Réalisé par Frank Darabont
Avec
Tom Hanks, David Morse et Bonnie Hunt
Édité par Warner Bros. Entertainment France
La ligne verte est la couleur, ou plutôt le couloir de la mort d’un pénitencier du sud des Etats-Unis dans les années ‘30. Et dans l’antichambre de la chaise électrique, ce lien fragile unit le destin des condamnés, à l’humanité des gardiens. Jusqu’à quand l’arrivée d’un taciturne détenu noir change à jamais l’esprit des hommes. Et c’est tout ce que nous dirons, car « La ligne verte » est une histoire à vire et découvrir à chaque instant. Le même courant qui avait passé entre Stephen King et Frank Darabont sur Les Evadés, offre ici un récit avec une intensité presque égale. Bien sûr, « La ligne verte » ne cache pas les bons sentiments de la communauté hollywoodienne, et le film aurait gagné en souplesse avec quelques petites coupes. Mais le melting-pot entre l’histoire et ses acteurs est fantastique. Nommer les têtes d’affiches signifierait de manquer de respect pour les seconds rôles, qui se donnent à fond avec beaucoup de conviction.
Le packaging standard de Warner Bros. Des menus peu sophistiqués, mais qui ont l’avantage de garantir une bonne ergonomie et une navigation aisé. Un certain nombre de langues et sous-titres ont été sucrés sur le disque français, à cause de la longueur de l’oeuvre (les changements de langues s’opèrent à la volée, et les sous-titres ne sont pas imposés). Une fois n’est pas coutume, il faut signaler que le changement de couche est si rapide (sur notre lecteur) que nous ne l’avons même pas remarqué.
Le disque « perd » les notes de production, par rapport au Z1 nord-américain. Tout le reste est là : une featurette de 10 minutes sur le tournage, et la bande-annonce du film (en VO). C’est vraiment un peu juste, si l’on tient compte de la stature de l’oeuvre. Pourquoi L’Enfer du dimanche a un deuxième disque, et pas La Ligne verte ?
Warner au mieux de sa forme. On rentre dans le film, et on y reste pendant 3 heures. Aucune imperfection visible ne distrait le regard. L’ambiance sombre et glauque du pénitencier, et ses noirs profonds sont magnifiquement rendus. Définition et piqué aussi au top.
L’esprit du film ne se prête pas à des feux d’artifice sonores. Et pourtant, les pistes 5.1 savent mettre à l’avant les petits détails claustrophobiques, pour ensuite monter en puissance dans les scènes les plus intenses. La VO et la VF sont sur un pied d’égalité, même si les cinéphiles préferront sans doute regarder le film en version originale.