Battlefield Earth - Terre champ de bataille (2000) : le test complet du DVD

Battlefield Earth

Version inédite

Réalisé par Roger Christian
Avec John Travolta, Barry Pepper et Forest Whitaker

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 15/11/2001
Critique

La saison estivale s’achève, et les chaînes hertziennes remballent leur cycles Max Pécas, ou « Mon curé chez… », au grand dam des amateurs de navets. Les voilà vautrés sur le canapé, le regard vitreux, recherchant désespérément le programme de choix. Bonne nouvelle, Warner a pensé à vous en éditant l’inénarrable « Battlefield Earth ».

En voilà un : un nanar de compétition, un champion du monde toute catégorie. Je ne vous parle pas du navet insipide comme N’oublie pas que tu vas mourir, l’invisionnable Vercingétorix ; non, là, on parle du navet ridicule au look grotesque et aux incohérences multiples, le nanar pendant lequel on se marre lors des scènes les plus tragiques et ou les scènes drôles vous font pousser des « oh la la » de consternation. Bref, le retour du Nanar avec un N majuscule.

Et là, Hollywood ne s’est pas foutu de nous : avec John Travolta et Forest Whitaker en drag-queens de l’espace hissés sur des bottes à semelle compensée de la taille d’un immeuble (des aliens nommés psychlos), qui leur donnent cette démarche rigide propre au mono-neuronal monstre de Frankenstein, et des dread-locks d’un métre de long collés sur la tête.

Mono-neuronal, le scénario l’est aussi, regorgeant du plus grand nombre d’incohérences qu’un film puisse avoir. À commencer par des extraterrestres redoutables qui ont envahi la Terre en restant persuadés que les chiens étaient l’espèce dominante, qui ourdissent des plans machiavéliques et politiques dignes des complots qui se trament dans… les maternelles (oh, tu es un psychlo très très méchant). Quant aux êtres humains, leur sort n’est pas plus enviable. Cantonnés depuis mille ans dans des grottes, ils parlent un anglais parfait entre eux mais se comportent comme des singes avec les psychlos (tout juste ne s’épouillent-ils pas) ; bien que vêtus de peaux de bêtes et chassant avec des pieux grossièrement taillés, ils apprennent à piloter des F-16 en une semaine et écrasent des psychlos aguerris aux batailles spatiales.

Hormis les effets spéciaux, nous sauverons de ce film quelques phrases cultes : « c’est bon d’avoir des copains » ou « les chiens ne sont pas doués pour les travaux manuels », qui font mouche à chaque coups. Tout juste se consolera-t’on d’avoir trouver le fils spirituel de « La soupe aux choux ».

Présentation - 3,0 / 5

Une jaquette Warner cartonnée, toujours aussi lisible et élégante, mais le choix de couleurs sombres ternit un peu l’ensemble. Une affiche sur-prometteuse trahit la qualité artistique médiocre du film.

Le menu est animé et sonorisé. Son introduction est un peu « toc » avec le photomontage de la Terre dans une ligne de mire, ensuite il redevient plus classique avec des extraits du film animé dans des fenêtres et un extrait musical en accompagnement. Les polices sont toutefois un peu trop petites pour être parfaitement lisibles.

Bonus - 3,0 / 5

Une fois de plus, il y a matière, mais les suppléments ne présentent que peu d’intérêt.

Tout d’abord un commentaire audio du réalisateur (qui fut réalisateur de seconde équipe sur Star Wars - Episode I : La Menace fantôme, et qui aurait du rester là) dont seul les anglophiles pourront profiter.
br> Ensuite suivent plusieurs reportages : un court making- of aux informations chichement fournies, un mini making sur les effets spéciaux et un autre sur le maquillage de John Travolta, qui reprennent 70% de leur matériel au making-of déjà cité, donc inintéressants.

Ici, nous trouvons la perle rare, un story-board accompagné d’un thème musical musclé, qui fait office de pièce maîtresse tant le reste est inintéressant. Une bande-annonce cinéma et deux spots TV finissent de combler le vide intersidéral qui occupe cette galette.

Trois bonus cachés sont encore disponibles pour ceux que ça tenterait (même un psychlo pourrait les trouver), qui ne présentent pas plus d’intérêt. Bref une section suppléments pleine de vide.

Image - 5,0 / 5

Parfaite. Une image pure et brillante, sans défaut de pellicule, une compression de haute tenue qui restitue les ambiances à dominante vert bleu ou orangé avec une très grande stabilité.

Les effets spéciaux sont sublimés par la limpidité de l’image et ne sont que rarement trahis. Une mention spéciale à l’équipe canadienne des SFX.

Son - 3,5 / 5

Nous sommes un peu déçus. On s’attendait à un slam-bang pour donner un minimum de respectabilité à ce nanar, mais les pistes audio sont plus ternes qu’autre chose..

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Samsung 16/9 70 cm
  • Sharp DV-560S
  • Pioneer 609 RDS
  • Pack JBL SCS 75