Wing Chun (1994) : le test complet du DVD

Yong Chun

Réalisé par Yuen Woo-Ping
Avec Michelle Yeoh, Donnie Yen et Catherine Hung

Édité par AK Vidéo

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Le 23/05/2001
Critique

Michelle Yeoh aspire à devenir grand maître de kung fu, et se résout à cacher ses formes féminines. Mais l’arrivée dans le village d’un ami d’enfance, et le danger omniprésent d’une bande de malfaiteurs, modifient ses plans. Le scénario tient en trois lignes. Le reste est une avalanche de combats à mains nues, chorégraphiés par le Dieu des arts martiaux du Septième Art, Yuen Wo-Ping (Matrix).

On aurait tort de considérer « Wing Chun » comme un sous-produit made in Hong-Kong, sorti des tiroirs pour capitaliser sur le succès de Michelle Yeoh. Le récit ne se limite pas à fournir du support à ses scènes d’action, mais offre un point de vue totalement féminin, où les hommes ne sont que des malfrats, des voyeurs, ou ils ont constamment besoin de soins et d’encouragements. Dans l’univers de « Wing Chun », même les femmes du village tiennent la main sur la calculette et le portefeuille.

Les nombreuses scènes d’action s’appuient sur l’incroyable élasticité de Michelle Yeoh, et le talent millimétrique de Yuen Wo-Ping. Une bonne démonstration de force et d’humilité, à une époque où Hollywood n’hésite pas à dépenser des millions de dollars en effets numériques et polices d’assurance, pour essayer de faire autant…

Présentation - 3,5 / 5

Avouons-le, l’image de « Wing Chun » est celle qu’elle est. L’éditeur fait le possible pour faire oublier le master médiocre en dotation. Pas de doute, on est devant un film de kung fu : intro bagarreuse, écrans animés accompagnés par la (magnifique) chanson du générique final, plusieurs bonus sympathiques (il y a même un logiciel de lecture DVD dans le lot). L’éditeur à tenu à inclure à la fois la VF que la VO, mais l’absence de sous-titres français rendront cette dernière off-limits pour la plupart des spectateurs.

Quant au packaging extérieur, il est disponible en deux versions. Explication : AK Video vend ses disques en direct, ou par les biais de Sony Music (cette dernière procède à un rejaquettage). Dans les deux cas, les contenus restent les mêmes. Petit détail, le DVD est un Zone ALL.

Bonus - 3,0 / 5

Au tout premier rang de la section, un sous-chapitrage avec accès direct aux 8 grands combats du film (avec bande-son Fight Club). Une fonction d’une conception enfantine, et pourtant si peu utilisée dans les DVD (avez-vous jamais vu une fonction similaire sur la plupart des musicals ?).

Le DVD offre également quelques notes sur le style de combat « Wing Chun », ainsi qu’une biographie de Yuen Wo-Ping.

Image - 2,0 / 5

Aie. C’est là où les choses se gâtent… Si l’image est au format 1.85 respecté (mais en 4/3), le master vidéo rappelle le bon vieux temps de la VHS. Pellicule très bruitée, pas de définition, couleurs délavées, très peu de détails : pas de doute, le master remonte à l’époque de Cléopatre et a fait 452 fois le tour du monde avent d’atterrir chez l’éditeur.

Son - 3,5 / 5

Le test a été fait sur la VF. Ou plutôt, sur les deux pistes audio françaises - en DD 2.0 et en MPEG. Cette dernière semble avoir un peu plus de pèche de sa consoeur en Dolby Digital. Pas d’effet surround, et une exploitation très limitée des fréquences. La version cantonaise - en MPEG stéréo - est plus détaillée, et les voix font plus « vrai ». Mais il y a le petit détail de l’absence de sous-titres français, qui limiteront son attrait aux ressortissants et aux polyglottes.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony WEGA 16/9 82 cm
  • Sony PlayStation 2
  • Denon AVR-1801
  • enceintes frontales, centre et surround Davis Odyssée