Aladin et la lampe merveilleuse

Aladin et la lampe merveilleuse (1969) : le test complet du DVD

Réalisé par Jean Image

Édité par Carlotta Films

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Le 12/01/2012
Critique

Depuis son laboratoire secret, le Magicien d’Afrique complote pour retrouver la lampe merveilleuse qui garantit un pouvoir absolu à quiconque la possède. Le Génie des Ténèbres l’informe que la lampe est cachée dans un pays lointain et que seule une main d’enfant peut s’emparer du trésor. À l’aide de son tapis volant, le magicien voyage jusqu’à une ville remplie de jardins merveilleux, où règne un sultan. Il y rencontre Aladin, un garçon pauvre qui vit seul avec sa mère, et l’entraîne dans sa quête de la lampe merveilleuse…

Plus connu pour avoir créé Kiri le clown en 1966, Jean Image demeure l’un des génies de l’animation à la française. Sa foisonnante carrière étalée sur 50 ans aura fait de lui l’un des pionniers mais aussi une référence en la matière. Marqué par les compositions florales colorées de sa mère artiste-peintre et les lectures liées à la vie des insectes, Jean Image n’aura de cesse de concilier ces deux éléments sur le petit comme sur grand écran en invitant souvent le spectateur âgé de 7 à 77 ans à faire avec lui le tour du monde.

Dessin animé populaire et divertissant, réalisé vingt ans après Jeannot l’intrépide et ayant nécessité deux ans de travail, Aladin et la lampe merveilleuse fait revivre les contes des Mille et Une nuits à travers un spectacle coloré, enchanteur et fantaisiste. Bourré d’un charme nostalgique qui fonctionne sur les enfants d’aujourd’hui mais également et surtout sur leurs parents qui ont connu l’histoire du petit Aladin dans leur jeunesse, le film de Jean Image fourmille de trouvailles visuelles, de péripéties, de chansons, de décors luxuriants et d’aventures rythmées. Avec son esthétique singulière et reconnaissable, Aladin et la lampe merveilleuse reflète le génie (sans qu’il y ait besoin de frotter la lampe pour le voir) de son créateur à chaque plan et demeure un spectacle idéal pour toute la famille.

Présentation - 3,5 / 5

Un joli menu animé, coloré, envoutant et musical met immédiatement le spectateur dans l’ambiance des Mille et Une nuits et invite à rentrer immédiatement dans l’univers d’Aladin.

Bonus - 3,0 / 5

Le combo DVD/Blu-ray de Jeannot l’intrépide précédemment édité par Carlotta proposait quelques épisodes de la série Joe chez les abeilles. Dans la continuité de Jeannot l’intrépide, Jean Image et Denis M.G. Boutin avaient créé et réalisé dans les années 60 cette série télévisée d’animation (plus rudimentaire) mettant en scène un petit garçon, Joe, qui après avoir empêché la destruction d’une ruche se retrouvait réduit par magie à la taille d’un insecte. Il découvrait alors le monde merveilleux des abeilles en compagnie de la Reine et de son fidèle ami Bzzz et devait affronter les ennemis des abeilles, les guêpes.

Pour l’édition DVD d’Aladin et la lampe merveilleuse, Carlotta propose de redécouvrir la suite de cette série et cette fois en intégralité (en treize épisodes de six minutes en moyenne soit 1h20), Joe chez les fourmis, diffusée à la télévision en 1962 sur la première chaîne de l’ORTF. Comme dans Joe chez les abeilles, certaines séquences aussi ludiques que pédagogiques renvoient directement à Jeannot l’intrépide à l’instar de la visite de la fourmilière et la dissection de la vie des insectes. Avec ses personnages colorés, ses décors luxuriants, ses danses et ses chansons, les petits d’aujourd’hui vont adorer tandis que les adultes ressentiront un petit pincement au coeur en se souvenant de leur enfance.

Image - 3,5 / 5

En dépit de légers fourmillements, d’un grain sensible, de poussières variées et de rayures verticales subliminales, le nouveau master restauré 1.33 respecté d’Aladin et la lampe merveilleuse respecte la colorimétrie originale et s’avère très propre. Si la palette apparaît quelque peu délavée, le piqué est plutôt agréable, les contrastes solides surtout durant la deuxième partie du film, et la clarté ne fait jamais défaut.

Son - 3,0 / 5

Inhérent à l’âge du film, la piste mono propose des dialogues tantôt étouffés tantôt saturés mais demeurent suffisamment audibles. Les chansons du film restent néanmoins marquées et se révèlent les plus fragiles à l’instar du générique d’ouverture et de la séquence d’Aladin avec sa pièce en or. Une piste de sous-titres n’aurait pas été un mal pour les plus petits et nous vous conseillons de trouver le bon dosage entre les aigus et le volume, d’autant plus que la voix grinçante du magicien (doublé par le grand Henri Virlogeux) donne du fil à retordre aux tympans.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm