Sully (2016) : le test complet du Blu-ray

Blu-ray + Copie digitale

Réalisé par Clint Eastwood
Avec Tom Hanks, Aaron Eckhart et Laura Linney

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 21/04/2017
Critique

Sully

Six minutes après avoir décollé de l’aéroport de LaGuardia, le 15 janvier 2009, avec 155 personnes à son bord, le vol US Airways 1549 lance un appel de détresse : un vol d’oies sauvages a détruit les deux moteurs. Le commandant Chesley « Sully » Sullenberger, estimant ne pas pouvoir rejoindre en vol plané le plus proche aéroport, pose l’avion sur la rivière Hudson. Grâce à l’intervention rapide des secours, le crash ne fera aucune victime. Au cours de l’enquête, le NTSB (National Transportation Safety Board) discute le choix du pilote, estimant qu’il aurait pu poser l’avion sur la piste d’un aéroport en évitant de mettre en danger la vie de ses passagers.

Sully

Sully, le dernier film de Clint Eastwood, ne suit pas le déroulement chronologique des événements pour relater l’amerrissage en catastrophe sur la Hudson River. Ce choix scénaristique peut être discuté : il n’est pas sûr qu’il ajoute grand-chose d’autre qu’obliger le spectateur à faire suffisamment d’efforts d’attention pour conserver le fil de l’histoire.

L’action de Sully, l’amerrissage brutal de l’aéronef sur les eaux glacées du fleuve et le sauvetage, sont filmés avec un grand réalisme. Pour amortir les frais, on nous sert la scène deux fois, sous des angles différents. Mais la grande partie du film est, bien sûr, consacrée aux débats de la commission d’enquête. On est donc loin de la recette de la trilogie Airport 75 : 747 en péril, Airport 77 : Les naufragés du 747 et Airport ‘80 : Concorde qui, après une longue présentation des principaux protagonistes, faisait de la catastrophe son principal ingrédient.

Sully

Sully rend fidèlement compte des faits et des éléments analysés par la commission : elle conclura, en mai 2010, que le choix du pilote était le seul qui permettait de sauver la vie des passagers. En revanche, l’apparente mauvaise foi des membres de la commission et leur entêtement à n’instruire qu’à charge est une invention du scénario (c’est probablement pourquoi ils n’apparaissent pas sous leur vrai nom). Force est d’admettre que sans l’attitude biaisée de la commission, le film aurait perdu tout ressort dramatique.

Cette réserve faite sur l’authenticité du scénario, Sully, un peu trop lisse pour être de la meilleure cuvée de Clint Eastwood, parvient toutefois à soutenir l’attention du spectateur. La tension aurait cependant pu être mieux maintenue par l’élimination de quelques scènes peu utiles. Les deux interprètes principaux, Tom Hanks dans le rôle-titre et Aaron Eckhart sous la casquette du copilote, sont assez crédibles dans leur emploi.

Sully

Présentation - 3,5 / 5

Sully (96 minutes) et ses suppléments (45 minutes) tiennent sur un Blu-ray double couche, logé dans le boîtier bleu standard, glissé dans un fourreau. Le menu fixe et musical à pictogrammes propose quatre versions audio : la version originale au format Dolby Atmos, compatible Dolby Digital Plus 7.1, un doublage en français Dolby TrueHD 7.1, un doublage en italien Dolby Digital 5.1 et une piste d’audiodescription en anglais Dolby Digital 5.1.

Sous-titres en français, néerlandais et, pour malentendants, en anglais et en italien.

Copie digitale UltraViolet offerte.

Sort simultanément une édition 4K Ultra HD avec les mêmes suppléments.

Sully

Bonus - 3,0 / 5

Instant après instant : éviter le désastre sur la rivière Hudson (15’). L’aiguilleur du ciel en poste le 15 janvier 2009, le pilote et le copilote rappellent les faits, avec l’enregistrement des conversations avec la tour de contrôle : la rencontre avec un vol d’oies sauvages, les importantes vibrations et l’arrêt soudain de la poussée des deux moteurs. Puis les raisons du choix de poser l’avion sur la rivière Hudson.

Sully Sullenberger : l’homme à l’origine du miracle (20’) : une biographie de Sully Sullenberger par Philip Terrence. Il apprend à voler sur un petit biplan à 16 ans, sert dans la US Air Force pendant quatre ans avant de devenir pilote de ligne. Le problème de moteurs du 15 janvier 2009 est le premier qu’il ait connu en 20 000 heures de vol pendant 42 ans.

Plongée dans la rivière Hudson : le tournage de Sully (20’) nous invite dans les coulisses du tournage, avec la participation des principaux acteurs, de Clint Eastwood, du scénariste Todd Komarnicki, des producteurs et, last but not least de Sully himself. La première moitié est sans intérêt, la suite donne un aperçu sur les moyens mis en œuvre pour filmer le crash et le sauvetage, filmé sur fond d’écrans verts ou bleus sur le Falls Lake dans le domaine des Studios Universal.

Sully

Image - 5,0 / 5

L’image (2.40:1, 1080p, AVC), exempte de tout défaut de compression, est d’une parfaite clarté dans les gros plans comme dans les plans larges et ce, dans toutes les conditions d’éclairage. Image au top !

Son - 5,0 / 5

Le son Dolby Atmos de la version originale a été testé dans le format Dolby Digital Plus 7.1. Une grande ouverture du spectre, avec des basses fermes, une excellente dynamique, une restitution très claire des dialogues, une utilisation cohérente des sept voies sont les caractéristiques d’un son exemplaire.

Le doublage en français au format Dolby TrueHD 7.1, au volume plus élevé, est, lui aussi « à la hauteur ».

Sully

Crédits images : © 2016 Warner Bros. Entertainment Inc., Village Roadshow Films (BVI) Limited and RatPac-Dune Entertainment LLC.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Aliocha
Le 7 décembre 2021
Pas de commentaire.
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P. de Melun
Le 7 mars 2021
La qualité principale de « Sully » repose sur la façon dont le film est construit. Dès les premières images, le crash est présenté et tout l’intérêt du film semble définitivement perdu. Or, cette minutieuse approche scénaristique, sa découpe, sa mise en scène font que le spectateur s’accroche à son fauteuil et ne décroche pas un instant. Tom Hanks campe un capitaine responsable, humble et professionnel, certain de son analyse et persuadé que sa réactivité a sauvé tous les passagers de son avion. Le facteur humain est donc largement plébiscité au détriment de la technique qui connait ses limites, elle aussi. L’enquête aboutit à la remise en cause du système administratif, piégé par ses propres règles et toujours à la recherche d’un coupable, d’un lampiste. Ce pamphlet est un peu facile mais fonctionne plutôt bien dans ce drame où l’analyse post-traumatique n’est pas évoquée. « Sully » est un beau film qui met l’accent sur les héros dont l’Amérique raffole. A voir !
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ouioui
Le 25 janvier 2018
Pas de commentaire.

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