Supernova (2000) : le test complet du DVD

Attention, catastrophe galactique. Un vaisseau médical est envoyé à l’autre bout de la galaxie, dans un système solaire instable, où se cache un artefact extraterrestre capable d’anéantir toute forme de vie..

Hum, nous ne parlions pas de l’histoire, mais du film tout court. « Supernova » offre l’application la plus concrète de la loi du Murphy au cinéma : tout ce qui pouvait foirer, explose à une puissance de mille mégatonnes, en commençant par le scénario, catastrophique. Walter Hill, qui espérait peut-être accrocher une autre étoile SF à sa carrière (après la production de la saga « Alien »), se retrouve aux commandes d’un bide multidimensionnel, et retire sa signature.

« Supernova » aura un certain attrait pour les amateurs d’effets spéciaux, et surtout pour les théoriciens du Septième Art et les aspirants réalisateurs (comment éviter de s’impliquer dans le mauvais projet). Quant aux autres, fuyez !

Consciente de devoir récupérer un minimum des frais investis, MGM conçoit un menu animé qui se révèle bien meilleur du film tout-court. A coté du disque sérigraphié, on découvre aussi celle qui fut l’affiche originale du film et deux pages de notes de production. La localisation est partielle : oui pour les menus et les scènes coupées, non pour la bande-annonce.

Sans contexte le point de force du DVD. Les 13 scènes coupées, qui se limitent à offrir des visions alternatives sur d’autres disques, donnent ici un excellent aperçu de l’ampleur du désastre, qui a motivé un recours désespéré (et inutile) à de prises de vue supplémentaires. Quelques exemples ? Le début original, d’un ennui mortel ; la présence d’un deuxième ordinateur, qui ne sait que compliquer les choses ; et surtout l’arrivée d’un gros foetus de 2 mètres (!), qui, hum, est aussi effrayant que le bonhomme de Michelin. Quant à la fin originale, au secours ! Bravo à MGM pour sa franchise, et pour avoir sous-titré en français la totalité des scènes. Petite curiosité : la bande-annonce (en VO) présente certaines séquences qui furent ensuite coupées du film.

Master impeccable, définition au top. Excellent travail des encodeurs de MGM. Si l’image peut paraître un peu sombre et bleutée, c’est sans doute le choix artistique des auteurs (quoique nous ne pensons pas que Walter Hill ait voulu gâcher quelques jours pour valider le master vidéo).

Un son assez riche à la fois en VO qu’en VF, mais dépourvu du slam-bang et des effets des productions SF. La base est là, mais les détails s’arrêtent au début de la salle de mixage. La dynamique est aussi un peu limitée.