Critique

Split

Kevin a déjà révélé 23 personnalités, avec des attributs physiques différents pour chacune, à sa psychiatre dévouée, la docteure Fletcher, mais l’une d’elles reste enfouie au plus profond de lui. Elle va bientôt se manifester et prendre le pas sur toutes les autres. Poussé à kidnapper trois adolescentes, dont la jeune Casey, aussi déterminée que perspicace, Kevin devient dans son âme et sa chair, le foyer d’une guerre que se livrent ses multiples personnalités, alors que les divisions qui régnaient jusqu’alors dans son subconscient volent en éclats…

Split

Ajoute 24 couverts, j’ai invité Kevin !

Avec son précédent film (The Visit), M. Night Shyamalan avait signé un retour vers plus de simplicité, confirmé aujourd’hui par Split, son ambiance claustrophobique à souhait, son petit nombre de personnages (en apparence seulement) et son nombre de décors réduit.

Si la forme reste donc légère mais soignée, le fond prend de l’ampleur avec ce cas (inspiré de faits réels) de Trouble Dissociatif de l’Identité qui propulse James McAvoy dans l’un de ses rôles les plus complexes et les plus troublants. Son personnage, Kevin, est en effet « habité » par 24 personnalités. 24 identités bien distinctes, avec chacun ses propres caractéristiques physiques, son propre caractère et même son propre sexe, puisque certaines de ces identités sont des femmes. La folie et les personnalités extrêmes, James McAvoy les connaît déjà bien avec ses rôles dans Wanted, Docteur Frankenstein, Ordure !, Trance ou Macbeth… mais avec Split, l’acteur écossais met la barre quelques crans au-dessus et se glisse avec une aisance confondante dans quelques unes des personnalités de son personnage. Homme, femme, jeune garçon, détraqué… la qualité de chacun émerge de façon crédible et évident à l’écran, permettant au spectateur de glisser très facilement dans l’engrenage terrifiant du film.

Split

Sans dévoiler grand chose du film, Shyamalan a déjà annoncé que Split est en réalité la pièce médiane d’un triptyque démarré avec Incassable (ce que la fin de Split confirme) et qui se terminera par Glass début 2019.

Si McAvoy occupe donc forcément largement l’écran, il partage tout de même le temps d’image avec une poignée d’acteurs dont Betty Buckley qui campe une psychiatre qui a bien du mal à faire comprendre au monde que son patient ne simule pas sa « maladie ». Le côté du spectateur est assuré par 3 jeunes actrices assez mal utilisées, surtout Anya Taylor-Joy (Morgane) dont le personnage semble savoir beaucoup de choses sur ce Kevin sans que l’on sache jamais pourquoi ni comment…

De fait, Shyamalan semble parfois se perdre dans son propre scénario, lance des pistes, ne les referme pas, et donne ici et là une impression brouillonne, comme si son seul but était vraiment de nous mener vers ce troisième film sans se soucier de la cohérence totale de cet axe que devrait être Split. À suivre, donc.

Split

Présentation - 2,5 / 5

Pas de quoi réveiller une seconde personnalité avec le ce Blu-ray de Split qui se présente de la façon la plus simple, dans un boîtier classique bleu et des menus Universal à la verticale qui n’ont pas bougé depuis 7 ans.

Bonus - 3,0 / 5

Côté bonus, ce n’est pas le grand déballage non plus, avec 3 featurettes qui survolent le tournage (Making of), la spécificité du personnage de James McAvoy (Tous les visages de James McAvoy) ou encore le fait de travailler avec Shyamalan (Dans la peau du réalisateur M. Night Shyamalan)… rien de bien original dans tout ça.

La partie la plus intéressante et la plus fournie est finalement du côté des scènes coupées et alternatives où l’on prend enfin le temps de rentrer un peu plus dans le détail, grâce notamment aux introductions optionnelles de M. Night Shyamalan permettant de creuser un peu plus la psyché de certains personnages et de mieux comprendre la façon dont le réalisateur articule son film.

Split

Image - 4,5 / 5

Split bénéficie d’une photographie propre et soignée captée en 2.8K et mastérisée en 2K, avec à l’arrivée une image nette et sans bavure reprise avec efficacité par l’encodage AVC de ce Blu-ray qui délivre un résultat à la définition impeccable.

Son - 4,0 / 5

L’action de Split n’appelle pas de déferlements sonores particuliers et c’est un mixage 5.1 convaincant porté par une piste DTS-HD Master Audio qui assure la transmission des dialogues de James McAvoy avec toutes ses inflexions de voix en fonction des personnalités qui émergent. Le passage au doublage VF en DTS standard 5.1, fait évidemment perdre beaucoup de force et de vérité à ces dialogues.

Split

Crédits images : © Universal Pictures

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm
Note du disque
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ouioui
Le 11 janvier 2018
Pas de commentaire.
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Stéphane Leblanc
Le 5 juillet 2017
Avec son précédent film (The Visit), M. Night Shyamalan avait signé un retour vers plus de simplicité, confirmé aujourd’hui par Split, son ambiance claustrophobique à souhait, son petit nombre de personnages (en apparence seulement) et son nombre de décors réduit.
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CritiKs Moviz
Le 1 juillet 2017
« Split » offre finalement une histoire fortement improbable mais terriblement bien racontée. L’intrigue est bien construite et le suspense court tout au long du métrage. La bande originale du film ajoute réellement une plus-value à l’histoire, à l’atmosphère, à l’ambiance. La distribution offre de très bonnes prestations et plus particulièrement James McAvoy qui est absolument brillant dans son rôle de psychopathe. La fin est une vraie surprise, avec une bonne dose d’ambiguïté, laissant la porte ouverte pour une suite. Ce film s’avère être un bon divertissement.
Lire ma critique complète concernant ce film : http://wp.me/p5woqV-4bM

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