Réalisé par Rob Reiner
Avec
Billy Crystal, Meg Ryan et Carrie Fisher
Édité par MGM / United Artists
Harry et Sally se rencontrent au beau milieu des années 70.
« L’amitié hommes-femmes est impossible » dixit Harry ; Sally
rétorque que c’est faux… Ils se détesteront et s’agaceront
tendrement dès leur première rencontre, promettant même de ne
plus jamais se revoir ! Quelques années plus tard, ils se
retrouvent tous les deux à New York… Chacun semble avoir
fait sa vie…
Partant de sa propre expérience amoureuse, Rob Reiner a
réalisé un film savoureux, à l’humour typiquement juif new-
yorkais… On n’est jamais loin de Annie Hall de Woody
Allen ou même de Jerry Seinfeld… On se délecte toujours
autant des répliques de Billy Crystal (« Combien de temps dois-
je la câliner avant de partir ? », « T’as fait miauler une femme
?… ») et du jeu pétillant de la toute jeune Meg Ryan. On
parle beaucoup de sexe, d’amour, d’amitié, de mariage, de
divorce… d’un tas de choses qui nous embellissent ou nous
empoisonnent la vie…
Entre les scènes cultissimes -la scène du restaurant avec Meg
Ryan, etc !!!- la musique d’Harry Connick Jr et les images
d’un New York toujours aussi photogénique à l’automne, se
dessine une comédie romantique tendre et drôle. La réussite de
ce film doit beaucoup à ses deux acteurs principaux ainsi qu’à
la mise en scène inspirée de Rob Reiner.
Souvent copié mais jamais égalé, « Quand Harry rencontre Sally »
est l’alchimie parfaite entre les « bavardages alleniens
humoristico-névrotico-ironiques » et l’eau de rose à
l’américaine…
Parue chez MGM, cette édition zone 2 a fait l’objet d’un soin
tout particulier. L’image est un 16/9 anamorphique. Le choix
des langues est limité à l’anglais (5.1) au français (5.1) et
à l’italien (5.1). L’ensemble du film et les bonus - à
l’exception du commentaire audio ! - sont sous-titrés dans
quatre langues (français, anglais, italien, néerlandais).
Les menus, sans grande originalité, voire un peu niais, sont
tantôt animés et musicaux tantôt fixes et muets ; ils
demeurent toutefois assez clairs. Le film est découpé en
trente-deux chapitres. Cette édition est soignée dans son
ensemble mais l’authoring est un peu décevant. Quelques
suppléments honnêtes complètent le film.
L’éditeur propose des bonus dont l’intérêt varie suivant le
contenu :
Ici, le Making Of de 33 minutes est davantage un
témoignage des principaux protagonistes de ce projet qu’un
réel document de tournage. Que ce soient Rob Reiner, Billy
Crystal, Nora Ephron ou Meg Ryan, tous se souviennent, non
sans plaisir, de ce qu’a représenté ce long métrage dans leur
carrière. On y apprend, en outre, que Rob Reiner a été très
largement inspiré par sa propre vie amoureuse de l’époque…
Dans la vie, grand ami de Billy Crystal, il trouva chez lui,
un parfait alter ego pour transcrire avec humour à l’écran sa
névrose affective.
Le commentaire audio du réalisateur est très riche en
anecdotes. Malheureusement non sous-titré, on y apprend
notamment que de nombreuses scènes ont été tournées en une
seule prise !
On pourra également se réjouir de voir incluses sept scènes
inédites en VOST. Elles sont toutefois assez anecdotiques
et chacune de très courte durée.
Il est sympathique de visionner également le clip « It
Had To Be You » de Harry Connick Jr, alors âgé de 20 ans et
petit génie du Jazz New Orleans américain ; à travers la BO du
film, il allait se révéler au grand public.
Une traditionnelle bande-annonce d’époque en VOST
conclut la partie suppléments de cette édition.
Il est à noter qu’aucune biographie ni filmographie nous est
proposée.
Partant d’un très beau master, l’image est admirablement bien compressée. Les couleurs sont douces, richement contrastées ; les contours sont fins et précis. Aucun tremblement n’est à déplorer. Peut-être un léger scintillement sur une scène et, ici et là, quelques très légers rougissements des visages. Toutefois, l’ensemble reste excellent. A titre d’exemple, les plans larges de Central Park avec son feuillage automnal flamboyant sont absolument superbes.
Un DD 5.1 dans les trois langues proposées. Très peu d’effets surround ou arrière. Le son provient surtout de la voie centrale. Les dialogues qui en émanent sont très clairs dans les trois langues proposées. VO et VF font jeu égal ; la version italienne semble un peu moins dynamique.