Réalisé par Jeff Nichols
Avec
Michael Shannon, Jaeden Lieberher et Joel Edgerton
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Fuyant d’abord des fanatiques religieux et des forces de police, Roy, père de famille et son fils Alton, se retrouvent bientôt les proies d’une chasse à l’homme à travers tout le pays, mobilisant même les plus hautes instances du gouvernement fédéral. En fin de compte, le père risque tout pour sauver son fils et lui permettre d’accomplir son destin. Un destin qui pourrait bien changer le monde pour toujours.
T’as de beaux yeux tu sais ?
Il va falloir s’y habituer : nous sommes désormais face à toute une génération de jeunes réalisateurs, nourris d’un siècle de cinéma (et de cinéma fantastique en particulier), qui viennent nous montrer combien ils sont respectueux des oeuvres et images qui ont provoqué leurs vocations.
M. Night Shyamalan, Garrett Edwards, J.J. Abrams, Duncan Jones, Juan Solanas… et bien évidemment Jeff Nichols avec ce Midnight Special, truffé de plans vus et revus chez Spielberg ou d’effets de lumière chers à Abrams.
Si la forme est donc reconnaissable et traitée ici avec assez de finesse pour ne pas déborder, le fond fait plus penser à un scénario à la Stephen King. De très peu d’informations en début de film, on commence à comprendre doucement de quoi il retourne, on s’attache aux personnages, l’intrigue se trouble et un final visuellement grandiose et émotionnellement chargé vient nous cueillir. Par contre, tout comme beaucoup de films des réalisateurs cités plus haut, il n’est pas certain que Midnight Special supporte un visionnage supplémentaire. Mis à part cette montée en suspense, il ne reste en effet pas grand chose au film pour tenir debout de lui-même.
On retiendra tout de même les jeux très sobres du jeune Jaeden Lieberher et de l’impeccable Michael Shannon ; les effets spéciaux très convaincants ; la musique hypnotisante de David Wingo et même une furieuse envie de revoir Powder, une autre histoire d‘« enfant spécial », passée assez inaperçue…
Le film n’ayant pas vraiment soulevé l’enthousiasme en salles, Warner propose un Blu-ray très simple glissé dans un boîtier Blu-ray écologique (moins de plastique). Les menus sont fixes et sonorisés. La copie digitale est offerte en SD VO (streaming) et HD VF/VO sans sous-titre (téléchargement).
Très succincte, la partie suppléments se résume à 5 portraits des personnages et à un minuscule entretien avec le réalisateur à propos de son inspiration pour le film. On y apprend surtout que les acteurs ont bénéficié de pas mal d’informations concernant le « background » de leurs personnages, informations qui restent inconnues pendant le film.
Filmées sur pellicule puis post-produites en numérique, les images de Midnight Special oscille entre la chaleur de l’argentique et l’aspect « maîtrisé » du digital. La définition est parfaite et clairement retranscrite par un encodage AVC tout à fait sans histoire.
Profondeur est le maître mot la bande son de Midnight Special. Si le film est assez calme, il contient quelques séquences à décrocher le papier peint. Dans ces cas là, la VOST en DTS-HD Master Audio 5.1 casse tout avant de retourner ensuite dans la finesse des dialogues. La VF en Dolby Digital 5.1 ne peut évidemment pas en dire autant avec un spectre beaucoup plus restreint, une dynamique réduite et une directivité moins évidente.
Crédits images : © 2016 Warner Bros. Entertainment Inc. All rights reserved.