Réalisé par Robert Eggers
Avec
Anya Taylor-Joy, Ralph Ineson et Kate Dickie
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
William et Katherine, venus de Grande Bretagne avec leurs quatre enfants, se sont établis en Nouvelle Angleterre où ils vivent, en 1630, dans une petite ferme isolée, à la lisière d’une épaisse forêt. Très dévots, ils attribueront une série de malheurs, la disparition inexpliquée d’un nouveau-né, la perte de la récolte de maïs et d’étranges événements à la possession par le « Malin » de l’âme des enfants…
The VVitch (The VVitch: A New-England Folktale) est le premier long métrage de Robert Eggers, manifestement intéressé par les contes fantastiques qui lui avaient inspiré deux courts métrages, Hansel et Gretel et The Tell-Tale Heart, une adaptation de la nouvelle d’Edgar Allan Poe.
Après une expérience de directeur artistique et de créateur de costumes, Robert Eggers fait, une entrée réussie dans le cercle des réalisateurs avec ce premier film, primé à Sundance, qui se distingue, par son approche délicate du sujet, plus intimiste que celle faite, sur le même thème, en 1996, par Nicholas Hytner dans La Chasse aux sorcières, une adaptation de The Crucible, la pièce d’Arthur Miller. Une approche troublante aussi, pour son ambiguïté, pour les zones d’ombre qu’elle laisse, surprenante pour sa mystérieuse scène finale.
Le scénario épuré a été, nous dit-on à la fin du film, inspiré de recueils ou de contes d’où a été extrait l’essentiel des dialogues. Il accroche l’attention, des premières scènes à la conclusion, tout au long d’une lente montée en puissance du drame.
The VVitch frappe aussi par la beauté de sa photographie, de ses clairs-obscurs à la lueur de bougies rappelant les tableaux de Rembrandt et, de manière frappante, Le Nouveau-Né, le chef-d’oeuvre de Georges de La Tour.
À noter, également, la qualité de la distribution, avec Ralph Ineson, impressionnant dans le rôle de William et, surtout, Anya Taylor-Joy, émouvante dans son interprétation de Thomasin, l’aînée des enfants, suivie presque sans relâche par la caméra dans le cadre serré du 1.66:1. On est impatient de la revoir en tête d’affiche de Split, le dernier film de M. Night Shyamalan, présenté à la Fantastic Fest le 26 septembre et attendu dans les salles au début de 2017.
Le Blu-ray The VVitch (92 minutes) est logé dans le traditionnel boîtier bleu, illustré d’un des beaux derniers plans du film qu’on retrouve en sérigraphie sur le disque. Le menu fixe et musical propose le film dans sa version originale, au format DTS-HD Master Audio 5.1 et dans quatre doublages DTS Digital Surround 5.1, en français, espagnol, néerlandais et italien.
Sous titres dans ces quatre langues, ainsi qu’en allemand et en turc. Sous-titres anglais pour malentendants.
Code pour copie digitale du film au format UltraViolet inclus.
Aucun des bonus de l’édition américaine n’a été repris.
L’image (1080p, AVC), au format 1.66:1 s’accordant bien avec le caractère d’une oeuvre intimiste, déploie une palette de couleurs dans une texture adoucie privilégiant la délicatesse à la résolution dans les scènes d’intérieur, aux faibles contrastes et aux couleurs peu saturées. On retrouve une excellente définition dans les scènes d’extérieur, y compris dans les magnifiques séquences en forêt, de jour comme de nuit.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale surpasse en largeur de spectre et dynamique le format DTS Digital Surround 5.1 du doublage en français. Il utilise les voies latérales avec mesure, mais en tire avantageusement parti dans les scènes en forêt. Les dialogues sont dans l’ensemble clairement restitués, dans un bon équilibre avec la belle musique originale de Mark Korven (Cube).
Crédits images : © Parts and Labor, RT Features, Rooks Nest Entertainment, Maiden Voyage Pictures, Mott Street Pictures