Réalisé par Damon Thomas
Avec
Eva Green, Timothy Dalton et Josh Hartnett
Édité par CBS
Et si le seul moyen de combattre nos démons était de les laisser prendre le dessus ? Confrontés à de nouvelles atrocités dans de nouvelles contrées, Ethan Chandler, Dr. Frankenstein, Dorian Gray, Sir Malcolm, la Créature ainsi que la ravissante mais funeste Lily doivent chacun affronter et ne faire plus qu’un avec la facette la plus monstrueuse de leur personnalité. Mais pour la sublime et torturée Vanessa Ives, accepter ses démons pourrait lui coûter très cher et plonger le monde dans d’éternelles ténèbres…
Penny Vidi Fini
Elle est venue, on l’a vue et elle a vite disparu… Après seulement trois saisons, la série Penny Dreadful a fait des adieux déchirants avec un final qui aura pris les fans aux tripes. Cette fin, John Logan, le créateur de la série, l’a voulu ainsi, écrite, prévue, et en accord avec ce qu’il avait à raconter avec ses personnages. Quasiment seul maître à bord des 27 épisodes que compte la série, Logan aura su justement maintenir une grande cohérence du début à la fin.
Cette ultime saison, n’est pas la moindre puisque Vanessa Ives va rencontrer nul autre que Dracula, Ethan Chandler retourne enfin confronter son passé le plus sombre, la Créature tente de retrouver le bonheur auprès de sa famille, Dorian Gray et Lily planifient de venger tous les désaxés de la planète, et l’on retrouve Victor Frankenstein aux côtés d’un viel ami : le Dr Jekyll… le tout bien évidemment baigné dans cette ambiance victorienne à la classe folle, la musique romantico-dramatique d’Abel Korzeniowski, le gore dosé à la perfection, et ce délicieux côté théâtral qui laisse une très grande place à des dialogues toujours aussi inspirés.
Si des suites sont déjà en route sous forme de comic books, c’en est bien fini de Penny Dreadful, une série unique qui, à l’instar d’un Hannibal (trois saisons également) restera longtemps en mémoire, comme une cicatrice dont on aime à raconter l’origine.
Trois petits tours et puis s’en va, la série presque inconnue en France (diffusée uniquement sur Netflix), n’aura profité que pour sa première saison d’un packaging qualitatif. Cette ultime saison de Penny Dreadful hérite d’un boîtier Blu-ray standard glissé dans un fourreau. Les menus sur fond de carrelage d’asile et de musique angoissante, proposent une navigation simple.
Jusqu’au bout, Penny Dreadful n’aura malheureusement pas profité de bonus à la hauteur de son charme esthétique et du travail de décoration colossal. 25 minutes de featurettes c’est encore une fois tout ce à quoi nous aurons droit pour visiter les coulisses, profiter de l’inspiration de la costumière italienne, ou encore avoir une présentation des personnages dans la trame de la saison 3. C’est vraiment, vraiment trop court.
Tournées en 2K depuis la saison 2, les images de Penny Dreadful forcent le respect par leur grande stabilité, leur définition et la finesse de leur étalonnage qui leur donne cet aspect patiné sans perdre en précision. L’encodage AVC de cette dernière édition Blu-ray porte ces images avec brio.
Un pas en avant, un pas en arrière… Si la VOST passe du Dolby TrueHD 5.1 au Dolby Atmos (sur piste TrueHD) de la saison 2 à la saison 3, la VF, déjà pas super bien lotie, passe du DD 5.1 au DD 2.0 ! Autant dire tout de suite que cette dernière est à éviter si vous possédez une installation home cinema un tantinet avancée, au risque de vous ennuyer ferme. En revanche, en VOST, même sans une installation Atmos, le rendu TrueHD 7.1 a de quoi laisser pantois !
Crédits images : 2015 SHOWTIME