Réalisé par Roger Spottiswoode
Avec
Arnold Schwarzenegger, Michael Rapaport et Tony Goldwyn
Édité par Sony Pictures
Dans un futur plus proche qu’il n’y paraît, le clonage est au
centre des préoccupations de la population. A tel point que des
lois ont été mises en place pour éviter toute dérive.
L’une d’entres elles (la plus importante) à pour nom « Loi du
6ème jour » (en rapport avec la Bible) et interdit formellement
toute tentative de clonage d’un être humain.
Mais quand Adam Gibson (ce cher Arnold) rentre chez lui le soir
de son anniversaire et qu’il découvre qu’il est déjà chez lui,
il apprend de façon assez brutale que la fameuse loi a été violée.
Sur un thème à la Total Recall avec une ambiance futuriste
assez moqueuse (genre Verhoeven dans Robocop ou Starship Troopers,
Schwarzi est de retour dans l’action la plus débridée.
Dédoublement de soi, recherche de vérité, ethique scientifique, autant de
thèmes abordés sans beaucoup de conviction par un Roger Spottiswoode qui
se concentre surtout sur les prouesses techniques multiples et variées
dont nous régalent les différentes sociétés d’effets spéciaux qui ont
travaillé sur ce film.
Au final, pas beaucoup de frisson, de belles scènes d’action, des
effets spéciaux à la pointe … un divertissement pop-corn qui a au
moins l’avantage de ne pas être prétentieux.
Un très bon travail global. Belle jaquette, simple et claire. Un livret présentant le chapitrage et quelques notes de production en français. Belle sérigraphie du disque. Menus plutôt sobres mais clairs et précis et sans fioritures.
A l’instar d’un Hollow Man - L’homme sans ombre, À l’aube du 6ème jour
mérite amplement que l’on s’arrête sur les secrets de sa fabrication.
Les suppléments ici présents sont une mine d’informations sur les
différentes techniques utilisées de nos jours pour créer des effets
spéciaux.
Mais attaquons dans l’ordre d’apparition à l’écran :
Bande originale isolée. L’intention est tout à fait louable,
et les grands amateurs de musiques de films (dont je fais partie)
apprécient fortement ce genre de bonus. Ajouter le commentaire audio
du compositeur, c’est un peu la cerise sur le gâteau et c’était fort
bien réussi sur Hollow Man - L’homme sans ombre où Jerry Goldsmith s’exprimait
à chaque moment de silence musical. Mais là, tout le bonus tombe à
l’eau ! Trevor Rabin (le compositeur pour ce film) commente sa musique
pendant qu’elle passe ! Pire, il ne dit quasiment rien quand il n’y
a plus de musique ! Ce n’est pas que sa composition sur ce film
soit inoubliable, mais tout de même, quel beau gâchis !
Le futur dès aujourd’hui (The Future Coming Soon) est ce
qu’on appelle une « featurette ». Mélange de morceaux de bande-annonce,
interviews de l’équipe de tournage et images en coulisses. Plutôt un
making of version « Slim-Fast ». Ca fait tout de même 15 minutes, c’est
en VOST, mais on y apprend pas grand chose.
A l’aube du 6ème jour… voilà ce qu’on appelle du making of !
9 séquences clés du film sont ici décortiquées en détails et richement
illustrées d’images vraiment inédites.
En VOST, et avec une durée totale de 48 minutes, ces séquences ont
également la faculté de faire une brillante démonstration du nombre
de techniques à la disposition des réalisateurs pour mettre en images
leurs visions. Animatroniques, images de synthèse, cascades, compositing …
un véritable catalogue d’effets spéciaux.
Comparaisons film/storyboard, ou comment vérifier jusqu’à quel
point le réalisateur peut respecter ce qu’il a imaginé plusieurs mois
avant le tournage. 3 séquences en VOST, 8 minutes.
Re-Pet: marketing et coups de pub, voilà un bon exemple de
l’humour « à la » Vehroeven avec ces fausses vraies publicités que l’on
peut appercevoir dans le film. Elles sont présentées ici dans leur
intégralité. La première est celle qui accueille Schwarzenegger chez
Re-Pet, la seconde est celle qu’y passe à la télévision chez les Gibson.
3 minutes au total en VOST.
Storyboards animés : les progrès techniques permettent aujourd’hui
aux réalisateurs de visualiser de façon plus explicite les scènes en
cours de conception. Au lieu des traditionnels storyboards fixes, ils
peuvent faire appel à des animatics, sortent de dessins animés (montages
du storyboard fixe et/ou images de synthèse rudimentaires) qui permettent
de fixer de façon plus précise le timing et la chorégraphie du scène.
Deux séquences sont ici présentées avec textes traduits pour une durée
totale de 6 minutes. A noter : la deuxième séquence (« sur le toit »)
présente une version de la fin de la chute de Drucker non retenue dans
le montage final.
Les filmographies sont agrémentées de détails biographiques et
ne présentent que des filmographies sélectives.
Filmographies de R. Spottiswoode, A. Scwarzenegger, R. Duvall, T. Goldwyn
et M. Rapaport en français.
3 bandes-annonces :
- À l’aube du 6ème jour, VO non sous-titrée ou VF, 1.85, 4/3, DD5.1, 1’45”
- Rencontres du troisième type, (la BA de 1977), VO avec sous-titres amovibles, 2.35, 4/3, DD2.0, 4’40”
- Vertical Limit, VO non sous-titrée ou VF, 1.85, 16/9, DD5.1, 1’59”
Et voilà comment occuper près d’1h30 sans s’en rendre compte !
L’image de ce DVD est tout bonnement parfaite ! Encore une preuve qu’il ne faut pas se fier à un bitrate relativement bas (4,95). Ce qui compte est la capacité du technicien chargé de la compression d’apprécier la teneur de chaque scène. Ici, compression, définition, contraste et luminosité sont parfaits ! Un vrai régal pour les yeux.
Là aussi, un très très bon travail ! Le mixage est impeccable et tout ce qui est effets sonores et basses sont dosés parfaitement pour servir les images sans les déborder. Le doublage français est très convaincant.