Réalisé par Tetsuro Otonashi
Édité par Kazé Animation
Les débuts dans le métier d’une jeune et jolie chasseur de
primes, dans un univers SF aussi coloré que les contes de Jack
Vance. Avons-nous mentionné la beauté troublante d’Iria ?
C’est justement le talent de Masakazu Katsura dans la création
d’héroïnes supersexy (« Video Girl », c’est lui), qui a enduit
les auteurs du manga original à lui confier le design de
l’adaptation OAV de « Iria ».
Dans ce premier volume (3 épisodes), on assiste aux premières
aventures d’Iria, aux prises avec une créature indestructible
- le « Zeiram » (très justement surnommé « tête d’abat-jour » par
les fans), sur fond de complot intergalactique. Si le récit
est déjà vu et épuisé (notamment dans Gunnm), on se
passionne vite pour l’esprit indépendant de sa jeune héroïne,
et pour l’originalité des mondes et des mecha-designs.
Le design à tout prix. C’est le credo de Kaze pour le premier
des 2 DVD sur les aventures d’Iria. Le logo de la saga - et
les formes de son personnage homonyme - sont joliment
déclinées sur le packaging du disque : cover, disque
sérigraphié et mini-livret.
Les menu animé, en plein style tech noir, est introduit par
une courte intro 3D très réussie. La navigation peut paraître
un peu déroutante : l’écran d’accueil n’est pas le menu
principal du disque, et très franchement, on peut se poser des
questions sur l’ergonomie du menu Kaze. Ce disque a été
réalisé en joint-venture avec un éditeur allemand, et ça se
voit : la localisation en français a été oubliée sur quelques
sous-écrans (rien de bien méchant, toutefois). Mais dans son
ensemble, le soin apporté au disque est tout à fait en ligne
avec l’esprit Kaze.
Autant le dire tout de suite : la qualité des suppléments est
une chose, et leur accessibilité en est une autre. Les bonus
sont en ordre dispersé, à trois endroits différents du disque.
Les plus distraits risqueront d’en louper certains..
Le supplément le plus important du disque - l’interview à
Katsura - ne se trouve pas dans la page des bonus, mais dans
l’écran d’accueil du DVD. Ce document, produit par Kaze, offre
un intéressant aperçu de la carrière du dessinateur, même si
celui-ci tend parfois à répondre à coté.
La deuxième partie des suppléments est retranchée dans « Anime
Virtual », reparti à son tour en 2 sous-sections : Anime Video
et Anime Virtual (il n’y a pas comme une répétition ?). Le
premier offre 3 clips/bandes-annonces de titres… qui ne sont
pas distribués par Kaze en France (joint-venture oblige) :
Réincarnations, El Hazard, le monde alternatif - vol. 1 et « Utena ». Le
deuxième menu donne l’accès à trois galeries d’images : le
design d’Iria, des mechas et le bêtisier. Des illustrations
très intéressantes, mais pas assez nombreuses. Dommage..
Pour finir, direction vers le menu Kaze, l’équivalent du menu
pomme macintoshien de l’éditeur. Quelques extraits ou bandes-
annonces des autres titres Kaze sont disponibles dans le
catalogue. On trouve aussi l’habituel mini-clip de
présentation du site Internet de l’éditeur et les crédits. Le
menu Kaze donne également l’accès à une partie des suppléments
exclusifs du disque, ce qui est un peu hors-sujet par rapport
à l’esprit contextuel du menu.
La beauté de Kaze est de diversifier les bonus dans les
différents volumes des sagas. Iria - Vol. 2 devrait compléter
la panoplie des éléments de ce premier disque.
Ce DVD exploite la technique du « seamless branching », pour
présenter les 3 épisodes avec ou sans génériques. Sur
certaines plates-formes, l’image pourra se figer pendant un
court instant, tandis que sur d’autres, le passage est presque
indétectable.
Dans son ensemble, le master et sa luminosité sont corrects.
Quelques artefacts apparaissent dans les scènes sombres. La
définition est assez digniteuse.
Les fans d’anime passeront directement à la version japonaise, qui garantit une bonne clarté et spatialisation du son. Sur la VF, les choses se gâtent : peu d’aigus et des graves un trop relevés, qui donnent envie de baisser le volume. Les voix françaises collent bien à la peau des personnages, mais la version doublée est loin d’atteindre la qualité de la VO.