Traque à Boston (2016) : le test complet du Blu-ray

Le sergent Tommy Saunders est assigné, le 15 avril 2013, au dispositif policier de sécurité mis en place à Boston, dans Boylston Street, à proximité de la ligne d’arrivée du marathon, traditionnellement organisé pour la célébration du Patriots’ Day. Alors que les derniers coureurs continuent d’arriver, une première explosion, à 14h50, puis une deuxième quelques secondes plus tard, font trois morts et 180 blessés. Témoin-clé, Tommy Saunders sera associé à l’enquête pour l’identification, puis la traque des auteurs de l’attentat…

En réalisant Traque à Boston (Patriots’ Day), Peter Berg confirme son intérêt pour le documentaire-fiction, le genre de ses deux films précédents, Du sang et des larmes (Lone Survivor, 2013), sur le sort funeste d’un commando chargé en 2005 d’éliminer un chef taliban en Afghanistan, et Deepwater (Deepwater Horizon, 2016), sur l’explosion d’une plateforme pétrolière dans le Golfe du Mexique en 2010. Trois films avec Mark Wahlberg en tête d’affiche. Le goût de Peter Berg pour l’authenticité transparaissait déjà dans Friday Night Lights, l’excellente série en cinq saisons qu’il avait créée en 2006.

Si Mark Wahlberg incarne un personnage fictif, celui de Tommy Saunders (ce qui nous permet de suivre l’enquête dans toutes ses circonvolutions), la plupart des autres acteurs empruntent le nom de personnes qui ont vécu le drame. Des officiels : Kevin Bacon est l’agent spécial Richard Deslauriers, Johnny Goodman, le chef de la police de Boston Ed Davis et J.K. Simmons endosse l’uniforme du sergent Jeffrey Pugliese qui neutralisa l’un des terroristes cinq jours après l’attentat. Mais les acteurs incarnent aussi certaines des victimes et les terroristes, les frères tchétchènes Tamerlan et Dzhokhar Tsarnaev et l’épouse du premier, Katherine Russell, une jeune Américaine récemment convertie à l’islam, interprétée par Melissa Benoist (Supergirl).

Traque à Boston ne s’éternise par à présenter les protagonistes du drame : les deux bombes explosent à la vingt-sixième minute, le reste du film étant dédiée à la panique créée par l’attentat, aux premiers secours (avec des plans assez éprouvants sur les blessures), puis à toutes les investigations mises en oeuvre pour identifier et localiser les terroristes (la partie la plus intéressante du film) et, enfin, à leur traque mouvementée.

Un remarquable montage rythme le compte-rendu des événements et soutient la tension tout au long du film.

Traque à Boston (133 minutes) et ses suppléments (100 minutes) tiennent sur un Blu-ray double couche logé dans un boîtier de 11 mm glissé dans un étui. Le menu animé et musical propose le choix entre la version originale, avec sous-titres optionnels (idéalement placés, sous l’image), et un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 5.1.

Piste d’audiodescription DTS-HD MA 2.0.

En supplément, un généreux lot de bonus, mais aussi des répétitions.

Le portrait de trois courageux héros (21’) recueille le témoignage du docteur Jeffrey Kalesh, un chirurgien qui n’avait jamais vu tant de patients dans son hôpital ; tous ont pu être sauvés, même les blessés les plus graves. Puis celui de Dun Meng, d’origine chinoise, un jeune entrepreneur dont l’aide permit à la police de localiser les terroristes en fuite. Enfin, celui du sergent Jef Pugliese qui neutralisa l’aîné des deux frères.

À la recherche de l’authenticité (11’) : Peter Berg et son équipe rappellent comment ils ont pu garantir la véracité de la reconstitution des événements, notamment grâce à la coopération des autorités locales et à l’assistance technique d’un ex-agent du FBI.

Retour sur la tragédie (22’) Auteurs et acteurs soulignent le choc provoqué par l’attentat que personne n’a pu voir venir et qui a changé la vie de beaucoup.

L’histoire des vrais patriotes (20’) Peter Berg confirme son intérêt pour relater des événements réels dans ses films en cherchant le bon équilibre entre tension dramatique et authenticité. Il s’est assuré, pour Traque à Boston, la collaboration de divers protagonistes, ce que confirment les interviews d’Ed Davis, de Jeffrey Pugliese et de Dun Meng.

Les acteurs se souviennent (6’) : les acteurs principaux se rappellent tous où ils étaient quand ils ont reçu la nouvelle de l’attentat et quelle fut leur réaction.

Rencontres entre cinéma et réalité (18’). Dun Meng, dans un entretien avec Jimmy O. Yang, l’acteur qui tient son rôle, rappelle le déroulement rapide des faits quand sa route a fortuitement croisé celle des frères Tsarnaev. Ed Davis, dans une discussion avec John Goodman, se souvient avoir, cinq mois après le marathon de Boston, vite donné son accord pour collaborer avec Peter Berg, convaincu de sa volonté d’être fidèle à la réalité et de respecter les victimes.

Pour finir les bandes-annonces du film et de Desert Gun, John Wick 2, Silence, et The Bye Bye Man.

L’image (2.40:1, 1080p, AVC) combine des couleurs naturelles avec une excellente définition dans toutes les conditions d’éclairage, sauf quelques noirs bouchés dans quelques rares séquences de nuit.

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale et du doublage, avec une forte dynamique et un spectre très ouvert des basses aux aigus et une utilisation efficace des cinq canaux, immerge le spectateur au milieu de l’action. Restitution claire des dialogues dans les deux versions.

Crédits images : © Metropolitan Films