L'Histoire du chameau qui pleure (2003) : le test complet du DVD

Geschichte vom weinenden Kamel, Die

Réalisé par Byambasuren Davaa
Avec Janchiv Ayurzana, Chimed Ohin et Amgaabazar Gonson

Édité par ARP Sélection

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Le 16/05/2005
Critique

L’histoire du chameau qui pleure contrairement à ce que son titre pourrait laisser présager, n’est pas du tout une histoire triste. Heureusement car je n’avais le coeur à pleurer ni sur les chameaux, ni sur la Mongolie. Et j’eus en fait le coeur transporté de retrouver dans ce film les valeurs universelles que j’avais été cherché six ans auparavant lors d’un voyage de six mois en Mongolie. Un goût de grande liberté se rappela à mon souvenir, je fus de nouveau saisie par la fraîcheur du dépouillement. Et je lus derrière l’âpre simplicité du quotidien des éleveurs, la douce harmonie que ces humains baignés de vaste silence, de vents violents, de chants et de spiritualité ont su préserver avec la nature.

Si les images colorisées, l’enjouement déplacé du reportage d’Ushuaia m’avait scandalisée, j’ai retrouvé dans le film de Byambasuren Davaa et Luigi Falorni l’essence du pays sillonné en 1999. La caméra prend le temps de fixer un détail ou un panorama. Elle s’attarde sur les gestes domestiques exécutés avec ferveur et sens. Celui de cette femme tournant le délicieux thé au lait salé. J’en sentais l’odeur et les bienfaits. Car son geste est exécuté de la même façon et avec cette même présence par toutes les femmes de Mongolie. A chaque entrée dans une yourte on assiste aux mêmes gestes. Et l’imprégnation est si forte !!! C’est sans doute ce qui fait de ce film le plus beau et le plus fidèle documentaire que j’ai pu voir sur le pays. Et puis il y a ce fil conducteur qui en fait un film : réconcilier cette chamelle inexpérimentée avec son petit, à la robe si différente de la sienne et qui la fit tant souffrir pour naître. Quelle mystérieuse coïncidence a pu réunir ce phénomène étrange avec cette réalisatrice ? Car il n’y a aucun artifice dans le rejet de cette chamelle ! Et quel trouble de voir ce chamelon tiraillé entre le besoin charnel d’aller vers sa mère et la crainte de vivre une fois de plus son rejet.
En tous cas, le film nous cloue sur une magistrale, une évidente conclusion : la musique… oh, et puis non, vous trouverez bien la fin de cette maxime tous seuls. A la fin du rituel.
Bon voyage.

Présentation - 3,5 / 5

Simplicité est le maître mot de cette édition. Le film, une poignée de bonus riquiquis et c’est tout.

Bonus - 3,5 / 5

On peut gager que le très petit volume de bonus est voulu et que le film doit se suffire à lui même et laisser place à la rêverie et à l’évasion plutôt qu’au détail et à l’explication.
Une courte interview de la réalisatrice, un diaporama, les bandes-annonces de l’éditeur et un dossier de presse sur DVD-rom… Fin.

Image - 4,5 / 5

Quelle beauté ! Sans artifice mais sans non plus basculer dans le côté « réaliste » du documentaire, les images de ce DVD sont d’une tenue impeccable. L’encodage est très poussé et aucun défaut ne vient parasiter le voyage.

Son - 4,5 / 5

Du 5.1 en français comme en VO. La prise de son est étonnante de réalisme, le vent par exemple est omniprésent quelque soit son degré d’intensité… une véritable immersion. En tendant l’oreille, on peut détecter un son pour chaque objet ce qui apporte un sentiment de réalisme oscillant sans cesse entre fiction et documentaire. Mais par contre, on perd une partie importante de cette sensation avec la VF qui sonne très « joué » et élimine quasiment toute l’authenticité du récit mis à part les ambiances et bruitages.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony 16/9 70 cm
  • Pioneer 656
  • Yamaha RX-V393RDS
  • kit enceintes & caisson Yamaha NSP-300
Note du disque
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Franck Brissard
Le 7 novembre 2014
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