La Couleur pourpre (1985) : le test complet du DVD

The Color Purple

Réalisé par Steven Spielberg
Avec Danny Glover, Whoopi Goldberg et Margaret Avery

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 04/07/2001
Critique

Lorsque je décidai de passer au DVD, les sorties LaserDisc se faisant rares, je me suis dit qu’il me fallait absolument un Spielberg, pour commencer ma collection d’un nouveau type. J’achetai donc « La couleur pourpre », à l’époque, le seul film du maître disponible sur ce support. Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’il fallait changer de face au milieu du film, voilà qui change du LaserDisc !

« La couleur pourpre » est l’histoire de deux soeurs noires, Celie et Nettie, dans l’Amérique du début du siècle. La vie va les séparer et elles n’auront de cesse de se retrouver.

C’est le destin de Celie (Whoopi Goldberg) qui nous est conté, mais c’est aussi la vie des femmes noires américaines, au bas de l’échelle sociale, opprimées par leurs maris, eux-mêmes rejetés par les blancs.

Il y a une force peu commune dans ce film, qui tranche avec les réalisations précédentes de Spielberg. C’est le premier film « adulte » du réalisateur ; il coïncide d’ailleurs avec la naissance de son fils. Dés lors, il alternera les films d’action et les films pour la mémoire.

Sans jamais être ennuyeux, « La couleur pourpre » n’est pas exempt de défauts : certaines scènes tire-larmes n’en finissent plus de finir, comme la scène où Monsieur (Danny Glover) chasse Nettie. Mais Spielberg sait doser la cruauté, l’humour ou le suspens, pour éviter au film de sombrer dans le mélo. De même, le revirement final de Monsieur est presque inexplicable : Spielberg ne semble pas pouvoir condamner ses personnages.

On retrouve des thèmes chers au cinéaste : la communication, Celie et Nettie restent en contact grâce aux lettres qu’elles s’envoient ; la relation père-fils y est traitée de façon plus discrète, mais reste un moteur fondamental de l’histoire ; ainsi vieux Monsieur apprend à Monsieur comment traiter sa femme et ses enfants : de la pire façon qu’il soit ; à son tour, Monsieur apprendra à son fils Harpo les mêmes choses ; seul l’intervention de Celie tempérera le caractère de Harpo.

Présentation - 2,0 / 5

Mauvais point pour commencer, un film sur deux faces : ça gâche le plaisir du DVD.

Une jaquette cartonnée, typique Warner, avec les informations essentielles. Les menus fixes et animés, aux indications trop petites pour être lisibles, sont calqués sur les autres DVD Warner de l’époque. Le chapitrage ne présente que quatre chapitres ; pour en choisir un, on est obligé de se référer aux indications sur la jaquette.

Bonus - 2,0 / 5

Pour ne pas être méchant, on dira que c’est le minimum syndical : deux superbes bandes-annonces (en VO seulement), une copieuse filmographie des acteurs principaux et du réalisateur, des notes de production très instructives, une liste de récompenses (onze nominations aux oscars dont on ne sait pas si elles ont abouti à la remise de la précieuse statuette), enfin, une section Promotion des autres films disponibles en DVD et qui ont un lointain rapport avec le film.

On aurait aimé un making of dont Laurent Bouzereau a le secret, des photos de production pour lui donner une belle finition, dans l’optique d’une nouvelle sortie collector.

Image - 4,5 / 5

Somptueux, le rendu de la photo d’Allen Daviau, à la fois naturel, coloré et doux, est restitué de la meilleure façon qu’il soit. La copie utilisée est sans défauts.
On notera tout de même des fourmillements dans les arrière- plans sombres.

Son - 3,5 / 5

Une fois n’est pas coutume, la VO 5.1 ne se démarque pas des versions Dolby Surround. Certes les voix y sont plus présentes et les sons plus précis, paradoxalement l’amplitude est telle qu’on a du mal à savoir d’où proviennent les sons. Pas d’effets stéréos arrières constatés. Peut mieux faire au remixage.

La VF nous offre une voie arrière plus présente, avec des dialogues moins en avant. On peut donc conseiller la VF, qui s’en tire haut la main. Les puristes préféreront la VO. La version italienne offre un Surround un peu plus étouffé que la VF.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Samsung 16/9 70 cm
  • Sharp DV-560S
  • Pioneer 609 RDS
  • Pack JBL SCS 75
Note du disque
Avis

Moyenne

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P. de Melun
Le 25 février 2021
« La couleur pourpre » est un regard subtil et sensible sur la servitude de la femme au début du XXième siècle dans le sud des Etats-Unis. Spielberg ne fait pas dans le racisme primaire mais dépeint avec justesse et avec quelques touches humoristiques la condition féminine de l’époque et son asservissement à la gente masculine. C’est souvent triste, émouvant, parfois drôle aussi mais très long avec ses 2h30 La fin n’était pas nécessaire sous cette forme car, si elle apporte un espoir humaniste, elle tire vers la mièvrerie.
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Stéphane Leblanc
Le 12 février 2009
Pas de commentaire.

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