Réalisé par Peter Jackson
Avec
Michael J. Fox, Trini Alvarado et Peter Dobson
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Les plus perspicaces des cinéphiles sentaient bien dès ses
premiers films que Peter Jackson serait un réalisateur à compter
au rang de ceux qui comptent. Et Robert Zemeckis, réalisateur
cinéphile et producteur attentif ne s’y était pas trompé non plus.
Après avoir vu le début de carrière de ce drôle de néo-zélandais,
il lui propose de produire son prochain long métrage à partir
d’une histoire prévue au départ pour la série des « Contes de la
crypte ». Peter Jackson accepte mais à le « culot » d’exiger que
tout le film soit fabriqué chez lui, en Nouvelle-Zélande, avec
ses équipes à lui. Zemeckis accepte et voici comment le cinéma
horrifique à gagné l’un de ses plus beaux fleurons. Un film
qui manie horreur, fantastique et comédie et les mélange dans
un cocktail savoureusement horrifique, terriblement drôle et
définitivement culte. Le film n’aura pas un succès phénoménal mais
remboursera largement ses frais de production et permettra surtout
à Peter Jackson de se faire définitivement remarquer et de pouvoir
entamer relativement sereinement le développement de sa trilogie du
Seigneur des Anneaux.
A consommer sans aucune espèce de modération !
A n’en pas douter, et à moins d’attendre l’équivalent de l’édition allemande 4 DVD (director’s cut sur la 4ème galette avec piste DTS) ou une édition haute-définition sur les prochains supports, nous sommes bel et bien en présence d’une édition quasi-parfaite ! Les menus et le packaging aurait peut-être mérité un peu plus d’attention et les sous-titres ont, comme chez beaucoup d’éditeur, la facheuse tendance à vouloir prendre la place des images en étant positionnés trop haut.
Vive le laserdisc !! Non, je ne suis pas devenu fou, mais il
faut bien admettre que si Peter Jackson n’avait pas flashé à
l’époque sur ce support et qu’il n’avait pas pondu ce making
of gigantesque pour le Signature Edition du laserdisc de ce
film, il aurait été certainement plus compliqué d’obtenir une
telle quantité de suppléments aussi « frais ».
Plus de 4h30 de bonus étalés sur 2 DVD ! On ne s’étonnera finalement
pas de la quantité de bonus présents sur les différentes éditions
des Seigneurs des Anneaux, tant il est vrai que Peter Jackson
semble être un fana de la première heure de ce genre d’exercice.
Les esprits chagrins déploreront peut-être l’absence d’un commentaire
audio, mais très franchement, on voit mal ce qui pourrait être dit
ou expliqué de plus que dans ce making of en 29 parties qui ont en
plus le bon goût d’être visionnables d’une traite sur chacun des
2 DVD.
Il serait trop long de détailler ici chaque partie de cet extraordinaire
documentaire, mais sachez que vraiment tous les aspects de la fabrication
du film sont abordés avec force détails et anecdotes : casting, effets
spéciaux, images de synthèses, scènes coupées, musique, bêtisier, design,
décors, miniatures, … le tout orchestré par Peter Jackson lui-même et
le célèbre Laurent Bouzereau qui s’est occupé de bon nombre des interviews
présentes ici.
N’en jetez-plus, la cour est pleine !
Superbe travail de mastérisation. Oubliez l’image calamiteuse et non-anamorphique de la précédente édition et redécouvrez totalement les images de ce film grâce à une définition impeccable. Le film n’est pas avare de mouvements et d’ambiances sombres mais l’encodage s’en sort avec les honneurs.
Où est la piste DTS qui existait pourtant en salles ??? Et bien elle est sur l’édition allemande 4 disques qui propose le film en version Director’s Cut (+12 minutes) avec une piste VO DTS. Quel dommage, il ne manquait que cette option pour que le spectacle soit parfait. La VO DD5.1 est déjà dotée d’une belle dynamique et d’une belle ampleur, mais on sent qu’on aurait pû aller plus loin. La VF est comme souvent bien plus pâle et les dialogues trop rentre-dedans.