Divorce - Saison 1 (2016) : le test complet du Blu-ray

Frances, la cinquantaine, mère de deux enfants, assiste lors d’une soirée au violent affrontement d’un couple. Cette scène crée un déclic : Frances réalise que sa vie avec Robert n’est pas ce qu’elle avait rêvé qu’elle fût. Elle décide de lui annoncer son intention de divorcer…

Divorce, série créée par l’actrice et scénariste britannique Sharon Horgan, nous plonge dans la culture américaine, pas loin de New York qui était le théâtre de l’inoubliable Sex and the City (Série), toujours avec Sarah Jessica Parker en tête d’affiche. Frances habite Westchester County, un coin chic au nord de l’État de New York. Mais, à l’inverse de Carrie Bradshaw qui cherchait à convoler avec Mr Big, Frances veut rompre les liens qui l’unissent à Robert.

Une autre différence : alors que Sex and the City (Série) était une comédie, Divorce contient quelques moments dramatiques, un peu comme dans la vraie vie, tout en évoquant aussi franchement les relations sexuelles, sans pudibonderie (la série est interdite aux moins de 12 ans).

La vision assez réaliste qu’elle donne des difficultés d’un couple, après une quinzaine d’années de vie commune, est agrémentée d’une bonne dose d’humour véhiculée par les dialogues bien écrits et, aussi, par le regard critique de Sharon Horgan sur la société américaine aisée qui réveille des souvenirs de Desperate Housewives ou, encore, du cinéma de Woody Allen, avec le recours aux psychologues spécialisés dans le sauvetage des mariages en cours de naufrage, avec les manoeuvres tortueuses des avocats…

Frances est loin d’avoir le beau rôle dans cette joute avec Robert, son mari « à la moustache ridicule et toujours humide ». L’une n’a rien à envier à l’autre dans un combat où giclent les invectives vachardes et pleuvent les coups bas, créant incertitudes et rebondissements qui contribuent à entretenir la tension dramatique de la série.

Les deux interprètes principaux assurent une solide présence de leur personnage. Inutile de présenter Sarah Jessica Parker depuis son incarnation de Carrie Bradshaw. On connaît moins Thomas Haden Church qu’on avait remarqué dans Sideways, réalisé par Alexander Payne en 2004.

Divorce, une comédie grinçante, que son réalisme et la qualité de ses dialogues, souvent très drôles, rendent tout à fait recommandable. Une réussite de plus au palmarès de HBO.

Divorce (10 x 29 minutes) tient sur deux Blu-ray double couche (deux disques également dans l’édition DVD), logés dans le traditionnel boîtier bleu, glissé dans un étui.

Le menu fixe et musical propose quatre versions audio : la version originale au format DTS-HD Master Audio 5.1 et trois doublages, en français et allemand (DTS Dolby Digital Surround 5.1) et en espagnol (DTS 2.0 stéréo).

Sous-titres en français, espagnol et allemand. Anglais pour malentendants.

En supplément, repris de l’édition US, le commentaire audio des épisodes 3, 6 et 7, d’un intérêt moyen et, de plus, non sous-titré.

L’image (1.78:1, 1080p, AVC), sans défaut de compression, précise dans tous les détails, propose une palette de couleurs délicatement saturées dans une agréable texture.

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale assure une parfaite intelligibilité des dialogues et réussit à solliciter les voies latérales pour créer une sensation d’immersion qui reste cependant trop discrète dans les scènes en extérieur. Les dialogues du doublage en français, mats et trop en avant, manquent un peu de naturel.

Crédits images : © HBO