’image (2.35:1, 1080p, AVC) est d’une impressionnante précision (un peu moindre pour les paysages en images de synthèse). On peut s’interroger sur le choix des dominantes de couleurs variant, selon les environnements, du bleu au rouge, en passant par le gris.
Le son utilise à fond les possibilités du format DTS-HD Master Audio 7.1 en procurant une sensation très réaliste d’immersion. Les objets volants, notamment des drones multifonctions, foncent de tous azimuts vers le spectateur. Des graves généreux et fermes invitent le caisson de basses dans la danse.
Crédits images : Daniel McFadden © Summit Entertainment, Red Wagon Entertainment, Lionsgate