Réalisé par Chris Fisher
Avec
Jim Caviezel, Michael Emerson et Kevin Chapman
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Harold Finch, un mystérieux milliardaire, a mis au point un logiciel de surveillance que lui a commandé le gouvernement pour lutter contre le terrorisme. « La Machine », à partir du rapprochement de toutes sortes de bases de données, d’enregistrements des déplacements par des caméras de surveillance, des communications téléphoniques, d’échanges d’e-mails, d’une intrusion dans les systèmes informatiques, permet de déceler les risques de meurtres et d’intervenir à temps pour les prévenir. Mais les autorités n’utilisent pas uniquement « La Machine » contre les menées terroristes. Harold Finch, lui, décide de s’en servir à New York, en secret, pour lutter contre le « crime ordinaire ». Il a recruté pour l’assister John Reese, un ancien de la CIA, présumé mort, et s’est assuré la collaboration de deux détectives du NYPD, Joss Carter et Lionel Fusco.
Person of Interest, diffusée aux USA par CBS et produite par J.J. Abrams, est une création du jeune frère de Christopher Nolan, Jonathan Nolan dont on attend avec impatience la sortie Blu-ray de la saison 1 de sa seconde création, Westworld, inspirée du fameux film éponyme Mondwest (Westworld) réalisé par Michael Crichton en 1973.
Au terme de sa cinquième saison, réduite à 13 épisodes, le rideau tombe sur cette série.
Fascinante par son sujet, l’utilisation, pour le meilleur et pour le pire, des nouvelles technologies de communication pour surveiller nos faits et gestes. Inventive, elle sollicite l’intelligence du spectateur par son scénario mature, rigoureusement construit, des dialogues bien écrits et capte durablement son attention avec un rythme soutenu par des rebondissements bien amenés et de nombreuses scènes d’action.
La distribution des trois premiers rôles de Person of Interest contribue également à sa qualité d’ensemble. Les personnages principaux, présents sur toute la durée de la série, ont pu acquérir une réelle épaisseur. Harold Finch, le cerveau, l’inventeur de « La Machine », est interprété par Michael Emerson, l’inquiétant Ben Linus de Lost, une autre production (et création) de J.J. Abrams. Un personnage complexe, tourné vers le bien, mais avec un côté sombre, de plus en plus marqué vers la fin de la série. Le second, John Reese, le bras justicier, l’ancien de la CIA, c’est le charismatique Jim Caviezel, en tête d’affiche dans le moyen remake de la série Le Prisonnier (6 épisodes, 2009). Le troisième larron, Lionel Fusco, un flic du NYPD agissant « undercover », est joué par Kevin Chapman, un acteur récurrent de l’estimable série Brotherhood (2006-2008, 3 saisons). Trois jolies filles, Sarah Shahi, Taraji P. Henson et Amy Acker ont apporté un peu de douceur dans ce monde de brutes, comme en attestent certaines scènes d’action très violentes. Mais ne vous risquez pas à leur marcher sur les pieds : elles ont du répondant !
Person of Interest, saison 5 (13 x 43 minutes) tient, avec ses suppléments, sur trois Blu-ray double couche (3 disques aussi pour l’édition DVD). Le menu animé et musical propose la version originale au format DTS-HD Master Audio 5.1 et le doublage en trois langues, dont le français au format Dolby Digital 5.1.
Sous-titres en cinq langues, dont le français (et l’anglais pour malentendants).
Sort simultanément une intégrale de la série sur Blu-ray (19 disques) et DVD (27 disques).
Les suppléments, tous en HD, sont repris, à l’identique, de l’édition US, un peu moins intéressants que ceux complétant les deux saisons précédentes.
Person of Interest: 2015 Comic-Con Panel (33’). Le créateur Jonah Nolan, les producteurs Greg Plageman et Denise Thé et les acteurs Jim Caviezel, Michael Emerson, Kevin Chapman, et Amy Acker répondent aux questions d’un animateur et du public. Les révélations de Person of Interest (18’). Jonah Nolan, Greg Plageman, Denise Thé, Michael Emerson et Jim Cavieezl, avec Eric Goldman, un critique de télévision, parlent des personnages, commentent les développements de l’ultime saison, etc. L’épisode final pour les fans (16’). Les mêmes, toujours interrogés par Eric Goldman, rendent un hommage aux fans qui ont soutenu la série sur les réseaux sociaux, apprécient le privilège d’avoir pu tourner à New York pendant cinq ans…
L’image (1.78:1, 1080p, AVC) reste au niveau de qualité des éditions précédentes, bien définie, avec des couleurs agréablement saturées et bien étalonnées, y compris pour les tons de peau, et solidement contrastée dans toutes les conditions d’éclairage, avec des noirs d’une bonne densité, sans aucun défaut de compression.
De même, le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale, avec une bonne dynamique, un spectre ouvert, une utilisation pertinente des voies latérales s’impose sur la version française, désavantagée par un doublage peu inspiré et par une perte en dynamique et en finesse du Dolby Digital 5.1.
Crédits images : © Kilter Films, Bad Robot, Warner Bros. Television