Réalisé par Nicholas Ray
Avec
Charlton Heston, Ava Gardner et David Niven
Édité par Opening
Plusieurs centaines d’occidentaux sont assiégés à Pékin pendant la rébellion des Boxer. Une carte postale en version Technirama de la Cité Interdite (en réalité récrée en Espagne, et ça se voit), un scénario on ne peut plus kitsch, un groupe d’acteurs export qui prennent leur travail (trop) au sérieux, et la présence inexplicable de Nicholas Ray. Hollywood, c’est aussi ça..
On est d’accord que » 55 jours à Pékin » est bien loin d’être le travail le plus réussi de Nicholas Ray ou de Charlton Heston. Mais le soin que Opening a accordé à cette édition en DVD vaut le détour. Un disque bien sérigraphié, un menu qui prends la forme d’une pagode, des extras bien préparés, et surtout une image resplendissante de beauté. Bref, un DVD collector dans le vrai sens du terme (même si la fête est un peu gâchée par les sous-titres imposés, et par l’impossibilité de changer de langue à la volée). Si seulement le film était à l’hauteur du disque..
Ce DVD bénéficie d’un petit travail d’exception. La bande annonce et une gallérie de critiques préparent le terrain. Viennent ensuite les premières _vraies_ filmographies de la Zone 2, qui n’hésitent pas à offrir une multitude de détails et références. La section sur Nicholas Ray offre enfin une biographie et une filmographie digne des cinéphiles (la note des suppléments passe à 4,5, rien que pour ça). Les laboratoires d’authoring et les autres éditeurs sont vivement invités à se servir de » 55 jours à Pékin » comme référence lorsque ils devront ajouter des filmographies à leurs produits.
Quelle photo ! Le gros travail de restauration sur le négatif original redonne toute son ampleur à ce péplum quasi-contemporain, et il met en valeur la supériorité du 70 mm : une pluie de détails, des couleurs bien saturés à la sauce kolossal hollywoodien, et un changement de couche qu’on n’a même pas détecté. Sublime !
La VO et la VF reprennent les pistes mono de l’époque. Mais attention aux scènes de bataille, qui entraînent des crescendo sonores qui vont vite en saturation, et qui troublent par leur manque des extra-basses et des aigus ! Les voix des acteurs sont bien définies