Réalisé par Patrice Leconte
Avec
Josiane Balasko, Michel Blanc et Marie-Anne Chazel
Édité par H2F
Adapté avec bonheur de la pièce « Amours, coquillages et
crustacés » par l’équipe du Splendid, « Les bronzés » marquent
l’émergence d’une nouvelle génération de comédies ainsi que
celle des comédiens les plus cotés des deux décennies
suivantes.
Soulignant avec joie les outrances et les travers de la
société française des années soixante-dix, ce film,
jubilatoire, sait aussi ménager des plages plus intimes d’où
émergent ici et là les ambitions déçues ou les déconvenues de
certains. Mais attention, ce n’est pas du Bergman, le rire,
souvent cruel, finit toujours par tout noyauter, on rit de
tout et de tous. Ainsi la scène où Popeye apprend que sa femme
le trompe, est à mourir de rire.
Bien plus porté par des dialogues hilarants et par une
interprétation irrésistible que par la réalisation (c’était le
deuxième film de Patrice Leconte), ce film s’apprécie toujours
avec autant de plaisir, malgré un nombre incalculable de
rediffusions TV.
Le DVD étant un support idéal pour le voir et le revoir ou
zapper directement vers vos scènes favorites, on comprend
d’autant mieux l’existence de cette édition, mais…
La jaquette reprend l’affiche de l’édition VHS, mais le
recto est un summum de mauvais goût : des écrits noirs et
rouges sur un fond jaune agressif avec trois photos de
qualité médiocre insérées là où il y a de la place : une
catastrophe.
Quant à la conception des menus, elle exclue l’originalité
puisque c’est le menu type « Film Office 1ère génération » :
film-menu-chapitres. Avec trois secondes d’extrait du film, le
chapitrage en vignettes animées et la chanson des « Bronzés »
présente à chaque page ; il va sans dire, c’est vite fatigant.
A part les filmographies exhaustives des acteurs et du
réalisateur, c’est le néant absolu. Pas un sous-titre, c’est
inadmissible !
Si on se laissait aller à rêver, on aurait pu espérer un
commentaire du réalisateur et des comédiens, une comparaison
avec la pièce d’origine… ah, le doux rêve ! ARTE a diffusé
en 1999 un documentaire sur l’équipe du Splendid, qui aurait
pu se retrouver sur ce DVD.
Dans l’ensemble la compression est bonne, à part de la
pixelisation sur quelques arrière-plans difficiles ou lors des
contre-jours dans la cafétéria, mais, dans l’ensemble, pas de
quoi fouetter un chat.
En revanche, le master est catastrophique : une image peu
contrastée qui manque cruellement de piqué. Une qualité
d’image meilleure qu’une VHS, certes, mais indigne d’un DVD.
Ne chipotons pas, un mono clair et intelligible, on ne lui en demande pas plus.