Blindspot - Saison 1 (2016) : le test complet du Blu-ray

Blindspot

Réalisé par Mark Pellington
Avec Sullivan Stapleton, Jaimie Alexander et Rob Brown

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 15/12/2016
Critique

Blindspot - Saison 1

Une jeune femme nue, le corps entièrement recouvert de tatouages, sort seule d’un sac déposé en plein milieu de Time Square. Sur son dos, en grandes lettres, le nom de Kurt Weller, un agent spécial du FBI de New York. Interrogée par le FBI, la jeune femme ne peut dire ni qui elle est, ni d’où elle vient, ni qui l’a récemment tatouée. C’est pourquoi le Bureau, auquel elle s’intègre vite, l’appelle Jane Doe. On découvre vite que certains tatouages fournissent des indices sur des attentats terroristes.

Blindspot est la dernière invention de Martin Gero, créateur de The L.A. Complex sur les dessous coquins de la cité des anges (2012, 19 épisodes de 60 minutes) dont le DVD n’a pas encore traversé l’Atlantique, scénariste de plusieurs épisodes de Bored to Death (2009-2011, 3 saisons) et contributeur majeur à l’écriture de Stargate Atlantis (5 saisons, 2004-2009).

Blindspot, au premier coup d’oeil, tire son originalité de l’étrangeté de Jane. L’idée était pourtant venue à d’autres, une dizaine d’années avant : Paul Scheuring avait tatoué sur tout le haut du corps du héros de Prison Break les plans de la prison dans laquelle était enfermé son frère. Mais Blindspot ajoute à l’action une chasse au trésor sophistiquée. Les tatouages apparaissent, en effet, cacher une série d’énigmes, lesquelles, une fois déchiffrées, fourniront un indice, un nom, une adresse, une cible, qui aideront le FBI à prévenir un attentat ou à trouver l’auteur d’une entreprise criminelle.

Blindspot - Saison 1

Un autre point fort de Blindspot est sa distribution. Jamie Alexander, découverte dans la série Kyle XY (2006-2009, 43 épisodes), conjugue beauté (ses yeux verts !) et dynamisme pour incarner Jane, un personnage complexe, à la fois fragile et coriace. À ses côtés, un dur au coeur tendre, Kurt Weller, interprété par Sullivan Stapleton, le sergent Damien Scott de l’excellente série Strike Back. Nous avons également apprécié Ashley Johnson dans le rôle de Patterson, l’experte hi-tech.

Bien que chaque enquête soit généralement conclue dans le cadre d’un épisode, Blindspot a aussi des allures de feuilleton en opérant une lente restauration de la mémoire de Jane et en levant peu à peu le voile qui recouvre une opération secrète, commandée en haut lieu, Daylight. Ce nom de code s’appliquerait mal à un scénario qui ne brille pas par sa clarté en laissant quelques zones d’ombre.

Mais tout ça est efficacement mis en scène, énergiquement rythmé et plutôt bien filmé. Ce qui ne nous empêchera pas d’épingler un tic très agaçant gâchant presque toutes les scènes où plusieurs personnages, pourtant tranquillement posés, sont filmés par une caméra saisie de soubresauts désordonnés, passant d’un visage à l’autre, avec de brusques zooms avant-arrière, dans une succession chaotique de plans d’à peine une seconde. Tout aussi inutile qu’irritant !

Pas au point, toutefois, de ne pas recommander Blindspot, une série enlevée dont le mystère reste épais à la fin de la saison 1… pour donner du grain à moudre à une saison 2, limitée à 14 épisodes, en cours de diffusion sur le réseau NBC depuis septembre 2016.

Blindspot - Saison 1

Présentation - 3,5 / 5

Blindspot, saison 1 (23 x 42 minutes) et ses suppléments tiennent sur quatre Blu-ray double couche (cinq disques pour l’édition DVD), logés dans le traditionnel boîtier bleu glissé dans un étui. Le menu fixe et musical propose la version originale au format DTS-HD Master Audio 5.1 et trois doublages, en français et en italien (Dolby Digital stéréo) ainsi qu’en allemand (DD 5.1).

Bonus - 3,5 / 5

Tout commence par le commentaire du pilote par Martin Gero, le créateur de la série, et le producteur Mark Pellington qui donnent des informations plutôt intéressantes sur la genèse et le tournage de la série, malheureusement sans sous-titres.

Sur le disque 4, neufs courts documentaires. Distribution des rôles (10’) : Martin Gero nous dit qu’il a réussi, chose rare, à réunir tous les acteurs souhaités. Oscar, le contact (5’) : ce personnage, interprété par le Québécois François Arnaud (le César Borgia de la série The Borgias créée par Neil Jordan), tient un rôle-clé dans la série : il est le seul à tout savoir de Jane, mais à ne nous livrer ses secrets qu’au compte-gouttes. Weller passe à l’action (3’) nous permet de suivre le tournage de scènes de combat au corps à corps. Double vision (3’) rassemble Jaime Alexander et sa doublure dans certaines cascades. Rich Dotcom (4’), c’est le nom d’un personnage curieux, un dangereux malfaiteur que ses facéties et son sens de l’humour rendent immédiatement sympathique. Il faut que ça pète (5’) passe la parole aux responsables des effets spéciaux tenus, en une seule prise, de réaliser des explosions aussi spectaculaires qu’inoffensives. Des indices tatoués (7’) explore la carte au trésor tatouée sur le corps de Jane, soumise à des séances de maquillage par décalcomanie qui peuvent durer jusqu’à sept heures si tout son corps doit s’offrir au regard indiscret de la caméra. Pour finir, un bêtisier (4’) et Blindspot : panel du Comic-con de 2015 où le créateur, deux producteurs et Jaime Alexander sont confrontés au public. Sympathique, mais glissant trop souvent vers la promo de la série.

Des scènes coupées, commentées par le créateur, sont réparties sur les quatre disques (durée cumulée : 29’).

Blindspot - Saison 1

Image - 5,0 / 5

L’image (1.78:1, 1080p, AVC) est parfaite, lumineuse, avec des couleurs joliment saturées (froides dans les locaux hi-tech du FBI), précise sur toute la profondeur du champ, avec des contrastes fermes aux noirs bien denses.

Son - 4,0 / 5

Le format DTS-HD Master Audio 5.1 est d’une spectaculaire efficacité dans les nombreuses scènes de combats à l’arme automatique, de poursuites en voiture épicées de crashes, d’explosions en tous genres… Dommage qu’une plus grande attention n’ait pas été apportée aux dialogues dont la netteté est parfois affectée, particulièrement dans les scènes d’intérieur, par une désagréable réverbération. L’accompagnement musical, peu inspiré, est souvent trop élevé, en déséquilibre avec les dialogues et l’ambiance.

Le doublage en français, réduit au format Dolby Digital 2.0 stéréo, semble bien plat en comparaison, malgré une bonne séparation des deux voies.

Blindspot - Saison 1

Crédits images : © Quinn’s House, Berlanti Productions, Universal Television, Warner Bros. Television

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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5
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Philippe Gautreau
Le 15 décembre 2016
Blindspot, efficacement mise en scène, énergiquement rythmée et plutôt bien filmée, combine avec habileté action et chasse au trésor en accrochant durablement l’attention par le mystère qu’elle réussit à entretenir et de nombreux rebondissements qui remettent en question les certitudes qu’on croyait acquises.

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Blindspot - Saison 1
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