Les Prairies de l'honneur (1965) : le test complet du Blu-ray

Shenandoah

Réalisé par Andrew V. McLaglen
Avec James Stewart, Doug McClure et Glenn Corbett

Édité par ESC Editions

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Le 25/09/2017
Critique

Les prairies de l'honneur

Virginie, 1863. Charlie Anderson dirige sans partage une grande ferme, qu’il exploite avec la seule aide de ses enfants, six garçons et une fille. Les canons de la guerre de Sécession tonnent, à quelques kilomètres de là. Opposé à l’esclavage, il a dissuadé ses fils de s’engager dans le conflit.

Les Prairies de l’honneur (Shenandoah) est le cinquième film d’Andrew V. McLaglen (le fils de Victor McLaglen, célèbre acteur qui joua dans treize films de John Ford), réalisé en 1965 à la suite d’une active contribution à des séries, notamment à la célèbre Rawhide avec, en tête de distribution, Clint Eastwood qui allait rejoindre Sergio Leone pour Le Bon, la Brute et le Truand.

La réalisation est conventionnelle, mais soignée, avec un scénario dans la lignée des westerns classiques auxquels il emprunte quelques clichés, avec une belle bagarre à la John Ford quand des « officiels » un peu louches prétendent réquisitionner les chevaux de la ferme.

Les prairies de l'honneur

Les Prairies de l’honneur doit beaucoup à la présence de James Stewart, remarquable dans son interprétation d’un patriarche auquel, sans qu’il ait jamais à élever la voix, chaque membre de la famille obéit sans broncher, n’ouvre la bouche que s’il lui donne la parole. Il règne ainsi sans partage sur un grand domaine, ne comptant que sur lui et la famille. C’est pourquoi la guerre qui sévit tout autour ne le concerne pas… jusqu’au jour où Boy, le plus jeune de ses fils, est fait prisonnier par des soldats nordistes, un événement marquant, précisément au milieu du film, la césure entre ses deux parties.

On trouve autour de lui un bon groupe d’acteurs, parmi lesquels Doug McClure qu’on allait bientôt revoir dans les bottes d’un des deux personnages principaux de la série Le Virginien qui couvrit les années 60 avec ses 249 épisodes de 75 minutes. N’oublions pas les dames dans un univers assez macho, deux jolies filles apparaissant là pour la première fois sur un grand écran, mais promises à un bel avenir devant les caméras, la brune Katharine Ross et la blonde Rosemary Forsyth.

Les prairies de l'honneur

Présentation - 3,5 / 5

Les Prairies de l’honneur ouvre la collection Hollywood Westerns que vient de lancer ESC Distribution, avec deux autres titres, L’Homme sans frontière (The Hired Hand), réalisé par Peter Fonda en 1971) et Rancho Bravo (The Rare Breed), une autre réalisation d’Andrew V. McLaglen avec James Stewart, sortie en 1966.

Ces éditions, présentées sous une même charte graphique, sortent sur les deux supports, Blu-ray et DVD, proposent chaque film en version restaurée, avec une présentation d’une trentaine de minutes par Mathieu Macheret, critique de cinéma pour Le Monde.

Les Prairies de l’honneur (105 minutes) et ses suppléments (32 minutes) tiennent sur un Blu-ray double couche logé dans boîtier noir.

Le menu animé et musical propose le choix entre version originale, avec sous-titres optionnels, et doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 1.0.

Bonus - 3,5 / 5

En supplément, Une ombre sur le western (28’), une présentation du film par Mathieu Macheret, critique de cinéma au journal Le Monde. Il resitue Les Prairies de l’honneur dans son environnement, le Hollywood de la fin des années 60 et du début des années 70, un temps de remise en cause de nombreux standards qu’annoncera, dans l’univers du western, Sam Peckinpah avec Major Dundee, dès 1965, et La Horde sauvage (The Wild Bunch), en 1969. En réalisant Les Prairies de l’honneur, Andrew V. McLaglen, à l’abri des remous, s’en tient aux canons du genre, ceux notamment enseignés par John Ford. James Stewart apporte une forte contribution au film en laissant transparaître, dans l’incarnation d’un patriarche à l’autorité indisputable, les fragilités masquées du personnage.

Pour finir, la restauration du film fait défiler les quatre premières minutes avec, sur la moitié gauche de l’écran, l’image avant restauration, et, sur la moitié droite, l’image après restauration. Document édifiant : en l’absence de tout commentaire, il montre les améliorations apportées à une image source de bonne qualité, par un ravivage des couleurs, notamment des rouges, et par un renforcement des contrastes. Et il permet aussi de constater le respect témoigné à l’œuvre originale, jamais dénaturée.

Image - 4,5 / 5

L’image (1.85:1, 1080p, AVC) est magnifique, très propre, bien définie, avec des couleurs ravivées et de solides contrastes, sans altération de la texture argentique originale.

Son - 4,0 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 1.0 de la version originale, lui aussi très propre, aéré, avec une bonne dynamique, mais un spectre inévitablement assez peu ouvert, notamment sur les graves, restitue les dialogues avec une grande clarté.

Le doublage en français est plus métallique.

Les prairies de l'honneur

Crédits images : © Universal Pictures

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Sébastien
Le 26 septembre 2017
Bonjour, je pense qu'il y a une erreur dans le test en effet vous indiquez que l'histoire se déroule en 1963, ne serait-ce pas plutôt 1863 pendant la guerre de sécession ? Bonne journée.
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Philippe Gautreau
Le 26 septembre 2017
Les Prairies de l’honneur est un western de facture classique sur une toile de fond originale, la Guerre de sécession. Avec James Stewart, dans un rôle taillé à la mesure du talent.

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Les Prairies de l'honneur
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