Björk - Medúlla (2004) : le test complet du DVD

Réalisé par Dawn Shadforth
Avec et Björk

Édité par Barclay

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Critique

Les albums de Björk se suivent et, contrairement à ce que les esprits chagrins pensent, ne se ressemblent pas. Et quand on a pu lire ici et là que ce nouvel opus n’était « que du Björk » on a pitié pour eux. Car messieurs dames, vous êtes passés complètement à côté d’une oeuvre d’art.
Non content de ne pas simplement faire évoluer son art, Björk le met en danger quasiment à chaque fois. Et c’est encore plus vrai ici avec un album composé quasi exclusivement à partir de « bruits de bouche »… Des voix en guise d’instruments et un piano, c’est tout ce que vous trouverez sur ce disque qui, il faut bien l’avouer, ne peut s’écouter simplement, d’une oreille distraite en faisant autre chose en même temps. Non, ce nouvel opus est comme une sculpture, il a besoin d’être observé sous tous les angles, avec attention. Et en 5.1 tant qu’à faire, si vous avez l’installation qui va avec. Elististe Björk ? Sur ce coup là, c’est bien possible… Alors, adeptes de la musique facile, de la mélodie simple et du son bien net et calibré, passez votre chemin, vous ne ferez que perdre votre temps et le ferez perdre à ceux que vous tenterez de convaincre que Björk ne sait faire que du bruit…

Présentation - 4,0 / 5

Surétui, deux DVD empilés dans un maxi Jewel-Box, livret complet avec tous les crédits possibles et surtout les paroles de l’album… et pour couronner un contenu déjà impeccable saluons la présence de sous-titres sur le making of et le documentaire, sous-titres qui font cruellement défaut sur l’ensemble de la DVDthèque de Björk.

Bonus - 5,0 / 5

Difficile de dire ce qui est un bonus et ce qui ne l’est pas. Est-ce l’album qui est offert avec les clips et les documentaires ou l’inverse ? Quoi qu’il en soit, ce double-DVD récolte la note maximum sur ce point étant donnée sa richesse.

Premier DVD et premier « supplément » donc, le documentaire « The Inner Or Deep Part Of An Animal Or Plant Structure » consacré à l’enregistrement de l’album « Medúlla ». 45 minutes de découverte, d’interviews, de coulisses et d’informations toujours intéressantes.

Le second DVD accueille 5 clips dont 3 inédits, entendez par « inédits » qu’ils n’ont pas été édités auparavant sur un quelconque CD ou DVD single. Car en effet, « Who Is It » et « Triumph Of A Heart » ont eu droit à une sortie commerciale. Par contre, le très beau « Oceania », le très statique « Desired Constellation » et le très malade « Where Is The Line » s’offrent ici une carrière en avant-première d’éventuelles sorties de ces titres en single.
Images de synthèse poétiques, décors arides, maquillages fantastiques, chat anthropomorphe ou créatures cauchemardesques, les amateurs et connaisseurs de Björk ne seront que très peu étonnés par les délires de la chanteuse.

Et d’ailleurs, un making of dédié au clip « Triumph Of A Heart » parvient à nous éclairer entre gags et véritables informations sur les origines de ce chat si humain.

Reprécisons ici que le documentaire et le making of sont sous-titrables.

Image - 4,0 / 5

Nous nous attacherons ici surtout à la qualité visuelle des 5 clips présents sur le 2ème DVD car les 2 documentaires n’ont pas à être jugés sur ce point.
Du 1.33 au 1.77 mais toujours en 4/3, les 5 clips proposent des images de diverses qualités voulues par les différents réalisateurs. Quoiqu’il en soit, l’encodage respecte plutôt bien ces choix et ne vient pas parasiter le visionnage.

Son - 5,0 / 5

Alors là, c’est l’orgie sonore ! Rien qu’au niveau des formats, le choix est gigantesque et va du PCM stéréo au 5.1 Advanced Resolution en passant par le DTS.
L’album en lui même est le plus généreux sur ce point : PCM2.0, DD5.1, DTS 5.1 et pour les platines compatibles DVD-Audio, le menu affichera en plus du 2.0 et du 5.1 au format Advanced Resolution 24 bits. L’expérience sonore est alors quasiment extraterrestre ! Le mixage profite au maximum du 5.1 et la haute résolution s’empare de vos oreilles. Passons sur les documentaires qui se contentent facilement de la stéréo et finissons avec les clips et surtout les 3 inédits qui s’offre du DD5.1 et du DTS5.1 en plus du DD2.0, ce qui leur donne un supplément d’intérêt si l’on ne se laisse pas effaroucher par leur contenu visuel.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT500
  • Pioneer 656
  • Yamaha RX-V393RDS
  • kit enceintes & caisson Yamaha NSP-300