Série noire pour une nuit blanche (1985) : le test complet du Blu-ray

Into the Night

Édition Collector Blu-ray + DVD

Réalisé par John Landis
Avec Jeff Goldblum, Michelle Pfeiffer et Carmen Argenziano

Édité par Elephant Films

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Le 08/06/2016
Critique

Série noire pour une nuit blanche

Ed Okin ne contrôle plus sa vie. Il est insomniaque, sa femme le trompe et son travail est sans intérêt. Une nuit qu’il erre au hasard en voiture, il se retrouve au parking de l’aéroport de Los Angeles. Peu de temps après Diane, une magnifique jeune femme, saute dans sa voiture et la somme de démarrer car ils sont poursuivis par quatre Iraniens. Une folle course poursuite s’ensuit dans les rues de la ville…

Après avoir signé le prologue et le premier segment du film collectif La Quatrième dimension, le film en 1983, John Landis revient deux ans plus tard avec Série noire pour une nuit blanche, Into the Night. Si rétrospectivement ce septième long métrage est le premier échec public du réalisateur, il n’en demeure pas moins que cette comédie est depuis passée à la postérité et ses admirateurs ne cessent de se multiplier. En plus d’enchaîner les gags avec virtuosité, sans jamais tomber dans la surenchère et en laissant ses personnages exister, John Landis signe un vrai bijou de scénario.

Une des forces du film provient de l’alchimie de son couple vedette. Révélé par Robert Altman dans California Split (1974) et Nashville (1975), Jeff Goldblum apparaît ensuite dans L’Invasion des profanateurs et L’Étoffe des héros de Philip Kaufman. Débarquant du mythique film de W.D. Richter, Les Aventures de Buckaroo Banzai à travers la 8ème Dimension, Jeff Goldblum a le vent en poupe. Avec sa grande silhouette dégingandée de près de 2 mètres et ses yeux de Droopy, il est absolument remarquable dans le rôle de ce pauvre Ed, dont la vie part en sucette. Ingénieur aérospatial, il s’ennuie à mourir dans son boulot et dans son couple. Il ne dort plus depuis des mois. S’il pouvait lui arriver quelque chose pour le sortir de sa dépression ! Jusqu’au jour, ou plutôt une nuit, il décide de prendre sa voiture en direction de l’aéroport. Sur les conseils de son pote, il décide de se rendre à Las Vegas pour passer du bon temps. Surtout depuis qu’il a aperçu sa femme au lit avec un autre type. Alors qu’il se gare, Diane atterrit littéralement sur son capot en appelant à l’aide. Elle saute dans sa voiture en lui disant qu’elle est poursuivie par quatre tueurs. Ceux ci ne tardent pas à se manifester. Diane et Ed s’enfuient. La nuit ne fait alors que commencer.

Série noire pour une nuit blanche

Diane est incarnée par Michelle Pfeiffer, révélée par Grease 2 de Patricia Birch et surtout par Scarface de Brian de Palma. Sublime et magnétique, la comédienne brûle, incendie la pellicule. Même la mode improbable des années 80, blouson en cuir rouge à larges épaulettes et blue jean serré, lui va à ravir. Son duo avec Goldblum fait des étincelles à l’écran.

Au casting, en plus du fidèle Dan Aykroyd dans un petit rôle, John Landis aligne un ensemble exceptionnel composé de Vera Miles, Irène Papas, David Bowie, Bruce McGill et demande à des amis célèbres de faire une petite apparition. Les réalisateurs Andrew Marton, Jack Arnold, David Cronenberg, Don Siegel, Jonathan Demme, Richard Franklin, Lawrence Kasdan, Roger Vadim (Monsieur Melville, que devait à l’origine interprété Jean-Luc Godard, avant qu’il ne se désiste au dernier moment), Colin Higgins, Amy Heckerling, mais aussi les experts es effets spéciaux Rick Baker et Jim Henson, sans oublier le cinéaste lui-même qui s’est octroyé un petit rôle marquant de tueur iranien, participent tous à cette fantaisie matinée d’intrigue policière (un vol d’émeraudes attire toutes les convoitises), de screwball comedy et d’espionnage, menée à cent à l’heure sur une musique 80’s de fort bonne facture.

Un mélange des genres qui a décontenancé les spectateurs à sa sortie et qui lui ont réservé un accueil très réservé. Mieux accueilli en Europe, Série noire pour une nuit blanche s’est vu récompensé par le Prix spécial du jury du Festival du film policier de Cognac en 1985. 


Série noire pour une nuit blanche

Présentation - 5,0 / 5

Série noire pour une nuit blanche est édité en combo par Elephant Films, avec un joli fourreau cartonné et un boîtier plastique contenant le Blu-ray et le DVD du film. Le visuel de la jaquette, glissée dans un boîtier transparent, est vraiment très élégant, tout comme le menu principal, animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

Sur ce Blu-ray, Elephant nous livre la deuxième partie du segment intitulé Sound (& Vision) (10’), la première étant disponible sur l’édition HD et le DVD de La Féline. Christophe Conte, journaliste aux Inrockuptibles depuis le début des années 1990, se penche sur l’importance de l’image dans la carrière de David Bowie. Notre interlocuteur passe en revue les différents looks, personnages devrait-on dire, incarnés par la rock-star, du début des années 70 jusqu’à son dernier album Black Star. Christophe Conte évoque également les apparitions de David Bowie au cinéma.

L’interactivité se clôt sur une galerie de photos, un lot de bandes-annonces, les credits du disque, ainsi qu’un minuscule et anecdotique hommage de Jean-Pierre Dionnet à David Bowie (2’), qui se contente de dresser la liste de ses rôles au cinéma.

Série noire pour une nuit blanche

Image - 4,0 / 5

La première édition DVD du film de John Landis remonte à 2004 sous la houlette d’Universal. Pour son passage en HD grâce aux bons soins de notre éléphant préféré, Série noire pour une nuit blanche se refait une petite beauté. Une fois passé le générique un peu grumeleux, on perçoit le travail de restauration effectué puisque presque toutes les scories et poussières ont été éradiquées. L’ensemble est plutôt riche et stable, la gestion du grain équilibrée et les fourmillements stabilisés grâce au codec AVC. La colorimétrie est somme toute un peu terne et le piqué demeure peu pointu. Les contrastes sont corrects. Quelques séquences nocturnes - les 3/4 du film se déroule pendant la nuit - sortent aisément du lot et tirent profit de cette élévation HD au final élégante et subtile.

Son - 4,0 / 5

Série noire pour une nuit blanche est disponible en version originale et française DTS-HD Master Audio Mono. La première instaure un confort acoustique plaisant avec une délivrance suffisante des dialogues, des effets annexes convaincants et surtout une belle restitution de la musique. La piste française se focalise souvent sur les voix au détriment des ambiances environnantes, même si le doublage est particulièrement réussi. Les deux options acoustiques sont propres et dynamiques.

Série noire pour une nuit blanche

Crédits images : © Elephant Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 8 juin 2016
En plus d’enchaîner les gags avec virtuosité, sans jamais tomber dans la surenchère et en laissant ses personnages exister, John Landis signe un vrai bijou de scénario. Une des forces de Série noire pour une nuit blanche provient de l’alchimie de son couple vedette, Jeff Goldblum et Michelle Pfeiffer. Cette fantaisie matinée d’intrigue policière (un vol d’émeraudes attire toutes les convoitises), de screwball comedy et d’espionnage, menée à cent à l’heure sur une musique 80’s est un des meilleurs films de John Landis. 


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