Réalisé par Steven Spielberg
Avec
Richard Dreyfuss, Teri Garr et Melinda Dillon
Édité par Sony Pictures
Rencontre du 1er type : observation d’un O.V.N.I.
Rencontre du 2ème type : évidence physique
Rencontre du 3ème type : contact
Steven Spielberg vous invite à vivre les 3 d’un coup dans un seul
et même film. Et quel film !
Après Les Dents de la mer, Spielberg s’attaque à l’un des
thèmes qui lui sont chers : les OVNI. Et contrairement à la vague
généraliste sur ce thème, Rencontres du troisième type fait
partie des rares films optimistes en ce qui concerne les intentions
de nos « voisins ». Mais l’optimisme laisse rapidement place à la
féerie et à l’émerveillement, non sans être passé par le frisson.
Cette histoire ne se raconte pas, elle se vit avec ce qu’il peut
rester d’enfantin en chacun de nous. Alors empressez-vous de
découvrir (quelle chance !) ou re-découvrir (quelle joie !) ce
monument du cinéma de science-fiction, cette pierre indispensable
à l’édification de la carrière de Steven Spielberg, ce simple
moment de bonheur et d’abandon au mystère de ‘LA’ rencontre.
Packaging et sérigraphies des disques très soignés.
Quant aux menus, ils sont un exemple de sobriété calculée :
point d’interface délirante qui gigote dans tous les sens.
Sur fond de séquences et de thèmes musicaux du film, des choix
très clairs et très simples sont proposés à l’utilisateur grâce
à un graphisme très soigné dont l’iconographie laisse tout de
même penser à une interface « from outer space » (venue de l’espace).
Le dessert ! Après les 131 minutes du film, vous allez pouvoir
savourer les 138 minutes de bonus entièrement sous-titrés !
Et le gâteau est signé Laurent Bouzereau, l’inévitable et indispensable
« Mr making of » d’Hollywood qui avait concocté ce Making of Close
Encounters of the Third Kind en 1997 à l’occasion de la sortie
du laserdisc collector du film.
101 minutes et 42 secondes de bonheur pour les petits curieux qui rêvent
de connaître tous les dessous de la mise au monde d’un tel film.
8 parties distinctes (ce documentaire est d’ailleurs chapitré) vous
entraîneront des croyances de jeune enfant de Spielberg à la concrétisation
de ces croyances sur grand écran.
Pour accompagner ce morceau de choix, Watch the Skies (surveillez
les cieux) est un making of/bande-annonce de 1977 qui devait être
présenté en salles si l’on en croit le format 2.35 adopté. Sur un ton
très solennel, le narrateur explique que si « Les dents de la mer » ont
contribué à rendre les plages inquiétantes, alors assurément, ce film
donnera à tous l’envie de scruter les cieux dans l’espoir d’y déceler
les signes de l’arrivée d’extra-terrestres. Voilà qui est bien vendu !
11 scènes coupées pour plus de 24 minutes d’images qui ont
échoué sur le sol de la table de montage, à l’exception de la dernière
(« dans la navette ») qui a fait partie du film le temps de la sortie de
l’édition spéciale en salles.
Et d’ailleurs, à l’exception de cette dernière scène, l’ensemble
n’apparaissait effectivement pas indispensable.
5 filmographies complètes ou sélectives selon les cas, étalent
les carrières de Steven Spielberg, Richard Dreyfuss, François Truffaut,
Teri Garr et Melinda Dillon.
On fini (et oui déjà) sur deux bandes-annonces du film, l’originale
qui est en fait un remontage du « Watch the Skies » vu plus haut (4’42” -
2.35 - 4/3 - VOST) et celle de l’édition spéciale qui insiste surtout
sur le fait que l’on voit l’intérieur du vaisseau mère à la fin du film
(1’51” - 2.35 - 4/3 - VOST).
Si avec tout ça vous avez encore des questions sur le film, écrivez à :
Steven Spielberg - USA.
On en fini pas de s’extasier devant le travail que peuvent accomplir
les techniciens des studios d’authoring avec des films de cet âge là (1977).
Toute la magie du film repose en grosse partie sur les observations
physiques des OVNI jusqu’au vaisseau final qui est à lui seul un
feu d’artifices. La définition, le contraste, l’encodage… tout
est époustouflant et laisse place à un spectacle sans ombre.
Et oui, l’anglais DTS n’est pas là. La faute aux studios américains
qui n’accordent les pistes DTS que pour la langue locale des DVD.
Mais si la différence de qualité entre le DTS et le DD anglais est
aussi peu probante qu’entre les deux pistes françaises ici présentes, ce
n’est pas une grande perte. En effet, peu de différences sont notables
entre ces deux pistes. On ne gagne énormément de détails ou de profondeur
comme c’est le cas d’ordinaire.
Et pour en finir avec le débat VF contre VO, il vous suffit de comparer
les deux versions de ce film pour vous convaincre que la VO est
irremplaçable. En effet, lors des dialogues entre Lacombe (Truffaut) et
ses interlocuteurs, le rôle du traducteur n’a plus lieu d’être
puisque tout le monde parle français ! Alors on l’a affublé de dialogues
insipides qui le relègue au rang d’agité qui parle pour ne rien dire.
Et histoire d’enfoncer le clou, mis à part la voix de Truffaut, toutes
les autres voix du film ont été changés pour se fondre plus aisément
dans le nouveau mixage 5.1…
Quant à la version originale, sa remastérisation est impeccable, son
passage en 5.1 n’a pas été exagéré, les surrounds ne sont pas
sollicitées à outrance et le caisson de basses vous offrira deux ou
trois massages assez sympathiques.