Room

Room (2015) : le test complet du Blu-ray

Blu-ray + Copie digitale

Réalisé par Lenny Abrahamson
Avec Brie Larson, Jacob Tremblay et Joan Allen

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 22/07/2016
Critique

Room

Ma, enlevée il y a 7 ans par un homme, est séquestrée dans une pièce de 9 m² qu’elle partage avec son fils Jack, maintenant âgé de 5 ans. Elle a pourvu à son éducation et l’aide à comprendre qu’il existe un autre monde derrière les murs de leur prison. Un jour, elle échafaude un plan risqué pour permettre à Jack de s’échapper…

Room, le quatrième long-métrage de l’Irlandais Lenny Abrahamson, n’est pas la relation d’un fait divers, mais l’adaptation d’un roman d’Emma Donoghue, à laquelle on doit aussi l’écriture du scénario.

Room se démarque des films sur le thème de la séquestration qui, pour la plupart, jouent sur le registre de l’horreur comme, par exemple, American Crime (Tommy O’Haver, 2009), The Girl Next Door (Gregory Wilson, 2007), ou encore l’interminable franchise Saw dont un septième épisode est annoncé pour 2017.

Quelle que révoltante que soit la séquestration, l’enfant vit heureux dans un univers confiné, une sorte de cocon, qu’il a élargi et peuplé par l’imagination en prêtant vie à des objets auxquels il dit au revoir avant d’aller se coucher. La chambre n’a aucune fenêtre, juste un petit vasistas au plafond pour laisser entrer la lumière du jour. Sur une autre fenêtre, un écran de télévision, défilent des images que Jack ne perçoit pas comme une représentation du monde « de l’autre côté des murs », mais comme une simple illusion, comparable à celle de l’allégorie de la caverne de Platon.

En dépit d’une réalisation très conventionnelle et de quelques longueurs, Room touche par l’approche délicate du thème, par l’évocation subtile de toutes les précautions prises par Ma pour épargner à son fils tout traumatisme. Quand, par exemple, le ravisseur, surnommé « Old Nick », impose à Ma des relations sexuelles, elle enferme Jack dans un placard et se laisse faire silencieusement. Un autre intérêt du film est d’assister à la découverte par l’enfant du monde extérieur et à sa progressive adaptation à un environnement inconnu, donc inquiétant.

Room doit beaucoup à l’interprétation de Brie Larson, unanimement saluée par la critique, notamment par l’Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle. Et aussi au très jeune Jacob Tremblay, 9 ans au moment du tournage. L’alchimie entre les eux acteurs est remarquable.

Room

Édition - 7,5 / 10

Room (118 minutes) et ses bonus utilisent tout l’espace disponible d’un Blu-ray double couche, logé dans le boîtier bleu standard. Un menu fixe et musical propose, outre la version originale au format DTS-HD Master Audio 5.1, pas moins de quatre doublages (DTS Digital Surround 5.1) en français, espagnol, allemand, italien et portugais, et des sous-titres en 10 langues, dont l’anglais pour malentendants.

En supplément, Making Room (12’) fait intervenir le réalisateur, les acteurs et la romancière Emma Donoghue, dont c’est la première oeuvre adaptée au cinéma. Pas grand-chose à tirer de ce document promotionnel. Suit 3 mètres sur 3 (9’), légèrement plus intéressant, détaille l’aménagement du minuscule plateau, perdu dans l’immensité du studio, avec ses cinq parois démontables (murs et plafond). Puis, Recréer Room (4’) montre la construction d’une réplique de la pièce dans une galerie de Los Angeles.

Le meilleur bonus est le commentaire audio (VOST) par Lenny Abrahamson accompagné de trois membres de l’équipe, le chef op’ Danny Cohen, Ethan Tobman, le décorateur, et Nathan Nugent, le monteur. Ce commentaire informatif complète utilement le film.

L’image (2.40:1, 1080p, AVC) varie beaucoup. Dans la première moitié du métrage, filmée en basse lumière dans la pièce où Ma et Jack sont séquestrés, les contrastes sont faibles, les couleurs en demi-teintes, les détails estompés avec quelque bruit vidéo occasionnel dans les scènes les moins éclairées, ce qui tranche les couleurs vives et la grande précision de la suite, filmée après la libération.

C’est un peu la même chose pour le son DTS-HD Master Audio de la version originale : dans la seconde partie du film, les bruits ambiants du monde extérieur sollicitent plus souvent les voies latérales qu’au début où la bande sonore est presqu’exclusivement centrée sur les dialogues, toujours clairement restitués, y compris par le doublage en français au format DTS Digital Surround 5.1, assez efficace.

Room

Crédits images : © Element Pictures, No Trace Camping

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 23 juillet 2016
Room relate avec délicatesse la séquestration d’une jeune femme avec l’enfant qu’elle a eu de son ravisseur. Quelques longueurs, mais un film émouvant qui doit beaucoup à l’interprétation de Brie Larson

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