Réalisé par Jennifer Yuh Nelson
Édité par DreamWorks Animation SKG
Po avait toujours cru son père panda disparu, mais le voilà qui réapparait ! Enfin réunis, père et fils vont voyager jusqu’au paradis secret du peuple panda. Ils y feront la connaissance de certains de leurs semblables, tous plus déjantés les uns que les autres. Mais lorsque le maléfique Kaï décide de s’attaquer aux plus grands maîtres de kung-fu à travers toute la Chine, Po va devoir réussir l’impossible : transformer tout un village de pandas maladroits et rigolards en experts des arts martiaux, les redoutables Kung-Fu Pandas !
Skadoosh 3
Ils l’ont fait : les artistes du studio DreamWorks Animation ont donc bouclé une première trilogie des aventures de Po (le panda maître du kung fu et du gobage de raviolis chinois) avec un talent qui force le respect. Une fois encore, le mélange d’humour, d’émotion et d’action est au rendez-vous et bénéficie d’un dosage et d’un rythme totalement maîtrisés. Une fois encore la beauté des images et la qualité de l’animation se surpassent d’un opus à l’autre. Et une fois encore, avec Dragons, DreamWorks Animation tient là une franchise difficile à arrêter (une autre trilogie est déjà en chantier).
Tout dans ce Kung Fu Panda 3 est source de réjouissance, mais l’on retient surtout deux éléments. Le premier est sans nul doute le soin apporté à la narration qui englobe les 3 films de la saga. Rien n’est laissé au hasard et le moindre élément est rappelé et/ou utilisé pour former l’histoire de ce panda goinfre et maladroit qui devient peu à peu un véritable maître, humble et gaffeur à la fois. Le second, c’est le spectacle visuel étourdissant mis en scène pour illustrer ce combat à base d’énergie vitale, combat qui commence dans le monde des esprits pour ensuite envahir le monde réel, puis retourne dans le monde des esprits pour un final qui a dû mettre les artistes et les ordinateurs à rude épreuve. Pour autant, le tout reste lisible et la maestra des images sert toujours le propos, que ce soit une grosse baston à 15 personnages ou des moments d’intense poésie féérique.
On peut toujours craindre l’overdose ou la mauvaise route pour les suites qui seront données aux aventures de Po, mais en attendant, Kung Fu Panda 3 et ses deux prédécesseurs restent ce qu’Hollywood est capable de produire de meilleur dans le genre du grand spectacle animé.
Testé sur check-disc, l’édition finale de Kung Fu Panda 3 est proposée dans un boîtier simple avec le Blu-ray, le DVD et l’accès à la copie digitale. Menus simples et faciles d’accès sur fonds d’images et musiques du film.
Les studios ont tendance à oublier qu’au milieu des enfants qui raffolent de ce genre de films, des adultes fans de cinéma d’animation, aiment à découvrir les coulisses d’un tel film. Voilà pourquoi on se retrouve une fois de plus ici avec une sélection de bonus très orientés vers la jeunesse.
Pour les enfants, on trouve :
- Tout le monde adore faire la fête avec les pandas,
un clip d’animation qui résume le film sur l’air de la chanson
du film (une version karaoké proposée) ;
- L’incroyable conte de Mei-Mei et Bao, une courte
séquence animée où un jeune panda et la danseuse Mei-Mei
s’affrontent lors d’une audition de nouveaux talents ;
- Deviens expert en origamis avec Po, un cours d’origami
pour fabriquer des pandas en papier d’après un modèle téléchargeable
sur le site de DreamWorks ;
- Le monde de DreamWorks qui propose de courts clips
des autres franchises du studio.
Pour un public plus hétéroclite :
- Les extraordinaires posters de Po, L’origine de
« Skadoosh » et Kai et son armée donnent l’occasion à
Jack Black de reprendre la voix de Po pour s’attarder sur les
posters de son personnage que l’on peut apercevoir dans le
restaurant de nouilles, sur le pourquoi du fameux mot « skadoosh » et
sur les particularités de certains guerriers zombies de jade ou
« jombies » ;
- Joue comme un bébé panda où les deux réalisateurs
nous expliquent qu’une partie de l’équipe du film est partie
observer les bébés pandas en Chine ;
- les 3 scènes coupées introduites par les réalisateurs
ne sont pas dénuées d’intérêt et présentent même quelques gags
inédits et savoureux ;
- le clip « Nunchuk Princess », très second degré, permet
de bénéficier des talents de chanteur de Jack Black dans une
parodie de clip de rock des années 70 ,
- une galerie de 29 images arrêtées tirées directement
du film (on aurait préféré des croquis préparatoires) ;
- en enfin l’une des bandes-annonces du film, en VO
non sous-titrée.
Truffées de séquences spectaculaires aux effets spéciaux de lumière impressionnants, blindées d’animaux à fourrure, chargées de décors fourmillants de détails, les images de Kung Fu Panda 3 profitent à plein de la définition du Blu-ray, seul capable de restituer la finesse et la colorimétrie des images de synthèse. Avec son encodage AVC sans problèmes, cette galette peut aisément rejoindre votre étagère de disques de démonstration.
Si la VF HD n’est toujours pas au rendez-vous chez DreamWorks Animation, notre doublage s’offre cette fois un encodage DTS 5.1 au lieu du traditionnel Dolby Digital des deux précédents films. Ce mixage est tout à fait honorable, avec un doublage soigné, un spectacle multi-canal tout à fait convaincant et des basses assez costauds pour réveiller les voisins. Et si ils ont le sommeil lourd, rabattez vous sans attendre sur la VOST encodée en DTS-HD Master Audio 7.1 et attendez-vous à un spectacle sonore à décoller le papier peint ! Plus de richesse, plus de naturel, plus de largeur et de directivité, sans parler d’une profondeur de basses à tout casser.
Crédits images : © DreamWorks Animation, Oriental DreamWorks, China Film Co.