Réalisé par Patrick Hughes
Avec
Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson et Gary Oldman
Édité par Metropolitan Film & Video
Darius Kincaid, le pire des tueurs à gages, obtiendra la libération de sa femme Sonia, arbitrairement emprisonnée, s’il accepte de témoigner à charge dans le procès d’un ex-dictateur comparaissant pour crimes de guerre devant le tribunal pénal international de La Haye. Interpol perd la trace de Kincaid au cours de son transfert au Pays-Bas. L’agent Amelia Roussel appelle à la rescousse son ex, Michael Bryce, un garde du corps « triple A », rétrogradé depuis la mort d’un client traqué par Interpol. Les sicaires de l’accusé vont tout mettre en oeuvre pour empêcher Kincaid de témoigner…
Hitman & Bodyguard (Hitmans’s Bodyguard) est le troisième film de l’Australien Patrick Hughes, après Red Hill, un western sorti en 2010, et Expendables 3, sorti en 2014. À l’instar des deux films précédents, le dernier-né donne une place prédominante à l’action, souvent violente (ce qui justifie une interdiction aux moins de 12 ans et la classification R aux USA), mais avec une bonne dose de comédie.
Tout oppose les deux personnages principaux, non seulement leur job, leur passé qui les a à maintes reprises placés dans des rôles antagonistes, mais aussi leur caractère : Kincaid (Samuel L. Jackson), impulsif, trompe-la-mort, improvise, là où Bryce (Ryan « Deadpool » Reynolds), plus réfléchi, plus prudent, tente d’élaborer des plans. Cette opposition, le principal ressort comique du film, est exploitée avec humour par les situations et les dialogues. En prime, nous avons droit à Gary Oldman dans le rôle, secondaire, de Vladislav Dukhovich, le dictateur sur la sellette.
À côté de ces deux durs à cuire, Hitman & Bodyguard place en haut de son affiche deux nanas de petit modèle qui ne donnent pas leur part au chat dans l’action. Selma Hayek, alias Sonia, très mal embouchée, est au centre d’une bagarre de saloon à la John Ford au terme de laquelle elle laisse sur le carreau une bonne douzaine de grosses brutes. Et Amélia est incarnée avec une surprenante vigueur par notre compatriote Élodie Yung : révélée en 2002 par la série La Vie devant nous, elle a fait le premier pas d’une carrière internationale en apparaissant dans Millénium - Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (The Girl with the Dragon Tattoo, le remake américain de 2011) et en endossant la combinaison moulante d’Elektra Natchios dans les deux séries Marvel, [PROGRAM(daredevil_serie)] et The Defenders (encore en attente d’une édition vidéo).
Mais Hitman & Bodyguard, c’est avant tout de l’action, plus spectaculaire que réaliste, avec des poursuites haletantes à pied, à moto, en voiture et même en bateau sur les canaux d’Amsterdam, avec force carambolages, une chute d’hélicoptère, des explosions dévastatrices, tout ça mis en images avec des effets spéciaux bluffants qui ont dû ponctionner une partie du budget de 30 millions de dollars.
Il semble que les deux acteurs principaux se soient bien amusés. Nous aussi !
Hitman & Bodyguard (118 minutes) et ses suppléments (60 minutes) tiennent sur un Blu-ray BD-50 logé dans un SteelBook.
Le menu animé et musical propose le choix entre version originale, avec sous-titres optionnels (idéalement placés à cheval sur la bande noire), au format DTS-HD Master Audio 5.1, et doublage en français au même format.
Piste d’audiodescription (DTS-HD MA 2.0) et sous-titres pour malentendants.
Outre un assez intéressant commentaire du réalisateur (sous-titré), riche en anecdotes et livrant de nombreuses informations sur le tournage, les bonus sont intégralement repris de l’édition Lionsgate Films sortie en novembre dernier aux USA.
Le pour et le contre (4’), une sorte de bande-annonce alignant les moments forts du film opposant les deux personnages, la médaille et son revers, le garde du corps et le tueur à gages.
L’art du plantage (5’), un bêtisier, une suite de prises où les acteurs se prennent la langue dans le tapis, où les cascades ratent, où un carillon parasite la prise de son…
Action extra-large (8’). Acteurs, coordinateur des cascades, réalisateur, scénariste… évoquent le tournage à Londres, Amsterdam et Sofia, en Bulgarie, qui peut maintenant offrir des studios et le service de techniciens capables d’accueillir et d’assister de grosses productions cinématographiques.
Femmes : attention, danger ! (8’) donne la parole à Selma Hayek et Élodie Yung, tandis que Une pure histoire d’amour (9’) révèle que Kincaid et Bryce, malgré leur apparence de gros durs, fondent sans vergogne pour les beaux yeux de Sonia et d’Amélia.
Puis, À la découpe (11’) propose une suite de scènes coupées, allongées et alternatives, dont celle de la fin.
Enfin, dans Le trio infernal (15‘), Selma Hayek, Ryan Reynolds et Samuel L. Jackson confessent leur goût pour la comédie, pour l’action et la bagarre et parlent de leur personnage, avec extraits du film et scènes de tournage. Ils disent espérer une suite. Nous aussi.
L’image (2.40:1, 1080p, AVC), lumineuse, bénéficie d’une bonne résolution, de contrastes solides autorisant de beaux clairs-obscurs, et assurant une parfaite lisibilité des détails, sauf quelques faiblesses occasionnelles dans les scènes les plus sombres.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1, jouissant d’une forte dynamique, procure, dans la version originale comme dans le doublage, une bonne clarté des dialogues et une convaincante impression d’immersion dans les scènes d’action par une utilisation cohérente des voies surround et une sollicitation généreuse du caisson de basses.
Crédits images : © Bodyguard Productions, Inc.