Leatherface (2017) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Alexandre Bustillo
Avec Stephen Dorff, Lili Taylor et Sam Strike

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 26/01/2018
Critique

Leatherface

Texas, 1955. Jed Sawyer reçoit en cadeau pour son dixième anniversaire une tronçonneuse que sa mère et ses frères l’obligent à « étrenner » en découpant un voisin qui s’est introduit sans permission sur leurs terres. Peu après, une jeune femme que Jed a attirée est sauvagement assassinée. C’était la fille du sheriff Hartman qui fait interner Jed dans un hôpital psychiatrique. Dix ans plus tard, Jed et trois autres patients s’évadent de l’hôpital en prenant une infirmière en otage. Hartman se lance à la poursuite des fugitifs…

Leatherface est le quatrième long métrage des Français Julien Maury et Alexandre Bustillo, cantonnés dans l’horreur, dont le premier film, l’étrange À l’intérieur, avait rencontré un assez bon accueil de la critique à sa sortie en 2007.

Les tentatives de refaire le mythique Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chainsaw Massacre) réalisé par Tobe Hooper en 1974 avec trois francs, six sous, sont restées bien pâles en comparaison du modèle. Pâles, une façon de parler, puisqu’elles ne lésinent pas sur l’hémoglobine, alors que le modèle ne montrait qu’un filet de sang sorti d’une petite coupure que s’était infligée un autostoppeur, au début du film.

Leatherface

Leatherface, à l’opposé, ouvre en grand les robinets de l’horreur : le sang éclabousse l’écran dans toute sa largeur. La tronçonneuse déchiquète maladroitement (ça fait plus souffrir !), éviscère lentement, les cochons dévorent une victime toute vive, le sang gicle d’une carotide, les crânes sont éclatés… On a même droit, dans le registre érotico-macabre, à une copulation sur un cadavre en état avancé de décomposition !

Leatherface, c’est sa relative originalité, tente de nous raconter comment Jed est devenu Leatherface, mais sans parvenir à dessiner le cheminement qui a transformé un préadolescent doux comme un agneau, faible au point de devoir céder aux injonctions de sa famille, en un tueur psychopathe.

La réalisation et la photo, plutôt soignées, une distribution dans laquelle Lili Taylor incarne avec talent la matriarche Verna Sawyer et Jessica Madsen, Clarice, une jeune femme très perturbée, ne suffisent pas à compenser la vacuité du scénario prévisible et sans tension dramatique d’un certain Seth M. Sherwood.

Leatherface

Présentation - 3,0 / 5

Leatherface (88 minutes) et ses suppléments (autour de 1h30)) tiennent sur un Blu-ray BD-50 logé dans un boîtier glissé dans un fourreau.

Le menu animé et musical propose le choix entre version originale, avec sous-titres optionnels (idéalement placés à cheval sur la bande noire), au format DTS-HD Master Audio 5.1, et doublage en français au même format.

Bonus - 4,0 / 5

Entretien avec les réalisateurs (26’). Ils disent s’être appliqués à surprendre le spectateur exigeant des films d’horreur. Alors que la saga Massacre à la tronçonneuse raconte toujours la même histoire, Leatherface est un road movie sur la perte de l’innocence qui, selon eux, se réfère à La Balade sauvage (Badlands), le premier film de Terrence Malick et à Virgin Suicides de Sofia Coppola. Ils disent avoir été laissés très libres par la production pendant le tournage et avoir pu édulcorer la violence de certaines scènes (on a donc probablement échappé au pire !). Pourtant, l’entretien, conduit par Nicolas Rioult, fait ressortir leur frustration d’avoir été contraints de limiter leur contribution à filmer des rushes, en quatre semaines et demie en Bulgarie, sans pouvoir toucher au scénario, sans contrôle du montage.

Suivent, Les coulisses du tournage (13’), un document de promotion dans lequel producteur, scénariste, réalisateurs, acteurs, disent leur satisfaction d’avoir contribué à une œuvre si originale, remontant aux racines du mythe, puis un bon lot de scènes coupées (25’) dont certaines auraient pu, si elles avaient été retenues au montage, approfondir un peu les personnages (la dernière, une fin alternative, particulièrement horrible, a été écartée par la production), et quatre scènes coupées commentées par les réalisateurs (15’) en français, dont la scène d’ouverture et la fin alternative.

Pour finir, Storyboard propose 96 pages extraites du storyboard, avec trois cadres par page, dessinés au crayon noir, Artbook (3’) un diaporama de photos, de croquis de la ferme des Sawyer et de sa construction, et deux bandes-annonces du film, intitulées Green band et Red band.

Trois des bonus, l’Entretien avec les réalisateurs, Storyboard et Artbook, inédits, sont propres à l’édition française.

Leatherface

Image - 4,0 / 5

L’image (2.40:1, 1080p, AVC), lumineuse, bénéficie d’une bonne résolution, de contrastes solides autorisant de beaux clairs-obscurs, assurant, sauf dans quelques scènes les plus sombres, une parfaite lisibilité des détails.

Son - 4,5 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 procure, dans la version originale comme dans le doublage, un bonne clarté des dialogues et une convaincante impression d’immersion dans l’ambiance.

Leatherface

Crédits images : Simon Varsano

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 27 janvier 2018
Leatherface, un prequel du mythique Massacre à la tronçonneuse, brille plus par la qualité de sa photographie et sa distribution que par la richesse de son scénario. Les amateurs du genre apprécieront cette édition soignée.

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